- Ne t'aventure pas dans les profonds abysses de la vie Rosalia.
Assise sur ce sable fin, l'océan en face
une eau tellement transparente, sans défaut, calme. Elle aimerait que ce soit pareil pour son coeur mais c'est bien trop tard, il est désormai...
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꧁L'audace en personne꧂
Je n'ai même pas fais un pas que des yeux se retournèrent instantanément dans ma direction. Je peux déjà sentir l'énervement du meurtrier derrière moi qui veut impérativement que j'avance, mais je ne peux pas. Je suis comme paralysée, clouée au sol regardant un point fixe pour éviter de faire une crise d'angoisse. J'essaie de contrôler ma respiration mais avec tous ses yeux posés sur moi c'est vraiment pas simple...
- Regardez ailleurs et faites votre boulot. Renchérit le meurtrier.
J'ai l'impression qu'il a lu dans mes pensées et je vois bien qu'il se fait très respecté par ses hommes qui d'ailleurs, ont tournés la tête directement.
- Alejandro, accompagne la dans la voiture et tient lui la main, le bras, le pied tout ce que tu veux du moment qu'elle ne s'évade pas.
Qu'est ce qu'il peut être con defois, enfin tout le temps. Je suis une experte en évasion, combien de fois j'ai dû fuguer de chez moi pour me retrouver à la rue ou bien chez les gens ? Énormément de fois. Mais le problème c'est que les gens en ont marre de tout le temps accepter de m'héberger ne serait-ce qu'une putain de nuit. Au fond je les comprends, ça doit être vraiment lourd de recevoir la même personne toute les nuits mais faites preuve d'un peu d'humanité quand même ! À chaque fois que je rentre chez moi par la fenêtre, mon putain de père n'est jamais bien loin et les coups se perdent bien entendu mais le plus important c'est l'évasion non ? Enfin bref tout ça pour dire que Scofield n'a qu'à bien se tenir.
Alejandro s'approche de moi dangereusement et s'empare de mon bras avec une douceur à tomber par terre.
Ironique.
Sa poigne est vraiment puissante, je sens mon poignet devenir légèrement rouge. Je préfère attendre d'être éloignée de Juan pour essayer de retirer mon bras de cette cage humaine. Une fois dehors, je regarde si Alejandro est occupé à penser autre chose que de me surveiller pour pouvoir élaborer mon plan d'évas-
Merde, j'avais oublié que je n'en avais pas... Le deuxième domaine dans lequel je suis la plus forte:
L'improvisation.
Il suffit d'improviser et tout sera dans la poche, Alejandro tient toujours aussi fermement mon poignet je vais tenter de le distraire.
- On a pas eu l'occasion de s-
- Si dans les deux secondes qui vont suivre tu ferme pas ta gueule tu verras.
Putain il est aussi con que Juan ce mec, sans faire attention sa poigne est devenu moins forte ce qui me permet de retirer mon bras non sans difficulté.
Je suis trop forte.
- EH, REVIENT GROSSE CONNE T'ES DANS LA MIERDA T'AS COMPRIS ?!
Je cours aussi vite que je peux et l'avantage dans tous ça c'est que je cours vite. Genre vraiment vite. L'inconvénient dans tous ça c'est que j'agis avant de réfléchir, c'est le cas maintenant. Et genre tout le temps.
J'ai même pas fait attention au hommes postés à chaque entrée de cette putain de villa. Heureusement pour moi je les évite come je peux, l'adrénaline j'aime tellement ça que j'en souris. La sensation de voler dans les cieux, c'est comme un jeu où il ne faut absolument pas se faire prendre en flag. Mais c'est juste incroyable. J'entends Alejandro crier derrière moi de m'arrêter, jamais c'est beaucoup trop bien et pour la rare fois dans ma chienne de vie je me sens libre donc...
- VA TE FAIRE FOUTRE GROS PORC ! Hurlai-je en chantant.
