Chapitre 32 - Le Nain

36 5 0
                                    


« Êtes-vous le Maou ? » 

Ce jour-là, un homme de la même taille que moi, mais au visage rude, était arrivé dans la salle d'audience. 

{Un nain de niveau 25. C'est une espèce rare !} 

Le nain devant moi avait l'apparence typique d'un nain que j'avais l'habitude de voir dans les jeux. Il avait la barbe partout sur le visage et une petite taille encombrante. Mais malgré sa taille, il était beau gosse. 

Contrairement à la beauté fragile et éthérée de Velke, le nain avait ce charisme particulier, comme un bon vin qui mûrissait avec l'âge. 

« C'est exact, » avais-je répondu. 

« Ce morveux à l'air faible, » le nain s'était moqué de moi. 

À côté de moi, j'avais l'impression que Velke était en colère. 

Eh bien... Le nain avait raison... Je ne pouvais rien dire contre. 

« Quel est ton nom ? » avais-je demandé, en essayant de détourner le sujet. 

« Je m'appelle Lugrant, » répondit-il. 

« Lugrant !! » s'exclama soudainement Collin qui nous observait en silence. 

« Le connais-tu ? » demandai-je. 

« C'est le légendaire artisan nain, Lugrant !! C'est le créateur des épées légendaires Luwarts et Zephyrant ! Toutes ses créations ne sont rien d'autre que des biens de première classe ! Son équipement est souvent caché dans la salle la plus profonde d'un donjon difficile ! La valeur marchande actuelle d'une création de Lugrant, quelle qu'elle soit, dépasse toujours les 10 millions ! » Collin s'agita avec excitation, sa queue se balançait à toute vitesse. 

« Humph, morveux bruyant, » déclara Lugrant. 

« Alors ? Es-tu là pour me jurer de ta loyauté ? » avais-je demandé. 

« C'est ridicule de jurer fidélité à un morveux comme toi, mais je n'avais pas d'autre choix. Si je ne le fais pas, le clan des nains s'éteindra, » déclara Lugrant. 

« Je vois. Alors, en récompense de ta loyauté envers moi, je t'accorderai une famille, » déclarai-je. 

En guise de réponse, Lugrant ricana nonchalamment comme s'il s'en fichait. 


*** 


En regardant le visage de Lugrant, j'avais pu voir qu'il était très réticent. Il était ici par obligation, pas parce qu'il le voulait. 

Je m'étais déshabillé en arrivant à la salle d'accouplement. Lugrant fixa mon corps nu en silence. Son visage semblait si déchiré comme si le lit était rempli de clous pointus, prêt à le transpercer. 

« Faible morveux, » déclara Lugrant. 

Eh bien, je suis désolé d'avoir un corps aussi faible ! Ce n'est pas comme si je pouvais y faire quoi que ce soit, tu sais ! J'avais soupiré. 

« Avec un corps comme ça, quoi qu'il arrive, je dois mettre ce bijou sur toi, » déclara Lugrant alors qu'il récupérait quelque chose de la poche sur sa taille. 

J'avais plissé les yeux pour mieux voir, ça ressemblait à une boucle d'oreille avec un rubis rouge sang profond dessus. Et puis, sans me donner la moindre seconde pour rassembler mes pensées, Lugrant perça un trou dans mon lobe d'oreille avec une aiguille. 

« Aïe ! » 

La douleur courte et piquante m'avait fait tressaillir. 

« Attends, je dois faire l'autre côté aussi. » Lugrant avait dit cela avant de me percer l'autre oreille avec une aiguille. Le sang avait commencé à couler de mes oreilles percées, ma tête était étourdie quand j'avais vu le lit taché. 

The Devil's Origin (Traduction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant