La fille d'Itachi

7.

Comme promis je suis allée chercher Sarada après ses cours.
Je l'attends actuellement appuyée contre un muret devant l'académie. Je suis sure que j'aurais aimé y aller, si j'avais eu une vie normale.
Il y a encore pas si longtemps j'imaginais ma vie si elle avait été normal mais plus maintenant bien que j'aurais aimé que mon père soit là, ma vie actuelle me convient. Je n'ai à me soucier de rien, je pourrais très vite m'y habituer.

J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'ai pas entendu Sarada s'approcher de moi.

-On y va?

Je sursauté à l'entente de sa voix, mais je me repris vite.

-C'est parti.

On se mit en route pour un coin tranquille pour notre entraînement.

-Qu'est-ce que tu as envie de travailler ?

-On pourrait faire quelques combats de taijustsu, qu'est-ce que tu en dis?

-Ça me va, je lui réponds avec un sourire.

On a un peu discuté sur le trajet, je lui ai demandé comment avait été sa journée et elle s'était lancée dans un récit sur ce qu'elle avait apprit aujourd'hui sans oublier aucun détail.

Une fois arrivé, on s'est de suite lancé dans un combat et vraiment elle est pas mauvaise. Elle a encore des progrès à faire et moi aussi mais c'est vraiment bien.

C'est un plaisir de m'entraîner avec elle, à croire que dans notre famille c'est la seule façon qu'on ait de se rapprocher. Il faut dire que mon oncle n'est pas doué avec les mots mais ça ne me gêne pas, j'apprécie ces moments.

On a recommencé plusieurs combats et j'ai corrigé ce qui était à ma portée dans ses techniques. Elle a l'air d'avoir apprécié ce moment autant que moi. Pour finir on s'est installée sur un rocher pour souffler un peu avant de rentrer. Personne ne parlait depuis un certain temps quand Sarada me demanda:

-Dis Sanaé, tu accepterais de me parler un peu de ton père ? Papa n'en parle jamais et j'aimerais beaucoup le connaître.

J'hésité un moment pesant le pour et le contre, je n'ai pas envie que mon oncle s'énerve si je lui en parle.
Après tout si il ne dit rien c'est pour une raison c'est mon père mais je ne sais pas tout non plus, il y a des détails que je ne connais pas.

-Je veux bien te raconter les choses dont je me rappelle, en revanche son histoire je pense que c'est à ton père de t'en parler quand il sera prêt à le faire.

-D'accord ça me va.

-Très bien alors voilà. D'aussi loin que je me rappelle j'ai toujours vu mon père comme quelqu'un d'extraordinaire. Il a prit soin de moi même quand il ne pouvait pas être là. Il venait me voir dès qu'il le pouvait et là j'étais très heureuse. Quand je le voyais arriver je devenais folle même si à l'époque je ne comprenais pas vraiment pourquoi il n'était pas toujours avec moi. Il jouait avec moi, il m'expliquait pleins de choses, j'étais curieuse de tout. Ces moments là on les passait que tout les deux, Hiro la personne qui s'occupait de moi nous laissait la maison. Il me faisait à manger et on dormait à la belle étoile, il a fait ça aussi avec ton père. C'était un père formidable même si il n'était pas souvent là, je ne lui en veux absolument pas. Après tout il faisait de son mieux et je suis apparue soudainement dans sa vie. J'imagine qu'il ne s'y attendait pas.

-Pourquoi ?

-Ma mère m'a abandonné devant sa porte quelques jours après ma naissance avec un mot. Il a fait comme il a pu pour m'élever en me protégeant. Sans rentrer dans les détails, il n'avait pas une vie qui lui permettait de s'occuper de moi à plein temps. Je me rappelle pas de tout mais Hiro m'a raconté que ce n'était pas quelqu'un de souriant mais avec moi il l'avait toujours. Il disait que j'étais sa petite étoile, que j'étais sa lumière dans l'obscurité. Je vais m'arrêter là sinon je vais finir par pleurer ,finis je avec un rire nerveux.

-Whoua, je ne sais même pas quoi dire. Il doit beaucoup te manquer.

-Tout les jours mais je fais avec je n'ai pas le choix.

Je sais qu'il n'aurait pas voulu que je me morfonde. J'avance dans la vie en aillant toujours une pensée pour lui, je me dois de vivre pleinement pour lui et pour moi.

-J'aurais aimé le connaître.

-Il t'aurais adoré ça c'est sûr.

Je posé deux doigts sur son front en disant :

-Aller la minute souvenir est terminée, rentrons avant que tes parents s'inquiètent. On a prévenu personne.

-En route alors.

On s'est levée et on a prit le chemin de la maison.
Ça m'a fait du bien de parler, ça à retiré un peu du poids qui pèse sur mon cœur.
Je ne le montre pas mais au fond j'ai mal, il me manque à un point s'est inimaginable. Ça fait peut-être des années qu'il est parti mais la douleur est toujours là. Ceux qui disent qu'avec le temps c'est plus simple ce sont des menteurs. Les années passent mais la douleur est toujours là. Mais je suis douée pour éviter d'y penser, j'ai enfermé cette douleur au fin fond de mon cœur à double tours. Je préfère me dire qu'il veille sur moi de là où il est et j'espère qu'il est fière de moi.

On est enfin arrivé à la maison, en rentrant ma tante nous a demandé où nous étions j'ai laissé Sarada lui expliquer et j'ai foncé sous la douche.

On était à table quand mon oncle est rentrer.

-Bonsoir.

-Bonsoir répondons nous en même temps.

Il s'installa à table avec nous puis il dit:

-Sanaé, Lee m'a demandé de te dire que vous avez une mission demain. Vous avez rendez-vous à 7h devant les portes du village.

-D'accord merci de m'avoir prévenu.

Il me répond d'un hochement de tête et il demanda à Sarada comment c'était passé sa journée. Et elle lui raconta tout du moment où je l'ai accompagné à notre entraînement en omettant par contre notre petit moment confidence. Elle parait tellement heureuse aujourd'hui, cette journée nous a fait du bien à l'une et à l'autre.
Mon oncle et ma tante sont concentrés sur ce qu'elle leur dit et c'est en les regardant tout les 3 comme ça que je me rends compte de la chance que j'ai de les avoir.

Papa, j'espère que tu vois ça et que toi aussi tu souris.