Par reflexe je regarde derrière moi si Alejandro court toujours autant, ce fut une terrible erreur. Je heurte quelque chose de dur, je ne saurais décrire cette texture jusqu'à ce que je remonte la tête toujours avec mon sourire que j'ai oubliée de retirer de ma putain de bouche suite à l'adrénaline.
Juan est juste devant moi. Je viens de me cogner sur ses d'abdos et bordel qu'est ce qu'ils ont l'air incroyable sous son t-shirt. Faudrait peut-être que j'arrête de fantasmer dans ce genre de situation gênante. D'autant plus que c'est un énorme cliché, et je les déteste.
- Heum...je...c'est vraiment pas ce que tu-
- Pour commencer tu vas retirer tes mains de mes abdos et me regarder dans les yeux pour parler.
C'est pas vraiment ce qu'il s'est passé j'espère... Vous allez me dire que j'ai vraiment carresée ses abdos ?! Même si on va pas se mentir ils est bien bâti... Mais quand même. La honte. Sans compter que je suis presque à genoux devant... Putain on va s'arrêter là je pense. Je me relève à toute vitesse pour faire en sorte d'estomper ce moment de pure malaise.
- Je t'écoute maintenant, renchérit-il.
- Qu'est ce que je suis censé dire dire au juste ?
Deux hommes me tiennent les bras pour éviter que je ne m'échappe, Juan, sourire machiavélique sur le visage qu'on peut voir grâce à ses yeux. Je m'attends au pire...
- Ne dis rien je vais le faire à ma façon...
Et sans que je m'en rende compte, une douleur affreuse se fait ressentir dans mon ventre. Il vient de balancer son putain de poing dans mon ventre. J'hurle de toute mes forces, la douleur est tout simplement horrible.
- Ça tu vois, ce n'est qu'un petit avant goût de ce que je te réserve une fois qu'on aura trouvé ma sœur. Tu souffrira ne t'en fais pas pour ça, allez monte dans la voiture maintenant.
Je monte dans cette bagnole à contre cœur, direction ma casa toujours avec cette douleur qui me compresse le ventre. Installée côté passager, Juan conduit sans faire attention à moi ce qui me convient parfaitement. Plus de dix minutes sont passées et j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on roule. Mes mains sont toujours posées sur mon ventre pour calmer la douleur.
- Le bon côté des choses mis à part ton mal de ventre c'est que t'ai réussi à avoir accès à mes abdos pendant au moins quelques secondes non ?
-...
- J'avais même aperçu un peu de bave sur le côté droit de ta bouche, ricane-il. Une vrai fan celle là.
- Il en existe de bien mieux bâti que toi crois moi...
- Premièrement dans ta phrase tu t'es contredis toute seule tellement t'es qu'une conne, deuxièmement des corps bien bâti t'en verras plus à moins que tu veuille voir celui de ton grand-père six pieds sous terre.
- T'es gay maintenant ?
Un silence pesant règne dans la voiture, avant qu'il n'ouvre sa bouche.
- J'aime ta répartie chica, mais ne t'avise plus de me répondre.
Lunatique en plus de ça...
- J'ai pas peur de toi et de ton bandana, lançais-je avec assurance.
Il est toujours autant consentré sur la route, un rire étouffé résonne alors dans la voiture.
- Tu sais ce que j'apprécie chez toi chica ?
-...
- C'est que t'aime bien jouer avec la mort, tu la frôle à longueur de journée mais ça te fait aucun effet.
- Je-
- Laisse moi terminer, à force de frôler la mort elle t'englobe, elle t'attire vers son côté obscure. Je sais que tu sens la mort quand tu respire, quand tu marche, quand tu fais tout simplement ta vie. À la fin elle viendra te chercher et tu verras que la mort ce n'est pas un jeu, tu regretteras chica crois moi...
Je reste assez perplexe devant ses explications, il est définitivement con...
- Tu ne me fais toujours pas peur.
Un deuxième silence pesant s'installe dans la voiture.
- Tu joue à un jeu très dangereux, la mort n'est pas un jeu car tu perdras avant même d'avoir jouée...