Reykjavík retira le tour-de-cou qui masquait son visage jusqu'à son nez, puis elle adressa un grand sourire à ses deux amies et elle félicita Tokyo pour son timing.
« Ah, ça, répliqua la jeune femme aux cheveux courts, on n'avait plutôt pas intérêt à se planter, ou il te manquerait au mieux un bras ou une jambe. Je vois que la poche de sang a éclaté comme il faut, mais désolée, il va quand même falloir qu'on te fasse une petite coupure.
— Hmm-hmm, lâcha Reykjavík sans grand enthousiasme alors qu'elle se remettait sur ses jambes.
— On en a déjà parlé avec le professeur, argumenta alors Tokyo. Si un système anti-incendie se déclenche quelque part ou qu'une canalisation pète et rince tout le sang, il doit rester une blessure, ou tu vas griller ta couverture et te faire griller sur place. »
Tokyo posa ses mains sur ses hanches en inclinant la tête sur le côté, visiblement en attente d'une réponse.
« Oui oui, je sais bien, je suis juste pas ravie par principe à l'idée de provoquer une blessure intentionnellement », assura Reykjavík dans un haussement d'épaules.
Elle enleva son casque et retira le reste de son équipement, se débarrassant notamment de la petite poche plastique rougie par les restes de sang qui était dissimulée sous son gilet pare-balles. Stockholm lui apporta une des fameuses combinaisons rouges ainsi qu'un t-shirt noir, et Reykjavík enfila ses nouveaux vêtements en prenant garde à ne pas essuyer trop du sang recouvrant encore le haut de son torse et une partie de son cou.
« Tiens, voilà le brouilleur, fit Stockholm en lui tendant un appareil assez petit pour entrer dans la paume de la main et surmonté de deux antennes d'environ deux centimètres. C'est le plus petit qu'on a pu trouver, alors fais attention à la batterie. »
Reykjavík hocha doucement la tête en prenant le brouilleur dans ses mains tachées de sang encore humide, et elle observa quelques instants le petit dispositif avant de relever les yeux vers la femme aux cheveux blonds bouclés face à elle.
« Quelle portée il a finalement ?
— Cinq mètres seulement, sinon il y aurait trop de risques qu'il bloque aussi nos communications. Pense à l'éteindre quand l'un de nous est à moins de cinq mètres, et ne t'éloignes pas du groupe d'intervention, évidemment. Ah et, on en a déjà parlé, mais fais attention à...
— À ne pas me faire repérer comme une bleue quand je l'allume et que je l'éteins ? compléta Reykjavík en haussant les sourcils tout en inclinant la tête sur le côté.
— Te vexe pas, j'insinue pas que t'es une amateure, je dis juste que dans l'action tu peux paniquer et ne pas être assez discrète. Rappelle-toi bien que s'ils arrivent à communiquer avec l'extérieur de temps en temps c'est pas grave. Ce qui compte c'est de les embrouiller et de faire en sorte qu'ils ne sachent jamais à l'avance s'ils pourront compter sur une aide extérieure. »
La blonde ensanglantée hocha doucement la tête avec un sourire, puis elle reporta son attention sur le brouilleur.
« Reykjavík, réflexe ! »
L'intéressée releva vivement la tête et attrapa le rouleau de scotch que Tokyo lui lançait. La brune lui adressa un sourire au moment où Rio entrait de nouveau dans la salle, et Tokyo lâcha « Si t'avais pas réussi, c'est que t'étais pas prête à partir » avant de rejoindre le jeune homme dont elle était folle. Reykjavík se contenta de secouer la tête, et elle souleva son t-shirt noir pour placer le brouilleur contre son ventre et l'y scotcher.
« Tu veux toujours le mettre à gauche ? la questionna Stockholm qui était en train de récupérer un nouveau gilet pare-balles dans un coin.
— Affirmatif. Si pour une raison ou pour une autre je me prends du gros calibre, je préfère éviter de me retrouver avec des éclats de brouilleur dans le foie. »
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Une Partie de Loups-garous dans la banque d'Espagne - La Casa de Papel
FanficChiara s'apprêtait à entrer dans la Banque d'Espagne avec une unité des forces spéciales. Leur mission ? Déloger les braqueurs qui mettaient à rude épreuve les nerfs de la police de tout le pays. Elle se remémorait les consignes les plus importantes...