chapitre xii

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Sage était très serein à l'approche du festival

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Sage était très serein à l'approche du festival.

Correction : il était une véritable pile électrique et passait son temps à se demander si cela avait été vraiment une bonne idée d'inviter Cecil et Rune. Il avait beau vérifier toutes les heures sa messagerie, aucune réponse ne lui attendait, et il ne pouvait que croiser les doigts qu'ils viendraient.

Il ignorait ce qu'il ferait s'il les revoyait. Il hésitait encore entre se cacher derrière une table ou Cali, ou bien s'évanouir. Il ne s'était pas encore décidé. Mais une chose était certaine : il préférait cela à leur absence. S'il devait se mettre à genoux pour leur demander pardon, il le ferait.

Et s'ils désiraient le garder dans cette position, il n'y verrait aucun inconvénient.

Samedi arriva trop vite et trop lentement à la fois. Il travailla le matin et, une fois libre, fila chez lui pour se préparer. Il hésita devant son armoire pendant une bonne heure, avant de craquer et d'appeler son grand-père. Si Henry était surpris de recevoir un appel de son petit-fils pour une crise qui n'en était pas réellement une, il ne laissa rien paraître et conseilla à Sage de porter des vêtements confortables.

— Vous les jeunes, vous passez le festival à courir dans les champs. Il vaut mieux que tu sois à l'aise.

Sage n'osa pas lui demander s'ils avaient la même définition de « courir dans les champs » car ce n'était pas une partie de cache-cache avec Cecil et Rune dont il rêvait.

Il finit par écouter les conseils de Henry, enfilant son plus beau jean – s'il était plus moulant que ceux qu'il portait d'habitude, et alors ? – et troquant son sempiternel T-shirt pour une chemise qui mettait en valeur les heures qu'il passait à la salle. Il glissa dans ses poches son portefeuille, ses clés et son portable, avant d'enfin sortir.

Le soleil était encore haut dans le ciel quand il grimpa dans son pick-up et prit la direction du saule pleureur. Il avait promis à Cali de la rejoindre en début de soirée pour qu'ils puissent dîner ensemble. Il avait le sentiment que, s'ils venaient, Cecil et Rune ne se montreraient pas tant que le soleil ne serait pas couché.

Il y avait foule sur la route, et Sage mit presque une heure à atteindre sa destination. Tout le monde avait visiblement l'intention de profiter du festival, humains comme membres de la communauté magique, et Sage n'en était guère étonné. Il se rappelait encore toutes les années où il venait ici, chaque été, en compagnie de son grand-père car sa mère n'avait pas le temps pour l'accompagner. Il en gardait un bon souvenir, et il était persuadé que c'était le cas pour la majorité des visiteurs. Qui dirait non à une fête en plein air, avec grillades et activités ?

Après s'être garé dans un des nombreux champs temporairement reconvertis en parking – avec l'accord des agriculteurs et des elfes, bien entendu –, Sage se mit à la recherche de Cali et de sa petite troupe. Il s'interdit de fouiller la foule à la recherche de deux silhouettes, l'une blonde, l'autre brune. Il refusait de se torturer.

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