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19h 48

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19h 48.



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Embrouillé par mes pensées, je manque de rentrer en collision avec le camion qui s'avance tout droit vers moi. Les bruits du klaxon me font sortir de mes rêveries.

D'un geste vif, je tourne le volant vers la droite, ainsi j'évite la catastrophe. Le conducteur du camion ne se gêne pas de me lancer :

:- Espèce de fou ! Tu pourrais faire un peu plus attention. Me dit-il en sortant sa tête de sa vitre

Indifférent face à son commentaire, je continue ma route en passant ma main sur mon visage complètement sonné.

D'une raison ou d'une autre, je réalise que je suis tout près d'un cimetière. Celui d'Eva en plus. Drôle de coïncidence..

Elle a tout juste été enterrée hier mais qu'est-ce qu'elle me manque terriblement mon bébé.

Je me gare sur un lieu de stationnement. Je pose ma tête sur mon volant après avoir coupé le contact.

*Soupir*

Je fais pitié. C'est pathétique.

Une colère m'envahie tout à coup ce qui me pousse à donner plusieurs coups sur mon volant. Rien à faire des dégâts que ceci causera.

Après m'être épuisé ou devrais-je plutôt dire : après avoir senti mes jointures me brulées, j'enlève mon téléphone de la poche de mon jogging que je jette sur le siège passager, puis je sors du véhicule.

Arrivé devant sa pierre tombale, je me tiens-là ne sachant quoi vraiment dire. Les mots me manquent et encore qu'aurais-je à dire ?

Ses fleurs sont encore fraîches à la différence de plusieurs ici. Ça se voit que ça fait des lustres que les visiteurs de ces morts ne sont plus venus. Je les comprends après tout, venir voir une pierre tous les jours ne ramènera pas le cadavre à la vie.

Avec soin, je passe mes doigts sur les lettres de ses trois noms gravés sur la pierre granite. Je parcours ensuite les dates aussi marquées sur la pierre.

« Eva Lori Oliveira
2013-2017 »

L'année 2013.. Je me souviens comme si c'était hier. À peine âgé de 22 ans, la femme que j'ai aimé comme un malade m'a poussée au mariage pour au final me cracher un : non, je n'en veux plus de cette union. Sur autel, devant tout le monde, ma famille, mes amis, mes connaissances et j'en passe. Je me sentais ridicule là en avant, en présence de tous ces gens.

Si le Bonheur avait un Nom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant