chapitre 3:jouons!

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Les cours ne commençaient que dans une heure, les élèves émergeaient doucement du réveil en se dirigeant mollement vers la Grande Salle pourtant une étudiante aux épais cheveux bruns slalomait entre ses camarades en courant de toutes ses forces, sa robe de sorcier volant derrière elle.

« Hermione ? », s'étonnèrent d'une même voix Ron et Harry en voyant leur amie passer devant eux, les contourner et poursuivre son chemin à toute allure.

La brune commençait dangereusement à s'essouffler mais elle ne se donnait pas le droit de s'arrêter en si bon chemin. Plus que quatre escaliers à gravir et elle serait face au portrait de la Grosse Dame. Plus que trois. Plus que deux. Plus qu'un. Le palier, le couloir de la tour de Gryffondor, et enfin :

« Le mot de...

-Quid agis !

-Eh bien, quelle précipitation, s'étonna la Grosse Dame mais Hermione balaya sa réflexion d'un geste large.

-Dépêchez-vous !

-... Je pourrais peut-être vous écraser alors que vous passez... »

Hermione se précipita si vite dans la salle commune qu'elle n'eut pas l'occasion d'entendre la suite des menaces du portrait. Ses yeux papillonnèrent dans la pièce à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. Ce quelqu'un descendait justement du dortoir des filles. Seule, Parvati frottait des yeux endormis tout en baillant sous sa main droite. Cependant le petit cri que poussa Hermione sembla la réveiller et elle ouvrit de grands yeux quand la brune brandit une lettre, sautant pratiquement sur place.

« Il a répondu ? », s'exclama-t-elle.

Pour toute réponse Hermione la rejoignit sur les marches, lui fourra le parchemin dans la paume et lui fit signe de la suivre à l'abri des regards indiscrets de plusieurs Gryffondor qui avaient déjà petit-déjeuné comme elle ou qui au contraire comptaient s'y rendre. Parvati oublia momentanément sa faim, envahie par la même excitation que sa compagne de chambre à laquelle elle succéda dans le dortoir qu'elle venait juste de quitter. Lavande était présente elle aussi, en train de s'habiller près de son lit. Hermione se doutait que de toute façon Parvati avait dû informer sa meilleure amie de leur plan même si elle n'avait pas forcément dévoilé tous ses secrets. Elle ne fit donc pas attention à la petite-amie de Ron et s'installa en tailleur sur son lit, immédiatement accompagnée de Parvati.

Lavande leur adressa un regard curieux, Hermione désigna une place libre sur son matelas et la grande blonde les rejoignit avec interrogation.

« Ouvre-la, moi je ne peux pas », gémit la brunette qui se cacha le visage dans les mains.

Tout allait de travers en elle. Son cœur menaçait de briser ses côtes, ses poumons manquaient d'air, son estomac se révulsait dès qu'elle posait les yeux sur la lettre de Fred et elle tremblait de tous ses membres. Lavande avança une main prudente jusqu'à elle et lui caressa l'épaule dans un geste maternel. Parvati décacheta la petite lettre, l'ouvrit et l'étala à plat sur le lit. Elle s'empêcha de la lire et aidée de Lavande obligea Hermione à regarder le parchemin.

« C'est ta lettre, murmura doucement la jeune hindoue. Et puis souviens-toi: si c'est oui, tant mieux, si c'est non, tant mieux aussi et si c'est une lettre basique...

-Alors ça veut dire qu'il faut que j'arrête », compléta Hermione dont la bile remontait douloureusement le long de la gorge.

Lavande continua de lui frotter l'épaule sans rien dire. De ses petites mains moites et semblant être atteintes de la maladie de Parkinson l'amie de Ron et Harry saisit la lettre du bout des doigts. Elle inspira fortement, expira tout l'air possible et essaya d'abord de calmer son rythme cardiaque. Les yeux fermés, crispée, elle patienta ainsi quelques minutes avant de rouvrir ses paupières.

Ce que l'on n'apprend pas à poudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant