[Sans x me] Un nouvel humain?

Chapitre 13

Sa chambre était... plutôt particulière. Il n'avait même pas de lit, seulement un matelas par terre. Juste à côté, il y avait un carton qui servait de table de nuit avec une lampe dessus. Au fond de la pièce, il y avait un tapis de course. Je supposais que c'était Papyrus qui avait dû lui acheter, mais je doutais qu'il s'en servait. Des chaussettes étaient jetées dans un des coins de la chambre.

« j'sais que ma chambre craint, mais j'ai jamais eu la motive de la rangée... ni de faire quoi que ce soit de décoratif. j'espère que ça te dérange pas trop. j'ai que cet endroit où on peut être seul.
j'crois même qu'à part paps, t'es la seule à l'avoir vue. mais j'pense que tu comprends pourquoi, j'ai un peu honte.

- Si tu veux, je pourrai t'aider à la ranger.

- heh, merci. »

On était assis sur son matelas et contrairement à ce que l'on pouvait croire, il était super confortable.

« Pardon pour tout à l'heure. Je-je sais pas pourquoi j'ai dit tout ça...

- c'est pas grave, j'peux t'aider. ça arrive de craquer.

- Oui bah moi je craque tout le temps, j'suis juste faible.

- nah, correction: t'es pas faible. t'es juste sensible et émotive. ou à la limite, t'es hypersensible si tu veux. mais tu peux pas dire que t'es faible, t'as pas le droit. j'ai vraiment eu mal quand t'as dit ça tout à l'heure...

- Oui je sais que t'as raison... merci. Et désolée, je sais que c'est des choses dures à entendre...

- à ce compte là, moi aussi j'suis faible vu que j'ai pleuré hier aprem.

- Nan mais toi t'avais une raison, moi j'en ai jamais.

- si, t'en a toujours. tu le sais que t'en a une. tu pleurais parce que t'étais émue par ce que j'te disais. et ça, j'pense que c'est une raison valable.

- ... oui je sais que t'as raison Sans. Ça te dérange pas d'avoir à me rassurer, genre j'suis pas comme... un fardeau ?

- nah pas du tout. sinon j'te parlerais déjà plus. et puis j'vois pas où est le problème, j'aime bien te rassurer. t'as su me redonner espoir alors j'vais te redonner ta confiance. j'te le promets. »

Je commençais à me calmer puis je lui fis un grand sourire. Je le regardai dans les yeux et lui dit:

« ... une promesse ?

- yep. pour toi.

- ... merci. »

Je me dis que c'était le bon moment. Jamais je n'avais pris d'initiatives auparavant, alors je devais le faire. Je devais prendre mon courage à deux mains, je voulais vaincre ma timidité. Mon envie était plus forte que mes craintes.
Une petite voix me disait que si je le faisais, je me ferai recaler. Mais au fond de moi, je savais que c'était faux. J'en étais sûre, il fallait que je me convaincs que je pouvais me faire confiance. Et puis, peut-être que j'allais le surprendre ? En tout cas, je ne voulais pas vivre avec des regrets.

Alors je décidai de me lancer. Je réfléchissais beaucoup trop aux conséquences. Je devais juste le faire, sinon je ne saurai jamais. Je m'approchai de lui, déposai délicatement mes mains sur ses joues, et l'embrassa. J'avais très peur mais je me sentais libérée. Il ne m'avait pas repoussée, c'était déjà cela. Il m'embrassa en retour, doucement et tendrement. Cela n'avait duré que quelque seconde mais pour moi, cela avait duré des heures.