Chapitre 30

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Niall


Si Harry m'a dit la vérité, je devrais le voir apparaître à un moment de la journée.
Je ne pense pas que ce seront les retrouvailles entre frères qu'il espérait.
Depuis que Megan a expliqué la situation aux filles - et je pense aussi qu'elle l'a raconté à Zayn, même si elle ne veut pas l'admettre - je suis constamment entouré. S'il n'y a pas Megan à mes côtés, alors c'est Kay, ou Zayn, ou Lila. Même Liam m'a accompagné en cours. C'était un peu flippant.
Mon corps est en conflit avec lui-même. Mes tripes me disent qu'Harry va se montrer tandis que ma tête me dit que c'est impossible. Après tout, s'il a de quoi se payer une traversée du pays, il a de quoi rembourser ses dettes. Non ? Pas à ses yeux. J'ai beau essayer de l'ignorer, je sais qu'il viendra.
J'assiste à tous mes cours dans un état d'agitation constant. J'écoute à peine les professeurs et même Zayn n'a pas fait le pitre en anglais comme il le fait d'habitude. Il passe l'heure entière à me caresser l'épaule. Bizarrement, ça me détend. UN peu. En quelque sorte.
Quand l'heure du dîner approche, n'ayant toujours pas vu trace d'Harry, une partie de moi se détend et baisse la garde. Bien sûr, il se peut que je ne l'ai pas encore croisé parce que je n'ai pas quitté le campus de la journée. J'ai même tout fait pour ne pas quitté le campus de la journée. J'ai même tout fait pour ne pas le quitter parce que je sais que tant que je suis ici, je suis en sécurité. Même Harry n'irait pas aussi loin.
Enfin, c'est ce que j'espère.
Je ne suis même pas allé au Starbucks. J'ai envoyé Zayn à ma place. Il était trop heureux de me rendre se service, à condition que je reste bien assis entre Aston et Liam sur la pelouse. J'aurais pu le tuer. Aston à passer tout ce temps-là à me regarder de haut en bas.
Et pour ce que j'en sais, Harry peut-être juste à la sortie du campus, en train de m'attendre
Je n'ai pas envie de le découvrir
Mais il faudra bien que je quitte le campus à un moment donné Ce soir, en fait. Pour voir Zayn.
Le défi. La réalité. Tout commence à se mélanger. Les sentiments se heurtent à d'autres sentiments et je commence à me demander ce qui est réel - s'il y a encore quelque chose de réel.
J'arrive enfin à différencier mes sentiments à propose de Zayn et d'Harry, et ça me fait peur. Ils devraient être entassés dans la même boîte avec les mêmes émotions, les mêmes doutes et les même peurs. Ils ne devraient pas être séparés Ils ne devraient pas être distincts l'un de l'autre.

-Mange, ordonne Lila en me fourrant une assiette sous le nez.
-Je n'ai pas faim, je réponds malgré les torsions de mon estomac

C'est les nerfs.

-Je me fiche de savoir si t'as faim ou pas. Tu n'as rien mangé d'autre qu'un demi-muffin à la myrtille aujourd'hui. C'est la première fois que tu le finis pas depuis le début de l'université, alors tu vas m'avaler tout ça.

Elle me jette un regard dur et je plisse les yeux en attrapant deux frites. Je les fourre dans ma bouche et exagère la mastication comme un gosse insolent.

-Voilà. J'ai mangé quelque chose.

Lila me fusille du regard.

-C'est pas assez.

Kay pose une main sur mon épaule.

-Laisse-moi m'en occuper, princesse. (Elle se tourne vers moi.) Bouffe-moi ça illico.

Je la dévisage et croise son regard sévère. Mes lèvres remuent légèrement mais je parviens à contenir mon sourire.
Kay hausse un sourcil et je l'imite.

-Je croyais que j'étais à la cafétéria d'une université, pas dans une foutue maternelle, raille Megan en s'asseyant.

Je souris, attrape ma fourchette et pique quelques frites supplémentaires.

-D'accord. T'as gagné. Je mange.
-Tout, dit Lila.
-Une partie. Je pourrais pas tout manger.
-Il a raison. (Megan les regarde toutes les deux.) Il a picoré trois fois rien ces jours-ci, alors si il mange tout ça d'un coup il va se rendre malade.
-Je nettoie pas de vomi, moi ! s'exclame Kay en repliant les bras sur sa poitrine. Tu peux crever.
-Tu jures comme un charretier, rétorque Lila en lui jetant un regard appuyé. Je te l'ai déjà dit ? Ta grande bouche ferait pâlir Zayn, Aston et Liam - et c'est les mecs les plus vulgaires que je connaisse.
-Eh ben, merci, lâche Kay avec une grimace. Je vais choisir d'oublier la deuxième la deuxième partie de ce petit speech, parce que dans mes mauvais jours, a ne me dérangerait pas qu'on me dise plus virile que des vrais mec, mais en l'occurrence, y a même pas de quoi être fière : c'est trois-là font pas le poids face à une fille.

Fict-ziallOù les histoires vivent. Découvrez maintenant