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-Lulu boude ? fit-il en se mettant a côté de moi.

-Pot de colle ... soupirai-je.

Même sans me retourner, je savais qu'il était en train de sourire.

-Sinon, pour répondre à ta première question, le fait que tu ne ressentes plus la faim, veut dire que tu es en train de reprendre ta fonction céleste...

-C'est à dire ?

-Euh ... cela veut dire que ... tu es de moins en moins humains ... que ton corps et ton esprit revienne à leurs états initiaux... sa va être dur parce que sa veut dire que tes pouvoirs vont revenir très bientôt ...

-Y a un moyen de ralentir le processus ?

-J'en sais rien, tu demanderas à Papa Lucifer ...

-Pot de colle !

-Lulu junior !

On commença a pouffé pour finir a en pleurer de rire pour rien... Mais sa m'avait fait un bien fou !

Lorsqu'on fut calmer, je me rendormis sans m'en rendre compte.

Et je revis a nouveau ce monde magnifique que j'avais laisse derrière moi, dans une vie qu'on pourrait qualifier d'"antérieur"...

Cet arbre géant où mon oeuf avait éclot, où j'avais fais la rencontre de Jeliel et Satan, où l'on m'avait baptisé ... c'était un endroit chère à mon coeur.

Le côté paradis ne m'intéressait pas vraiment, je me dirigea donc vers l'entre-deux, là où, vu d'en haut, tout paraissait gris et sale.

Je pouvais tout voir en détail : le toit sale et gris des maisons fumante de souffre, des anges aux ailes grises ou noir, d'autre, étant surement des démons exclus, ayant des vêtement sales et trouées. Ils marchaient tous en parlant fort, en étant bruyant, se disputant, crachant par-terre, se volant les uns les autres mais tout cela dans un cadre assez étrange.

Comme si chacun faisait le plus possible pour montrer qu'il existe. Qu'il est présent.

Rien qu'en pensant cela, j'avais de la peine pour eux. Je savais plus que quiconque ce que provoquer le sentiment d'être ignoré de tous. D'avoir l'impression que personne n'a besoin de toi. D'être un être inutile. D'avoir l'impression d'exister sans exister aux yeux des autres.

Ce sentiment de vide intégrale en soi.

Je ne voulais plus jamais le ressentir.

C'était comme être mort à l'intérieur.

Je pouvais remarquer que certaines personnes en-dessous de moi avait le même regard que j'avais lorsque je me trouvais encore au paradis... j'avais envie d'aller vers eux, d'aller les aider, d'aller donner un existence à leur vie... mais ce n'était surement qu'un extrait de mes souvenirs, je ne pouvais donc rien faire...

Mon esprit continua de balayer la zone du regard avant de faire "tilt".

Un souvenir ? Impossible !

Pour la simple et bonne raison que je n'y avais jamais mis les pieds ! Comment aurais-je pu avoir des souvenirs d'un endroit que je ne connaissais pas ? Cela m'avait été strictement interdit par Satan, dans un premier temps, puis par Anauel et Lucifer ... je l'avais à peine survolé lorsque j'avais été transféré au paradis ...

C'était donc étrange ... qu'étais-je en train de voir ?

Alors que j'étais en train de tout remettre en question, ma vision du paysage devint floue.

Je me frotta les yeux et essaya de revoir correctement à nouveau.

Ma vision redevint clair mais encore plus étrange.

Car a présent, toute les personnes présente dans la ville du milieu avait arrêté de bouger, de parler, de crier.

Ils regardaient tous fixement dans ma directions en me pointant du doigt. C'en était effrayant.

Il y avait un silence pesant. Un silence étrange.

Puis toute les bouches se mirent à me dire d'une seule voix :

"Toi qui a tenu ta promesse,

Toi qui a fuit, la mort dans l'âme,

Toi qui a ressuscité et qui essaye encore de nous aider,

Vient essuyer nos larmes,

Nous t'attendions pour retrouver la liesse."

Il y eut un silence. Puis ils reprirent :

"Tu auras a choisir : ton monde ou le nôtre,

Prend une décision mais réfléchis bien,

Car le drapeau est déjà levé sur le cotre,

Et la guerre brisera tout tes liens !"

Le silence réapparut.

Puis d'un coup, les gens recommencèrent a bougé, parlé et hurlé.

Tout redevint comme au début.

A la seul différence qu'un petit garçon avec des cornes noirs apparut dans mon champs de vision et courrait dans ma direction. Il courrait en me regardant fixement. Il courrait en tendant sa main vers moi. Ses lèvres bouger mais je n'entendais rien. Il avait l'air de me dire quelque chose d'important.

Je n'entendis que la fin : "Je compte sur toi".

Puis j'ouvris les yeux en prenant une grande inspiration.

Toute cette scène m'avait mis une tél pression que j'avais dû respirer sous apnée sans m'en rendre compte.

Je tourna la tête et me reçu une main en pleine face.

Goribiel était là, en train de dormir, sur mon lit, coller à moi.

Pour me venger de la claque, je le poussa d'un bon coup de pied qui le fit tomber directement sur le matelas qui l'attendais par-terre.

Voyant qu'il n'avait aucune réaction, je me pencha vers lui, inquiet et vit qu'il ne s'était même pas réveiller !

Et le pire : il continuait de dormir comme un bébé !

L'ange démoniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant