IMAGINE Changbin : copain comme cochon 2/4.

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La semaine s'était passée mais le grand Kim Seungmin ne m'avait toujours pas remarqué.

Ou plutôt, si. J'oubliais la fois où je m'étais assise sur un banc sur lequel mon ami avait tout juste renversé son milkshake. Tout le monde avait ri, lui en particulier et la bande de filles bombes qui le suivait partout.

Je commençais à croire que je n'étais pas assez belle pour sortir avec un gars aussi populaire. J'étais destinée à rester avec Jisung et constater que les amis de mon frère faisaient leur vie sans moi et se trouvaient des copines sans problème.

Nous étions dimanche mais, au lieu de rejoindre les autres, je déprimais dans ma chambre, jusqu'à ce que quelqu'un vienne me déranger.

"Toc toc..."

Le silence s'installa avant que le boug se permette d'ouvrir ma porte sans attendre ma permission.

"T/p..."

C'était la voix de Changbin. La porte entre ouverte, il scrutait la chambre à l'affut d'une masse informe qu'était la mienne. Il comprit que la motte sur le lit, c'était moi. Je n'avais aucun envie de soulever ma couverture, ni d'expliquer mon état. Pourtant, il s'approchait tout de même de ma carapace à ses risques et périls.

Il s'assit avec précaution à côté de moi et je sentais bientôt une main caresser le dessus de la couette où se trouvait ma tête.

"Tu m'avais promis de me tenir au courant, hum ? Dis-moi ce qui ne va pas."

Tout compte fait, j'acceptais l'invitation, sortant de mon cocon, pour me jeter au plus vite dans ses bras chauds. Lui qui était probablement le plus bruyant de la bande prit le soin de faire le moins de bruit possible. Apaisée, je sortais de sous ma couette pour me lover tout contre lui et acceptait bientôt ses caresses dans mes cheveux qu'il démêlait doucement en passant ses doigts entre mes mèches épaisses.

Était-ce Chan qui l'avait prévenu ? Lui avait-il dit, combien ma semaine avait été nulle et humiliante ? Ainsi, je redressais ma nuque et mon visage pour interroger son regard, tandis que ses mains restaient ancrés dans ma tignasse rebelle. Malgré la sollicitude certaine dont il avait toujours fait preuve à mon égard, j'osais lui demander :

"C'est Chan qui t'a dit ?"

Sans aucune hésitation, il se dévoilait en me répondant sincèrement :

"Non. T'es juste pas venue dans le salon, ce soir. Je me suis inquiété."

Touchée par sa considération, je laissais retomber mon crâne contre son torse. La confiance régnait, si bien que j'autorisais sa main à descendre le long de ma joue et son pouce effleurer ma peau tirée par le chagrin et les larmes qui l'avaient asséchée. Le temps était comme interrompu.

"Dis-moi tout..."

Puisqu'il avait subtilement soulevé le tapis sous lequel j'avais glissé ma peine, j'abordais le sujet.

"Seungmin ne me voit pas, Bin. J'ai l'impression de ne pas être assez... assez... Je ne sais pas quoi faire. Et puis, jeudi je me suis tapée la honte de ma vie parce que Jisung avait renversé sa putain de boisson sur le banc ! Du milkshake ! Du milkshake, Bin ! Tu te rends compte ? J'avais les fesses toutes trem-"

Dans la folie de mon monologue, il fondit lentement sur moi et déposa ses lèvres douces sur mon front pour calmer mes ardeurs déchaînées et m'envelopper de sa chaleur, plus proche.

"Shh..."

Je me tus.

Nous restions là, lui en tailleur sur mon lit et moi, enroulée dans le creux de ses jambes nues, aussi mal rasées qu'accueillantes. Je fermais les yeux et profitais de notre étreinte. Là, je pris peu à peu conscience que notre relation était unique et précieuse. Il n'avait jamais rechigné à me consoler et il avait toujours su quand ça n'allait pas sans même attendre que je lui en parle. C'était un ami en or. 

REACTIONS STRAYKIDSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant