chapitre xiii

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Quand Sage se réveilla, le lendemain matin, il fut momentanément désorienté

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Quand Sage se réveilla, le lendemain matin, il fut momentanément désorienté. Il lui fallut un moment pour reconnaître la chambre principale du cottage de Hopewell, et encore quelques secondes pour prendre conscience de la présence de Rune et Cecil à ses côtés, profondément endormis et dénudés.

Sage s'était assoupi entre les deux sorciers après leurs... activités de la veille, et le souvenir de ce qu'ils avaient partagé à trois lui mit le feu aux joues. Cela avait été une nuit mémorable, la première d'une longue série si cela ne tenait qu'à lui.

Il devina grâce à la lumière qui filtrait dans la chambre que le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Il devait être aux alentours de midi, peu ou prou, et l'estomac de Sage gargouilla légèrement à la pensée de la nourriture. Il lui fallait se lever et descendre à la cuisine s'il voulait se mettre quelque chose sous la dent.

Mais il ne voyait pas comment quitter le lit sans déranger les deux sorciers. Cecil était enroulé autour de son oreiller, son dos collé contre le flanc droit de Sage, une de ses jambes glissées celles du jeune homme. Rune lui faisait face, et il avait envahi l'oreiller de Sage, son visage enfui dans son épaule, des ronflements réguliers lui échappant.

Le cœur de Sage s'attendrit face au spectacle. Il ne put s'empêcher de frotter sa joue contre le sommet du crâne de Rune et de caresser la nuque de Cecil, avant de finalement se décider à bouger.

Il se leva prudemment, aussi bien par considération pour les garçons que pour lui-même. Il ne s'était pas rendu compte à quel point son corps avait été éprouvé, et les courbatures ne plaisantaient pas tandis que Sage se dégageait des couvertures.

Il avait à peine mis pied à terre et enfilé la première chose sur laquelle il avait pu mettre la main – un long peignoir en satin qui, vue la taille, devait appartenir à Rune – qu'il entendit du mouvement dans son dos.

— Sage ? murmura Cecil.

Il avait les yeux entrouverts, encore alourdis par la fatigue, et faisait la moue de voir Sage loin de lui.

— Chut, rendors-toi, chuchota Sage. Je vais préparer à manger. Rune est encore là.

Cecil hocha la tête et roula sur le matelas, le drap glissant pour dévoiler une longue bande de peau pâle et de muscles noueux. Il soupira quand il trouva Rune et se blottit contre lui.

Sage dut pivoter les talons, persuadé que s'il restait planté ici pendant ne serait-ce qu'une seconde supplémentaire, il allait finir par craquer et retourner au lit. Et il ne pouvait pas se le permettre : il était déterminé à se mettre aux fourneaux et à préparer un petit-déjeuner de champion pour les deux sorciers qui lui avaient ouvert leurs portes – et leurs cœurs.

Il descendit les escaliers sur la pointe des pieds avant de se réfugier dans la cuisine.

S'il avait pris la peine de récupérer son téléphone, alors posé sur la commode de la chambre, et de consulter ses messages, il aurait pu éviter un grand nombre de problèmes.

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