Petit intermède

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J'espère que ce chapitre vous plaira parce que on ne peut pas dire que je sois spécialement à l'aise avec ce genre de scènes... ^^


Je faisais les cent pas dans ma chambre. Aujourd'hui était le jour où je présentais Lexa à mon père, le jour où elle serait enfin dans ma vie de manière officielle, même si cela devait encore rester secret pour le reste d'Isarian et Zénarie.

J'appréhendais et redoutais ce jour presque tout autant que je le voulais. J'aimais Lexa plus que tout, et je voulais vraiment que mon père sache à quel point cette relation était importante pour moi. Bien sûr, je le lui avais déjà dit, mais je voulais qu'il se rende compte par lui-même à quel point Lexa était mon tout, mon souffle, mon soleil.

Mon père avait pour l'occasion ordonné à Neven d'emmener la plupart de ses guerriers faire un stage de survie de plusieurs jours dans la forêt. 

C'était là le seul moyen qu'il avait trouvé afin d'avoir le moins de monde possible qui serait susceptible de connaître l'identité de Lexa. Il ne voulait prendre aucun risque. Si ses hommes savaient que Lexa, la reine du peuple ennemi venait à Zénarie, peut importe qu'il soit un chef respecté ou non, il serait traité comme n'importe qui et serait surement condamné à mort sur la place publique.

Il n'était pas spécialement en joie de laisser la plupart de ses hommes en dehors de Zénarie. Quelque part, je pense qu'il nourrissait la crainte que cela soit un piège afin d'envahir Zénarie. 

Mais je l'avais assuré du contraire, je l'avais assuré que Lexa ne ferait jamais une chose pareille, qu'elle ne ferait jamais rien qui pourrait me nuire ou me blesser. 

Je savais que son plus grand désir était de ne plus avoir à se cacher afin de pouvoir vivre notre amour au grand jour. Elle le souhaitait encore plus qu'elle ne voulait la paix entre nos deux peuples.

Alors j'avais réussi à convaincre mon père, à le convaincre que le risque qu'il prenait en valait la peine. 

Il n'était pas paru spécialement rassuré à cette idée, à cette idée de faire partir la plupart de ses gardes et guerriers. Mais d'après lui j'avais hérité de l'instinct de ma mère, et il avait une entière confiance en celle qui fut l'amour de sa vie. Alors il avait fait le choix de me faire confiance parce qu'il savait au fond de lui que c'est ce qu'aurait voulu sa défunte femme.

Il ne restait plus qu'une dizaine de gardes. Il ne pouvait pas tous les envoyer avec Neven au risque de provoquer de la suspicion chez ses hommes. Mais ceux qui restaient, il les avait cantonnés à rester à l'extérieur de la demeure. 

Après avoir fait les cent pas encore et encore je me décidais à enfin aller chercher Lexa. Je me préparais à la hâte, je ne faisais même pas attention aux vêtements que je prenais, me contentant de prendre les premiers qui étaient devant mes yeux dans l'armoire.

Je m'habillais en quatrième vitesse et sortis en trombe de ma chambre afin de prévenir mon père que je partais chercher Lexa et que je reviendrais par l'entrée arrière de la demeure afin que le peu d'hommes qui restaient ici ne nous remarque pas.

Je trouvais mon père dans la cuisine, attablé avec une boisson chaude encore fumante et qu'il tenait dans ses deux mains comme pour se réchauffer.

En me voyant, il relevait la tête. Un sourire amusé s'étirant alors sur mes lèvres en me voyant. On aurait dit qu'il avait envie de rire, mais qu'il s'était retenu. Honnêtement, je ne cherchais pas à comprendre pourquoi une telle réaction, la seule réaction que je voulais était celle de Lexa et je devais aller la chercher au niveau de la frontière, dans notre grotte, celle qui avait vu la naissance de notre premier baiser et le début de notre histoire.

La guerrière oubliée Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant