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Mercredi, 9 juin.

Jour# 27



On dit souvent que : lorsque la clé de sortie nous est donnée, il faut saisir l'occasion parce qu'une telle offre ne se produira pas deux fois.

Eh bien...

C'est ce que j'ai fait.

La clé, je l'ai prise. Et la clé c'est Ayla. C'est peut-être dingue, mais je ressens quelque chose. Quelque chose qui me pousse à me dévouer pour aider cette fille que je ne connais même pas pour commencer.

Quelque chose qui me dit que c'est peut-être elle la personne qu'il me fallait pour trouver la lumière au bout du tunnel. Ce tunnel qui représente ma souffrance, ma déception, ma solitude, mon chagrin, ma peine et enfin mes larmes.

En tout cas, la découverte que Stanley ne voulait pas me montrer sur l'ordinateur était en fait un billet d'avion acheté par Emmanuel, lui-même destiné aux Caraïbes. Pour y faire quoi ? Je n'en sais rien. Mais ce dont je suis sûr, il n'ira pas avec celle qu'il m'a volé.

Mais c'était une erreur grave de sa part, parce que grâce à l'achat de ce billet, nous avons pu retracer l'endroit d'où provenait le paiement du voyage.

Je fais volte-face vers Stanley qui est à mes côtés.

- T'sais quoi ?

Stanley- Nan, raconte.

- Je la connais maintenant la réponse.

Stanley- De quoi tu parles ? Demande-t-il concentré sur la route éclairée par les lampadaires

- Notre conversation à propos d'Eva et d'Ilonah. Tu me reprochais de me morfondre dans mon coin après leur départ. Ensuite, tu m'as demandé ce que je devenais maintenant qu'elles étaient parties. Et là, à l'heure actuelle, je sais la réponse.

Stanley- Et quelle est telle ?

- Je deviens moi.

Je le vois froncer les sourcils, perplexe.

Stanley- Je ne suis pas sûre de comprendre Bradley. Enfin, tu es déjà toi !

- J'attendais que tu me dises ça.

Je le regarde bien qu'il a le regard fixé sur la route.

- Rien de plus simple, Stanley. Je deviens moi. Plutôt, je deviens que ce Dieu attend de moi depuis le début ! Avant-Hier, une ado que j'ai sauvée est venu me remercier, je t'épargne les détails mais en gros, c'est une fille qui a traversé pas mal de choses mentalement et maintenant elle essaye d'aller mieux. Et je n'arrêtais pas de lui dire de ne pas écouter le bruit qui l'entourait et de se concentrer sur elle, parce qu'elle méritait aussi d'être heureuse. Tu captes ? Avec tout ça, j'ai réalisé que tout ce que je lui disais s'adressait à moi en fait. Je n'étais peut-être pas au stade de me jeter du haut d'un balcon mais j'étais tout de même dépressif, or ce n'est pas moi ça. Toi-même tu sais que je ne suis pas ce Bradley renfermé qui ne veux jamais rien faire. Et c'est fini tout ça. Je veux redevenir moi. Ça fait du sens ce que je dis au moins ?!

Si le Bonheur avait un Nom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant