Chapitre 5: Lunes

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                    ꧁Lunes꧂

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Lunes

On est lundi.
Et lundi je vais en cours, c'est le pire jour de la semaine, je serai prête à tout pour ne pas aller au lycée, le collège était beaucoup moins pire.

Je me lève difficilement de mon lit, communément appellé aussi mon amour.

Je prends une bonne douche pour réveiller un peu mes muscles engourdis, j'essaie de prendre ma serviette mais n'y arrive pas.
Sachant que je suis nue dans ma douche et que la serviette et sur le panier à linge un peu plus loin et il fait vraiment froid.
Nickel la journée commence super bien.
Étant donné qu'il n'y a personne dans la pièce je cours vers ma serviette consequence, je glisse.

- Aaaaaah... Merde... J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal putain. Hurlais-je

Oui quand j'ai mal je répète la même chose jusqu'à ce que la douleur diminue.

Ne pas courir nue dans la salle de bain, à noter.

Je me relève et rigole nerveusement, c'était vraiment drôle fallait voir ça en direct.
Je prends ma serviette et me sèche rapidement.
Je m'habille et coiffe mes long cheveux ondulés, ils sont tellement long, je crois que je vais me les couper prochainement.
En fait j'en sais rien du tout on est le matin et le matin je dis n'importe quoi surtout après une chute pareil.

Le moment est venu de cacher toutes les marques faites par mon chère papa.
Au passage je souhaite que tu meurs, non que tu souffre atrocement genre brûlé à vif, ou te couper tout les membres pour te les faire manger un par un en commençant par ta chère bite ensuite l-
Bref meurs.

Je prends mon fond de teint à moitié vide, et recouvre du mieux que je peux les marques des coups visibles. Une fois tout ça terminé, je me regarde dans la glace.
Je ressemble à rien sérieusement.

Et maintenant il faut mette son masque, une autre facette de moi prend place.
Chaque matin je répète les même phrases:

- Ne jamais montrer qui tu es vraiment,
Ne jamais donner ta confiance à personne même à un chien on ne sait jamais, il y'a peut être un micro caché dans ses poils.
Ne jamais donner son cœur, pas littéralement bien sûr mais tu m'a comprise.
Il ne faut jamais le donner, ton cœur est assez fissuré comme ça si quelqu'un serait amené à jouer avec ne serait-ce que pour 2 secondes, il s'arrêtera.
Et pour de bon cette fois.

Parler toute seule devant son miroir ça aide vraiment, c'était ma psychologue qui me l'avait conseillé.
Certaines personnes pourraient trouver ça étrange et je les comprends, au début quand la psy me l'a conseillé je me demandais si elle n'avait pas consommée quelque chose ou quoi. Et maintenant j'applique chacun de ses conseils à la lettre, et ils marchent !

Je descends en bas, les escaliers de la maison sont vraiment en piteux état.
Mon père devrait rentrer un peu plus tard complètement défoncé j'imagine. Quand il rentre de chez ses amis, il ne fait même plus attention à moi, c'est à se demander si je suis dans la même pièce que lui.

Je prends mon petit déjeuner, seulement du jus et une tartine au beurre et au Nutella, je pourrais mourrir pour ce mélange c'est similaire au caramel à peu près.
J'allume la télé pour regarder tchoupi, le truc c'est que c'est tout le temps le même épisode en plus je l'ai déjà regardée hier celui là.

Je vais regarder un peu les informations, j'aime trop regarder les infos c'est l'un de mes passe temps favoris.
Après avoir fini de manger, j'étains la télé et me lève pour me placer devant la porte de la maison.
Il faut se préparer mentalement pour aller en cours.
Bon c'est parti, je sors de chez moi et ferme la porte à clé en espérant que mon père ne viendra jamais l'ouvrir en raison de sa mort atrocement douloureuse.

Arrivée devant le bus je monte dedans et m'appuie contre la rambarde pour éviter de me ramasser une deuxième chute et être le petit divertissement de ces personnes.
Le trajet se passe sans problème pour une fois, je descends du bus et marche jusqu'au lycée. Arrivée devant le lycée, pleins de monde j'angoisse comme d'habitude.

Les regards de mes harceleurs toujours aussi chaleureux.
Les filles en font majoritairement partie, je vois au loin ce groupe qui me faisait vraiment peur auparavant mais c'est fini maintenant, j'ai plus peur.
Enfin je crois...

Je rentre à l'intérieur du lycée et m'assoie dans le hall seule comme toujours.
Le groupe de fille que j'ai vu tout à l'heure viennent dans ma direction je ne sais pas ce qu'elle me veulent, mais une chose est sûr c'est pas pour me faire la bise.

- Ta pas d'autres fringues Rosa ? Réplique l'une d'entre elles.

- Dégage s'il te plaît commence pas à m'énerver. Dis-je d'un ton extrêmement calme.

- Tu suce toujours dans le gymnase du lycée ? Parceque vu ta gueule on voit que t'es vraiment fatiguée à force de baiser n'importe qui dans l-

Je lui donne un énorme coup de poing dans la figure puis enchaîne avec des coups de pieds dans le bas du dos. Je la prends par les cheveux et tape sa tête sur le mur une dizaine de fois. Je n'ai pas le temps de lui fracturer encore plus le nez que quelqu'un vient me séparer d'elle.
C'est un personnel du lycée je crois.

- Mais t'es complètement malade tu voulais la tuer ou quoi ?!

- Oui.

- Mais qu'on l'incarne dans un hôpital psychiatrique celle là ! Il se retourne pour aller voir l'autre poufiasse. Vous allez bien mademoiselle ? Venez avec moi je vais vous emmener à l'-

- Lâchez moi j'vais la tuer cette grosse pute, lâchez moi !!

- C'est maintenant que tu te réveille toi ? Si jamais y'a une apocalypse qui touche la terre compte pas sur moi pour t'appeller hein...

- TA GUEULE SALOPE JE VAIS- AAAAARH JE VAIS LA TUER !

L'enceinte du lycée annonce ma mort en direct:

- Mademoiselle Martínez et mademoiselle Lopez, dans mon bureau maintenant !

D'accord, je voudrais un cercueil noir avec des paillettes...

𝑹𝑶𝑺𝑨 𝑶𝑺𝑪𝑼𝑹𝑨 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant