chapitre7:la crise de Noël

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Au sortir de son dortoir, encore groggy de sommeil, Hermione fut immédiatement rejointe par Seamus aussi peu réveillé qu'elle. Plus par habitude que pour démontrer d'une quelconque tendresse la jeune fille prit la main qu'il lui tendait et parce que quelques élèves de première et deuxième année les épiaient en chuchotant elle lui piqua un baiser léger sur les lèvres. En deux semaines elle avait prit l'habitude de faire semblant sans plus rougir et chaque matin la routine s'installait. Elle embrassait Seamus, ils en riaient sur le chemin qui les menait à la Grande Salle et elle passait une moitié de la journée à faire semblant d'être sa petite-amie et l'autre moitié à étudier seule à la bibliothèque pendant que le blond vaquait à d'autres occupations nettement moins scolaires.

Si Fred avait assuré par deux courriers différents -l'un s'adressant à Ginny et l'autre à Hermione- qu'il était content pour elle et même si elle restait convaincue qu'il ne pourrait jamais être jaloux dans la mesure où il ne ressentait rien pour elle, au moins leur stratagème avait permit à Seamus de prendre une revanche totale sur Susan Bones qui s'affichait publiquement avec Terry Boot de Serdaigle. L'adolescente de Poufsouffle avait faillit hurler le jour où Seamus et Hermione avaient annoncé à Ginny, Ron et Harry -complices de la mascarade- qu'ils sortaient ensemble.

Fred envoyait toujours des hiboux, il la titillait comme si de rien n'était, pourtant Hermione sentait leur éloignement respectif et ne pouvait s'empêcher d'en souffrir quand elle constatait qu'elle avait eut l'espoir stupide qu'il puisse l'aimer rien qu'un peu. Fred parlait de la fille avec qui il s'amusait en ce moment, elle lui répondait en feignant d'avoir une vie sentimentale et sociale trépidante, et inexorablement ils s'éloignaient. Le courrier se faisait plus rare ces derniers jours. Fini les échanges par hibou du matin au soir, et évidemment ça lui manquait.

« Tu penses encore à lui ? », s'amusa presque Seamus au détour d'un couloir.

La brune eut un léger sursaut et, prise sur le fait, baissa une tête penaude. Son ami pouffa et lui pressa la main.

« T'en fais pas, Susan me bousille le cerveau depuis deux semaines. Je crois bien que les sentiments sont pires que les détraqueurs.

-Bien pires », admit Hermione alors qu'ils arrivaient près des portes de la Grande Salle.

Harry et Ron s'étaient installés au beau milieu de la table des Gryffondor et le visage du brun se mit à rayonner quand il aperçut les nouveaux arrivants. Seamus leva discrètement les yeux au ciel à la vue de Lavande scotchée à Ron.

« Bonjour, salua l'irlandais qui n'obtint qu'une réponse de Harry. Alors, prêt pour le cours de McGonagall ?

-Absolument pas », soupira le Survivant.

Hermione renifla, comme de mépris. Pourquoi ses amis s'évertuaient-ils à tout repousser au lendemain ? Harry lui lança un immense sourire, histoire de faire passer sa mauvaise conduite. Seamus obligea sa pseudo-petite amie à s'asseoir à côté de lui et la brune obtempéra à contrecœur. Un bruit de succion lui fit tourner la tête. Grave erreur. Les trois seuls célibataires -deux officieux et un officiel- émirent la même mimique de dégoût et Hermione pensa fortement qu'elle préférerait devoir s'occuper d'un scroutt à pétards pendant toute une journée plutôt que d'assister aux effusions de son meilleur ami.

« Eurk... »

Seamus détourna les yeux du spectacle de Lavande léchant un morceau de joue de Ron, dont les oreilles rouges témoignaient de son embarras. Harry reposa la tartine qu'il avait voulu manger avant de se faire interrompre par le bruitage de ses amis.

« Je crois que je vais vomir..., murmura-t-il et Seamus opina vigoureusement.

-Affligeant », se contenta de soupirer Hermione qui commençait à être un peu trop habituée.

Ce que l'on n'apprend pas à poudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant