BDA - Hope!

19. Mauvaises retrouvailles

        « Je te laisse finir ! »

        Houtei acquiesça tandis que Hyoukin quittait le café. Il restait quelques clients qui terminaient leur repas, ainsi qu'un ivrogne accoudé au bar. Il passa un coup d'éponge sur les tables et salua les derniers sortis. Il était l'heure de la fermeture. Voyant que l'ivrogne ne bougeait pas, il décida de débarrasser les tables des client qui venaient de partir et de lui demander de partir après. Il s'approcha du client.

        « On ferme.

Le client ronchonna sans vouloir bouger.

        - Monsieur, le café va fermer, vous devriez sortir.

        Le client s'énerva et se mit à tempêter tout en sortant du café. Houtei soupira, l'entendant encore pester à l'extérieur. Il s'apprêta à entrer dans l'entrepôt quand il entendit des cris de femme mêlés à ceux de l'homme saoul. Il se précipita dehors. L'homme tenait fermement la main d'une femme aux cheveux longs, rouges et ondulés, et aux yeux dorés.

         - Houtei ! L'implora-t-elle en jetant un regard embarrassé vers l'ivrogne.

Il le fit lâcher son bras, et l'homme partit en titubant.

        - Qu'est-ce que tu fais là ?

        - J'ai pris des vacances, sourit Samoshi Neru en se frottant le poignet.

        - Pourquoi ici ?

        - Je voulais te revoir ! Répondit-elle en se blottissant contre lui.

Il recula froidement. L'ignorant, Samoshi aperçut l'enseigne du café derrière.

        - Je peux entrer ?

        - On ferme.

        - Allez, juste un peu.

Houtei la laissa entrer, et elle alla au bar se servir comme si elle était chez elle.

        - Ça n'a pas changé ici ! Remarque, je ne suis pas venue que depuis début octobre. Je te sers ?

        - Non merci.

Elle s'assit sur le bar et bu une gorgée d'alcool.

        - Le restaurant marche toujours.

        - Oui.

        - Vous avez beaucoup de clients ?

        - Ça peut aller.

        - Ce n'est pas la peine d'être aussi froid avec moi, bouda-t-elle.

        Elle sirota, tandis que Houtei restait debout, impassible. En réalité, il était troublé. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Pourquoi était-elle revenue ? Il avait à peine réussi à l'oublier.

        - Je peux savoir ce qu'il s'est passé durant ces deux mois ?

        - Ah, tu vois que tu t'intéresses à moi.

        - Tu m'as quitté sans un mot, il est légitime que je pose la question.

        - Tu m'en veux toujours, c'est ça ?

        - Au bout de deux ans de relation...

Elle descendit du bar et posa son verre.

        - Pourquoi ne pas oublier ce qu'il s'est passé, hein ?