Chapitre 2: Abuelita

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꧁𝑨𝒃𝒖𝒆𝒍𝒊𝒕𝒂꧂

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꧁𝑨𝒃𝒖𝒆𝒍𝒊𝒕𝒂꧂

J'ai mis plus de 10 minutes pour recouvrir mes blessures. Mes muscles sont faibles, j'ai des bleues sur tout mon corps c'est horrible.
Je sors de la salle de bain pour effectuer l'un de mes rituel préférés pour oublier le cauchemar que me fait vivre mon père.
D'ailleurs il est parti dormir chez un ami à lui, ils sont exactement pareil que lui.

Il y'en à un en particulier que je redoute plus que mon père, il se nomme Leo d'après mes souvenirs. Il a des regards très pervers vis-à-vis de moi, je l'ai même surpris en train de se branler devant son téléphone il y'avais des photos de femme prise sans leurs consentement, sous leurs jupes.
Ça m'a tellement mis en colère mais malheureusement je ne pouvais rien y faire.

Je rentre dans ma chambre et la ferme à clé, je sors mon téléphone pour mettre l'une de mes musiques préférés ce n'est pas vraiment une musique mais une partition de piano.
Ylang Ylang d'FKJ.
(dans le média d'en haut)
Cette musique je peux pas vivre sans elle, on ressent tellement d'émotions à travers. Nostalgie, tristesse et bonheur réunis dans 3 minutes de musique. C'est juste incroyable.

Je prends une toile et je laisse mon art emporter sur mes articulations, c'est comme une sorte de ballet classique on prend le pinceau, on le trampe dans de la peinture et on laisse libre cours à son imagination.
Je viens de trouver la clé de mon jardin intérieur, mon jardin secret rien qu'à moi et à personne d'autres. L'horizon s'agrandit de plus en plus, les fleurs poussent en fonction des mouvements du pinceau il n'y a absolument rien n'y personne autour de moi, mis à part les plaines et montagnes qui se dressent non loin de la.

3 minutes, il a suffit simplement de 3 minutes pour m'emporter loin, très loin de la réalité.

J'ouvre le tiroir à côté de mon lit, et sors une photo de ma mère.
Encore une bonne personne qui s'envole tel un oiseau survolant les montagnes au coucher du soleil.
Je me souviens quand ma mère me disait que c'est souvent les bonnes personnes qui partait.
J'étais petite ces mots je n'y trouvais aucun sens, c'est quand on grandit qu'on comprend que ces mots font partie de la vie.
Je suis exténuée je décide de m'endormir en espérant dormir pour l'éternité afin de rejoindre la seule personne que j'aime...

Le lendemain- 7h30.

J'ouvre les yeux difficilement et j'essaie de me lever tant bien que mal, mon corps souffre. Je souffre.
Je me regarde dans le miroir pour voir à quoi je ressemble, toujours à un monstre ça n'a absolument pas changé vraiment cool la vie que je mène.
Je regarde mon téléphone pour voir quel heure il est quand je m'aperçois qu'on est samedi et que tout les week-end , je vais chez mi abuelita (grand-mère).

- Oh putain !

Mais trouvez plus con que moi s'il vous plaît comment oublier les deux meilleurs jours de la semaine ?!

Je m'habille léger parce qu'il fait un peu chaud mais pas beaucoup.
Une fois préparée je vais dans la salle de bain pour me maquiller mais surtout pour cacher les bleus qu'on voit sur mon visage. Je me mets un peu de parfum et je descends en bas pour prendre mon petit déjeuner.
Mon père n'est pas encore rentrer, Dieu merci, je prends une barre chocolaté puis sors pour la manger sur la route.

Pour aller chez abuelita il faut prendre un bus, et les bus je déteste ça. Juste le fait qu'il y'ai du monde me terrifie, j'ai l'impression que tout le monde me regardent et me jugent en permanence enfin bref, je hait les bus.

Le bus s'arrête devant moi, je décide d'y entrer parce que je ne vais pas rester éternellement sur le trottoir. Je monte dedans et crotte de Bic. Il n' y a pas de place.
Deuxième point qu'il faut savoir sur moi, je déteste rester debout dans un bus avec pleins de personnes autour. Bon c'est pas grave Rosa tu vas voir ton abuelita c'est tout ce qui compte.

Donc je m'appuie sur la rambarde du bus pour éviter de tomber parce qu'il va vachement vite ce putain de bus. En face de moi un homme d'une soixantaine d'années avec un regard qui fixe beaucoup mon ventre. Il est ventrauphile pour regarder fixement les ventres des gens comme ça ?? C'était sûr comment on peut avoir de la malchance aussi puissante comme moi ?!

Je ferme mon gilet pour éviter qu'il ne se branle pas en regardant mon ventre, on sait jamais. Heureusement qu'il a détourner le regard quelque secondes après. Je sors du bus et je vois qu'il pleut.
Et j'aime beaucoup la pluie donc ça me vas, je mets quand même ma capuche pour éviter d'attraper un rhume bêtement.

Après plus de 10 minutes de marche, je me retrouve devant la casa (maison) de mi abuelita. Je toque à la porte un peu rouillé avec le temps.
C'est abuelita qui ouvre, je n'ai même pas eu le temps de dire un seul mot qu'elle me prend dans ses bras tout moelleux. Elle me serre si fort je j'étais à deux doigts de ne plus respirer.

- Mi hija, elle hurle dans mes oreilles.

- Suave abuelita! Dis-je en riant.

Elle me lâche enfin, j'ai pu retrouver ma respiration. Les grands-mères ont trop de force c'est incroyable.

- Entre Rosalia, réplique-elle toujours avec son sourire scotché sur son si beau visage.

Elle est la seule qui m'appelle par mon prénom complet.

Je n'ai pas fait un seul pas que je sens la bonne odeur des bons plats de ma grand-mère, les plus bons après ceux de ma mère.

- Comment tu vas ?

-...bien et toi ?

- Je suis épuisé comme à mon habitude...tu es rayonnante ma chérie.

Je n'ai pas dit à abuelita pour mon père. Ça l'affecterait beaucoup trop, j'ai peur que son petit cœur ne lâche si elle apprenait ce que son fils faisait à sa petite fille derrière son dos. J'ai peur de perdre la seule petite étincelle qui me reste pour voir dans le noir.

Je ne veux pas qu'elle devienne une étoile, pas maintenant.

𝑹𝑶𝑺𝑨 𝑶𝑺𝑪𝑼𝑹𝑨 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant