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La nuit se déroula rapidement.

Au matin, on sortit de la ville et les portes de Salem se fermèrent derrière nous.

On avait reçu des sacs de vivres et les remerciements de la Reine.

Le voyage continua et on visita plusieurs villages.

Je prévenais chaque chef de village de ce qui allait survenir.

Certains me croyaient, d'autres non et nous virer rapidement.

Naomie nous suivait, sans rien dire.

Elle avait reçu plusieurs propositions de mariages, qu'elle avait tous refuser.

Alors qu'on se dirigeait vers Chantéra, la ville des enchanteurs, on décida de se reposer un instant a proximité d'un champs de blé.

-Naomie, tu ne veux pas établir une famille et te poser ? Je t'ai proposé de nous accompagner, mais jusqu'à quand vas-tu le faire ? demandais-je, alors qu'elle venait de finir de traire sa vache.

Elle m'observa, surprise, puis secoua la tête :

-Au départ, je voulais juste trouver un endroit où je pourrais être en sécurité mais... je crois que je me suis attaché à vous deux.

Caïn se redressa à cette annonce :

-Pardon ?

Elle parut gêner et rougit légèrement.

-Et dire que lors de notre rencontre je me suis pris une baffe... lança t'il, en se frottant la joue.

Je pouffa doucement en me remémorant le moment.

-Et aussi... ajouta t'elle, j'ai entendu ce que tu disais aux chefs de villages. Si le monde vient vraiment a être purger, je n'ai aucun intérêt à fonder une famille maintenant.

C'était justifier.

Mais elle me cachait clairement quelque chose d'autre.

On arriva à Chantéra en début de soirée.

Contrairement à Salem, Chantéra n'avait aucune forteresse.

On pouvait y entrer et en sortir comme bon nous semblait.

A l'entrée, il fallait simplement écrire notre nom dans un livre.

On circula ça et là, cherchant de le chef de la ville.

Les gens étaient souriant et serviable.

Des objets inanimés parvenait à bouger et les enchantements aider les gens dans leur quotidien.

En continuant de fureter, on trouva finalement un bâtiment qui avait l'air important.

On s'y rendit donc, sans la vache, évidemment !

Là-bas, on apprit que le "vieux timbré" était le chef de la ville.

-Et où est-il ? demandai-je à celui qui m'avait informer.

-Surement vers le jardin. Contourner se bâtiment et vous le trouverez surement ! lança t'il, en prenant une pile de feuille.

Un peu choqué de voir qu'un chef de ville avait un tél sobriquet, je me demandais quelle sorte d'énergumène il pouvait être.

-Te prend pas trop la tête, tu vas finir chauve. me chuchota Caïn.

-Et toi évite de me chercher ! répondis-je sur le même ton.

On contourna donc le bâtiment, pour tomber nez à nez, avec un ... plouc.

C'était le seul mot qui me venait à l'esprit.

Un homme d'apparence assez jeune se trouvait là, plongeait dans un livre, assit contre un arbre.

Vêtu d'un haut jaune et d'un pantalon vert, il portait une sorte de longue veste bleu marine ayant une demi-lune comme motif.

Je m'approcha doucement, mais il releva la tête, comme si je l'avais hélé.

-Que puis-je pour vous, chère ange ?

-Etes-vous le chef de Chantéra ? demandai-je, sans me laisser surprendre.

Il hocha la tête, en refermant son livre.

-Etant un enchanteur, vous devriez déjà savoir pourquoi je suis là.

Nouveau mouvement de la tête, puis il pointa du doigt Caïn :

-J'ai lu dans les étoiles votre arrivé à tout les deux. Je ne m'attendais pas à ce qu'un ange accompagne le maudit du créateur, ainsi que sa nièce. C'est un honneur d'être en votre présence.

Il s'était lever et avait baisser son doigt, puis il continua :

-Au moins, je sais maintenant que les anges n'ont aucune présence, dans le cours des événements. Vous qui n'avez pas d'existence temporelle, ne pouvait pas apparaître dans le futur. J'ai appris une chose intéressante.

Je croisa les bras, un peu perdu :

-Je suis ici pour vous parlez de l'effacement.

-Je sais, chère ange. Je suis le doyen de Chantéra, je me nomme Kaïs. Je suis déjà au courant de ce que le créateur a prévu, pour punir les pêcheurs. Ma ville n'en contient pas, nous expulsons ceux qui possède de mauvaise moeurs.

Je secoua la tête :

-Je sais que tu es au courant. Mais parce que tu te contentes d'expulser et non de rééduquer, tu restes passif et la punition te tombera dessus aussi. J'ai prévenu la Reine de Salem, elle est prête à vous acceptez dans sa cité, toi et les tiens, le temps de l'effacement.

Il me dévisagea, puis hocha la tête :

-Je ne comprenais pas certaines choses, mais vous venez de m'éclairer. Je vais dès maintenant prévenir tout le monde. 

Il était compréhensif, ce qui était pas mal.

Mais quelque chose clochait.

-Kaïs, y a t'il quelque chose que tu voudrais me dire ? demandai-je, alors qu'il passait à côté de moi.

Il secoua la tête :

-Si vous ne vous en êtes pas rendu compte, chère ange, mieux vaut que ça reste comme ça. Je ne voudrais pas être la cause d'une déchéance... 

Il partit, me laissant complétement perdu par cet échange incompréhensible.

L'ange démoniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant