Chapitre 27

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Bonsoir les amis!! ^-^

Voici le chapitre 27 ! Je le publie 3h plus tôt parce que j'ai un devoir à finir et j'aimerais me concentrer dessus le reste de la soirée sans être coupée par la publication. J'espère que ce chapitre vous plaira !


Bonne lecture !! ~ 


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Je cheminai le long du grillage, le pas lourd et régulier. Parfois, mon visage se baissait vers les quelques pièces dans ma main ; rien de plus que ce que le monsieur dans la rue m'avait donné.

Car, en effet, je n'avais rien obtenu de plus.

Après ce qui m'a semblé être une heure entière durant laquelle j'ai quémandé une pièce supplémentaire, j'ai abandonné. Et si moi j'avais abandonné si vite, je pouvais comprendre que cet homme, dans le froid et dans la nuit qui tombait, avait abandonné depuis des années.

J'avais entendu un mot de la part d'une femme. Un mot que je venais d'apprendre.

Elle avait dit à son amie : "Il doit avoir l'âge de mon fils, c'est dingue, les mendiants sont de plus en plus jeunes."

Je m'étais arrêté sur ce mot, avant d'en comprendre la définition lorsqu'un homme, quelques minutes plus tard, a murmuré à un autre : "Ça doit être dûr de mendier sans rien faire d'autre, hein ?"

Je comprenais, à présent ; j'étais un mendiant qui mendiait. Je trouvais ce mot important parce que c'était le premier que j'apprenais au-delà des frontières.

Ainsi, je pensais à ce terme, je tentais de le conjuguer dans ma tête, ça me divertissait car si je revenais à la réalité alors je réalisais à quel point j'avais froid, à quel point j'étais seul.

J'errai le long de la grille qui séparait les humains des frontières. Je ne comptais pas les pas. Je devais marcher à environ trois-cent pas mais quand je comptais, je me rappelais du froid. Je me rappelais où j'étais et où j'allais.

Je crois que c'est par une chance étrange que j'ai fini par relever la tête au bon moment. Comme une intuition. Et je suis tombé devant la bâtisse rouge dont le monsieur sous la pluie m'avait parlé. Sans une once de joie, je m'en étais approché.

Et, de cette manière, j'avais appuyé sur la sonnette. Il ne pleuvait plus, mais j'étais trempé. Je serrai les pièces dans mes mains, mon téléphone dans l'autre.

Je crois que cette sensation de vide intérieur venait du fait qu'après avoir trouvé le téléphone dans ma poche, j'avais réalisé qu'il n'avait plus de batterie.

A partir de ce moment-là, tout espoir m'avait quitté de nouveau.

Je ne savais même pas vers où j'allais. Je n'avais même pas assez d'argent pour dormir ici.

Je fus sortis de ma torpeur lorsque la grosse porte grinçante se fit ouvrir. Une femme, jeune et jolie, me sourit en me détaillant.

"Eh bien, encore un qui s'est pris la pluie. Bonsoir." Fit-elle, la voix douce.

Sans même lui adresser un seul mot, je levai lentement la main vers elle et lui présentai les pièces.

"Je s-suis désolé, il me manque cinquante c-centimes."

Elle détailla les pièces un instant, puis m'observa de nouveau.

Un sourire traversa son visage.

Vermilion [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant