De l'assistante coincée du cul à l'égérie de Dolce Gabbana, il n'y a qu'un pas pour Sarah Sawyer.
Qui l'eut cru ?
Elle venait de démissionner et était prête à subir son chômage qu'une lettre est venu chambouler sa vie et l'embarquer dans un long vo...
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Décembre 2022, Los Angeles.
Sarah
- Le déjeuner avec le président directeur général de AIR construction c'est aujourd'hui et vous aurez aussi une réunion avec les investisseurs chinois plus tard dans la journée.
Il se gratte l'arrière du crâne et souffle.
- Okay. Reporte le déjeuner à samedi prochain, je ne me sens pas très bien et avance la réunion d'une heure s'il te plaît.
Il parle de ne pas aller bien !
Il à la main gauche recouverte de bandages et il à des cernes incroyables sous les yeux ce qui trahit la nuit horrible qu'il à eu.
Il à l'air mal, angoissé et stressé ce matin et je ne comprends pas ce qui lui arrive.
- Vous allez bien Monsieur ?
Il relève la tête de son ordinateur et plonge son regard confus et triste dans le mien rempli d'interrogation.
Il prend un moment de réflexion puis s'adosse sur son siège et m'invite d'un geste de main à venir m'asseoir sur le siège en face du sien.
Je m'exécute et dépose la rame de papier que je tenais en main sur le bureau pour l'écouter.
- Tu as des frères et sœurs, Sarah ?
- Non Monsieur. Je suis un modèle unique.
Il sourit et je suis contente que ma piètre tentative pour lui décrocher un sourire ai marcher.
- Ma petite sœur à eu un accident i'et ça fait déjà un moment qu'elle est sous respiration artificielle. Deux mois pour être exact. Les médecins disent que s'il n'y a pas de changement dans les trois jours à venir, si elle ne réagit pas, il seront dans l'obligation de la débrancher et-
Il renifle et supprime une perle de larme qui se créait un chemin sur sa joue. Ça se voit que la situation l'affecte et puis qu'est-ce que je raconte ? C'est sa sœur.
- Elle va mourir. Il finit.
Les gars, je suis censée faire quoi là ? Le consoler oui, mais comment ?
Son histoire est bien triste et touchante mais il n'en reste pas moins mon patron hein ! Et puis comment je vais le consoler si je n'ai aucune idée de ce qu'il ressent maintenant, mon sac d'émotions est vide. Je ne ressens rien, aucune compassion pour sa sœur, rien.
Je me dis : Elle va mourir et alors ? Ça fait deux mois qu'elle est endormie. Ça changerait quoi à sa vie à lui si elle le restait toute sa vie ?
Au fond, je comprends les médecins. Ils font leur boulot et ont d'autres chats à fouetter, d'autres familles à nourrir d'espoir.
