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21h 18.

Quelques mois plus tôt.




Eva- Il est quelle heure papa ?

Je suis allongé à ses côtés sur ce lit incroyablement inconfortable. De toute manière, je n'espérais rien de mieux pour un lit d'hôpital.

D'un geste vif, je regarde ma montre.

- Il est 21 heures princesse.

Eva- D'un ton lassé Ah...

Mes doigts glissent sur son cuir chevelu pendant qu'elle regarde le plafond blanc. Ma princesse a l'air si triste et constamment épuisée et ça me fend le cœur de la voir comme ça.

- Pourquoi cette question ?

Eva- Je ne sais pas. Finit-elle, blasée

- Tu es fatiguée c'est ça ? Mh ?

Elle répond négativement en cessant de contempler le plafond pour poser sa tête sur mon torse. Je dépose un baiser sur celle-ci.

- Qu'est-ce qu'il se passe alors ?

Eva- La maison me manque. Sa voix se brise Je ne veux plus être ici. J'aime plus l'hôpital, c'est nul.

- Tu n'as pas besoin de pleurer pour ça mamì.

Eva- Mais je pleure pas. Miaule-elle

- Oui c'est vrai. Excuse-moi. Tu es une grande fille et les grandes filles, ça ne pleurniche pas.

Elle hoche la tête, approuvant totalement ce que je dis. Je la sens sourire contre ma poitrine.

- Mais ne t'inquiètes pas. Le médecin a dit que tu sortiras d'ici très bientôt.

Elle lève les yeux vers moi en se redressant doucement.

Eva- Tu vas rester avec moi hein ?

- Bien-sûr !

J'arrête les papouilles dans ses cheveux qui lui tombent en bas du dos pour reposer sa tête contre mon torse.

- Allez. Maintenant dors, il se fait tard.

Elle refuse de la tête en se redressant.

Eva- Je ne veux pas dormir. J'ai peur de fermer les yeux et de ne plus les rouvrir.

Je suis en état de choc pendant un moment.

C'est à moi de la protéger. À mes côtés, elle ne doit rien craindre mais apparemment j'ai également échoué sur ce point.

Je m'en veux qu'à son jeune âge, elle pense à des horreurs de ce genre. Comment se fait-il que je sois avec elle et qu'elle craigne de mourir ? J'ai sûrement échoué quelque part.

- Je suis là. Et il ne t'arrivera rien tant que je serais là, d'accord ?

C'est hilarant, puisque moi-même je ne crois pas en mes mots.

Eva- Oui. Tu as raison. En plus, mamie elle a dit que je suis costatement surveillé.

- Constamment surveillé. Je la corrige C'est exactement ça. Maintenant dors princesse. Tu auras besoin d'énergie pour demain.

Si le Bonheur avait un Nom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant