Quand son grand-père tombe malade et que la médecine moderne ne peut rien faire pour soulager ses maux, Sage tente le tout pour le tout : se rendre dans les bois au nord de la ville pour y trouver Hopewell, un mystérieux sanctuaire censé aider les d...
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Sage, Rune et Cecil retournèrent au cottage, vivants et relativement intouchés, pour panser leurs blessures sans faire mention de ce qu'ils venaient de vivre. La réalité les rattraperait bien assez tôt, mais l'instant était au réconfort.
Rune avait les bras et le visage recouvert de petites plaies, dont la plupart avait déjà cessé de saigner. Il les désinfecta à l'aide d'un coton et posa un sparadrap sur les plus importantes avant d'aller préparer du thé, laissant Sage entre les mains de Cecil.
Ce dernier hésita et Sage lui fit signe d'approcher.
— Viens, lui fit-il. Je n'ai pas peur de toi.
— Tu devrais.
— Vraiment ? Est-ce ce que tu désires ?
— Pas du tout, avoua-t-il. Je veux... Je ne sais même pas ce que je veux. Être tranquille ? Avoir le droit de vivre entouré de ceux que j'aime, loin de ceux qui nous ont fait du mal ? Est-ce vraiment trop demander ?
— Non, et tu le mérites. Nous allons nous battre pour cela, comme aujourd'hui.
— Je n'ai plus envie de me battre.
— Préfères-tu fuir ?
— Non plus. Je suppose que l'on est coincés, hein ?
— Mais au moins nous sommes ensembles, lui rappela Sage. Et c'est le plus important.
Cecil lui adressa un sourire fatigué et reconnaissant, avant de lui examiner l'épaule. Sage ne put retenir une grimace de douleur quand Cecil pressa à un endroit particulièrement douloureux.
— L'épaule n'est pas démise, mais le muscle s'est probablement déchiré, conclut Cecil. Je vais t'appliquer un onguent glacé et l'immobiliser. Tu pourras aller à l'hôpital pour faire d'autres examens si tu préfères la manière de faire humaine.
— La tienne me convient parfaitement.
Les paupières de Sage se fermèrent de leur propre accord quand Cecil pressa un baiser sur sa joue, un remerciement silencieux qui lui permettait de ne pas adresser exactement les raisons de sa gratitude.
Sage s'efforça de rester aussi immobile que possible tandis que Cecil travaillait. Le baume qu'il barbouilla sous son épaule était froid et ne changerait pas de température avant un long moment, bien plus important que n'importe quel remède non-magique. Cecil lui passa ensuite une attelle improvisée qui plaquait son bras contre son ventre et l'empêchait de faire le moindre mouvement.
— Il faudra surveiller la blessure pendant quelques semaines, pour s'assurer que tu ne perdes pas trop de mobilité dans le bras.
— Je suppose que la salle de sport m'est interdite ? plaisanta faiblement Sage, un peu étourdi à cause de la douleur qui pulsait sans arrêt dans sa clavicule.