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Hôpital, Pellegrin.



23h 48. En dépit de mon insistance à les expliquer que j'allais très bien et que je n'avais pas besoin de soins hospitaliers, ils ont insisté pour me garder. Rien que pour ce soir pour s'assurer que tout est en ordre, ont-ils affirmé.

Résultat: Je suis bloqué ici sans divertissement pour faire passer l'ennui. Je me plains un peu trop car Wesley a eu la gentillesse de prendre mon téléphone dans mon casier et des vêtements de rechange. Mais bon, entre scroller des stories les unes après les autres ou défiler des contenus sans intérêts, je ne vois rien d'autre d'intéressant à faire. J'aurais dû demander à Wesley de me prendre un livre. 

Ah, qu'est-ce que j'aime la littérature, c'est varié, c'est authentique pour la plupart et c'est beau.

Parlant de livres, ça me fait penser à ce bouquin de presque 1000 pages que j'ai lu récemment, le chardonneret. Ça parlait d'un petit garçon de 13 ans, Theo qui a tragiquement perdu sa mère dans une explosion au musée mais face à cet incident, il avait l'option de choisir qui il voulait être. Malheureusement, il a choisi la débauche, les moyens faciles, la drogue et j'en passe. Enfin, tout ça pour dire que même après une tragédie on a toujours le choix de se révéler ou de crouler dans le désespoir total.

Comme Theo, j'ai deux choix qui se présentent à moi : J'ai le choix de me révéler de ce deuil mais aussi le choix de demeurer dans ce sentiment d'amertume et de chagrin jusqu'à ce que les gens se fatiguent et se lassent de me couvrir d'encouragement.

Et c'est drôle parce que, quand j'y repense, je remarque que tout autour de moi, il avait des signes. Oui, des signes auxquels je répondais en faisant des bêtises.

En commençant par ma mère qui m'avait conseillée de faire complètement mon deuil et non le fuir, j'ai répondu à cela en allant en boîte avec mes gars. Ensuite, le sermon que mon père m'a fait lors de notre petit running matinal, et encore une fois, je n'ai pas écouté. Il y a aussi Stanley, le frère de Jess qui m'a parlé du décès de sa sœur et m'a avertit de ne pas reproduire les mêmes erreurs que lui. Et comme tous ceux qui ont précédé, je n'ai pas écouté.

Maintenant, je réalise que je me suis concentré sur ma petite personne. Beaucoup de gens ont perdu un proche mais comme de grandes personnes, ils se relèvent et soufflent d'un bon coup en allant de l'avant. Pas que je veux me comparer aux autres mais je crois que je devrais me révéler de cette tragédie moi aussi. Commençant par ranger les affaires d'Eva. Demain, on rentre dans la troisième semaine de son départ, je pense qu'il va falloir que je la laisse enfin partir petit à petit. Il est grand temps, oui.

Si le Bonheur avait un Nom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant