La guerrière oubliée Tome 2

Petite vengeance

Voila pour le chapitre du jeudi, j'espère qu'il vous plaira, il y aura un saut dans le temps de deux ans pour le prochain chapitre, parce que bon, nos héroïnes ne peuvent pas avoir 15 ans toute leur vie ^^

Un mois et demi était passé depuis ma première rencontre avec Lexa, une rencontre qui je le savais avait changé ma vie à tout jamais.

Mon bras était désormais entièrement guéri. Pendant tout ce temps, j'avais appris à connaître Lexa. Nous arrivions à nous voir presque tous les deux jours.

J'étais d'ailleurs toujours étonné que Philémon ne renonce jamais à lui affecter des gardes du corps puisque dans tous les cas elle arrivait toujours à s'en débarrasser.

Le nombre de fois où nous étions parties en fou rire lorsqu'elle me racontait comment elle avait réussi à les semer, je ne les comptais même plus.

Quelque part je plaignais les pauvres gardes de Lexa, les pauvres, elle leur en faisait voir de toutes les couleurs. Souvent il m'était arrivé de penser qu'un jour elle n'arriverait pas à s'en défaire, mais non, elle était toujours à l'heure pour nos rendez-vous.

Lexa était devenue en peu de temps ma meilleure amie, d'ailleurs elle était la seule vraie amie que je n'avais jamais eue.

Mon père n'aimait pas trop me voir partir seule à cheval, sans protection, mais il avait bien compris que cela m'était nécessaire. Mais chaque fois il me voyait revenir le sourire aux lèvres, il voyait bien que je devenais de plus en plus heureuse, ce qui d'une certaine manière le rassurait un peu.

Je pense que dans sa tête il pensait que cette personne était un garçon et que nous étions simplement amis. Bien sûr il avait raison pour l'amitié, mais non, ce n'était pas un garçon. Je n'ai pas encore osé lui avouer que la personne qui me rendait heureuse était une fille.

Nous avions convenu avec Lexa de ne parler de notre amitié que lorsqu'elle aurait dix-huit ans et serait devenue la reine d'Isarian. De cette façon elle serait en mesure d'inscrire dans les textes de loi une trêve entre nos deux peuples en attendant d'avoir une paix définitive.

Malheureusement, pour avoir la paix il faudrait pour cela avoir l'aval du grand conseil, et si Lexa pouvait signer d'elle-même la trêve, elle ne pouvait légalement assoir la paix sans l'accord de ce grand conseil.

Mais je lui faisais confiance, je savais qu'elle finirait par les convaincre un jour ou l'autre, nous le savions, la paix entre nos deux peuples n'était qu'une question de temps.

Mais en attendant, nous faisions passer le temps en faisant grandir notre amitié. Quelquefois, je me disais qu'il y avait bien plus qu'une amitié entre nous, car nos regard, nos gestes, eux, ne mentaient pas sur ce que nous ressentions. Mais n'ayant jamais expérimenté ce genre de sentiments, je n'y prêtais pas vraiment attention, préférant simplement les ignorer et me concentrer sur une amitié déjà immense.

Et puis je me disais que dans tous les cas il fallait que ce genre de choses soient réciproques, et de cela, je n'en avais aucune idée.

Mais le temps, quand nous le passions ensemble, passait malheureusement à une vitesse que je qualifierai de diaboliquement rapide.

J'étais maintenant devenu assez doué pour suivre une piste animale, une vraie piste, pas comme la fois où j'avais suivi la piste d'un lapin pour tomber sur un raton laveur.

Au début je n'avais rien dit à Lexa puis j'avais fini par lui avouer quelques jours plus tard. Ce jour-là elle m'avait avoué qu'elle le savait déjà, mais qu'elle n'avait pas voulu me mettre mal à l'aise tant j'avais été heureuse d'avoir pu malgré tout suivre une piste.