Zayn
-Tu me trouve beau ? il demande doucement.
Évidemment, il a pu l'entendre dire souvent.
-Oui. (Je tourne son visage vers le mien.) Oui, mais parce que tu es beau, Niall. A l'intérieur comme à l'extérieur.
Et putain, je suis complètement honnête. Il est pas bon ou baisable. Il est beau, sexy et doux.
Il ferme les yeux et, quand il les rouvres, des larmes brillent à l'intérieur. Oh merde.
-J'ai dit quelque chose de mal ?
Il secoue la tête et pivote dans mes bras en passant les siens autour de ma taille. Il pose la joue sur ma poitrine et je le sens prendre une profonde inspiration.
-Non, il murmure. Non, pas du tout.
-Alors pourquoi tu pleure ?
Il relève la tête, un sourire sur le visage malgré les larmes qui voilent ses yeux.
-Parce que ça me rend heureux.
-Tant mieux, je murmure en lui embrassant le coin de l'œil pour faire disparaître ses larmes. J'aime te rendre heureux, Niall.
Et c'est vrai. Pour une raison qui m'échappe, c'est vrai.
Je l'attire jusqu'à mon lit, monte au dessus, rabats les couvertures et tapote la place à côté de moi. Il s'y installe et mon tee-shirt qu'il porte se relève légèrement. J'aperçois brièvement un caleçon en soie noir, à peine opaque. Bordel de...
Je fais de mon mieux pour chasser les pensée inappropriées qui me traversent l'esprit et le prend dans mes bras par derrière. Il serre mes bras et j'inspire le parfum de pomme de ses cheveux, dont le bout me chatouille le nez.
Il est moulé à mon corps comme si il était fait pour s'y ajuster, et c'est foutrement troublant. Je pense pas que qui que se soit d'autre pourrait tenir aussi bien que lui contre moi à cet instant précis.
Je caresse son bras du bout des doigts et, au bout d'un moment, sa respiration s'égalise. Je me redresse légèrement pour voir son visage. Il s'est endormi - ses yeux sont fermé. Ses lèvres froment une petite moue, et j'adorerais les embrasser.
Mais je veux pas le réveiller.
Je me rallonge à côté de lui et le serre plus fort contre moi avant de laisser mes yeux se fermer.
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Je me fais réveiller par un coup de coude dans la joue.
-Bordel ! je marmonne en me redressant, me rappelant la présence de Niall à côté de moi. Niall ?
J'ouvre les yeux et il secoue la tête, toujours endormi. La télé jette une lumière crue sur son visage et je vois ses lèvres bouger. Il marmonne dans mon sommeil. Qu'est-ce qu'il dit ?
- Niall ? Mon ange, Niall (Je passe ma main dans ses cheveux et il se réveille en sursaut, le souffle court. Des larmes que je n'avais pas remarquées coulent le long de ses joues.) Niall ?
- C'était qu'un rêve, il murmure pour lui-même. Seulement un rêve.
- Ça va, mon ange ?
Ses yeux font enfin le point sur mon visage. Il hoche la tête.
-Serre-moi. S'il te plaît Za'.
-Bien sûr que oui.
Je le colle contre moi, face à face cette fois, et je me rends compte qu'il m'a appelé Za'.
-Merci, il murmure en glissant ses jambes entre les miennes, blotti contre moi.
Je sens ses larmes couler sur mon épaule et mon oreiller. Je ne sais absolument pas quoi faire. Je ne sais absolument pas pourquoi il pleure. Je suis largué.
Je lui dis des petits mots d'apaisement tout contre son oreille et lui caresse les cheveux jusqu'à ce qu'il se clame de nouveau.
Ce mec est trop complexe pour que je puisse jamais le comprendre pleinement - mais je commence à couloir au moins essayé.
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Niall découpe un petit bout de son muffin et le fourre dans sa bouche.
-Comment tu fais pour rester aussi mince ? je demande, amusé.
-Comment ça ?
Il penche la tête sur le côté.
-Je suis sûr de t'avoir vue manger un de ces muffins chaque jour depuis deux semaines.
-Seulement deux semaines ? Je suis sûr d'avoir mangé ces muffins chaque jour depuis au moins huit mois.
Il hausse nonchalamment une épaule.
-Et tu garde cette ligne.
Je parcours son corps des yeux sans vergogne.
-J'ai un métabolisme rapide.
-Non pas que ce serait un problème si c'était pas le cas. Je suis sûr de pouvoir trouver un moyen de brûler toutes ces calories
Je lui fais un clin d'œil et récolte une grimace
-Oui, je ne doute pas que tu trouve de nombreux moyens, il répond. Malheureusement, moi aussi, et à mon avis aucun qui ne corresponde aux tiens. Moi, je parle d'exercice.
-J'ai jamais dit que les miens n'étaient pas de l'exercice.
-Le sexe ne compte pas comme de l'exercice, il réplique en me jetant un regard appuyé. Dans aucune position.
- Ça fait brûler des calories pourtant, je riposte. Ça compte comme de l'exercice.
Il soupire ne secouant la tête, mais je vois bien qu'il essaie de ne pas rire. Quoi ? Ma remarque est sacrément pertinente.
-Ce n'est pas une forme d'exercice, Zayn.
-Tu m'as appelé Za', cette nuit. Ça m'a plu.
Je passe ma main dans ses cheveux.
-Ah bon ? Quand ça ?
-Tu,heu... as fait un cauchemar et je t'ai réveillé. C'était là.
-Oh. (Il pose son muffin.) Désolé.
-Mais non. (Je le force à me regarder.) T'excuse pas. T'en fais souvent ?
Il détourne les yeux et le pose sur l'eau claire comme du cristal devant nous.
-Parfois. Moins qu'avant.
-Et pourquoi ? Je veux dire, de quoi tu rêve ?
Son silence est éloquent. Je sais ce qu'il va dire avant même qu'il ouvre la bouche.
-Du jour où ma mère est morte.
-Niall, on n'est pas obligé de parler de ça...
- Ça m'aide, des fois. C'est juste que je n'aie jamais vraiment eu quelqu'un à qui me confier.
J'entrelace nos doigts et lui caresse le dos de la main avec mon pouce.
-Si tu veux en parler, je t'écoute.
Je veux qu'il m'en parle.
Il prend une profonde inspiration, et dans le silence, je me demande s'il va vraiment parler. Mai si, il le fait.
-Je fais ces cauchemars parce que je l'ai vue mourir.
Merde.
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