Zayn
Je suis baisé. Complètement baisé.
La main de Niall sur mon ventre m'a instantanément donné une trique de folie. Ma queue s'est mise au garde-à-vous si rapidement qu'on aurait dit un exercice militaire.
Je maudis le fait qu'il ressemble pas à mes plans-cul habituels. D'habitude, un sourire suggestif, un clin d'œil, et c'est dans la poche. Mais non, avec Niall, il faut l'emmener dans un putain de restaurant. Je pourrais lui chanter une sérénade sous un putain de ciel étoilé, aussi. Le pire, c'est que si je savais chanter, je serais bien capable de le faire.
Parce qu'il faut tout le temps que je cherche à obtenir ce qui est hors de ma portée. Et Niall ? Niall est tout en haut de cette liste. Bon sang, il est tout en haut de toutes mes listes.
Il est intouchable, comme une pierre rare et précieuse dans un musé entourée de lasers antivol. J'ai l'impression d'être un ninja qui arrive chaque jour à esquiver un laser de plus et qui se fraye un chemin pas à pas jusqu'à son cœur.
Mais en fait, est-ce que je veux qu'il tombe amoureux de moi ? Le problème avec ce défi, c'est qu'il ne s'agit pas que de tirer un petit coup vite fait dans les buissons. Je dois apprendre à le connaitre, je dois faire semblant de m'intéresser à lui - mais quand est-ce que la comédie se transforme en réalité ?
Je sais que sa mère a été tuée. Je sais qu'il n'est pas proche de son frère, qu'il aime son père et je sais aussi qua quand il est de mauvaise humeur, il peut être aussi vulgaire que moi dans mes bons jours. Et chez lui, c'est sexy.
Et quand le Niall digne et convenable se lâche, ça me fiche la plus grosse trique de ma vie.
Merde.
Je me lève et referme la porte de ma chambre derrière moi. Je peux pas rester là à penser à lui. Je manque de heurter Aston et Miam au bas de l'escalier. Je les attrape par le bras, les pousses dehors et contourne l résidence avec eux.
-Hé, mec ? C'est quoi le problème ?
Aston se frotte le bras.
-Vous deux. (Je les regarde à tour de rôle.) Vous me rendez cinglé.
-Quoi ?
-Ce défi. Vous savez c'est difficile d'avoir ce petit cul sexy qui se frotte contre moi à longueur de journée en sachant que je peux pas le baiser ?
Je me retiens d'enfoncer mon poing dans le mur. Liam affiche un petit sourire narquois.
-T'as accepté, frangin. Moi je faisais que plaisanter, mais c'est toi qui as accepté. Tu peux plus reculer maintenant. Il est à tes pieds.
-Ouais, et c'est bien ça le problème. (Je lui jette un regard significatif.) Je veux pas qu'il soit à mes pieds, mais à cheval sur ma bite.
-Ben alors tu le saute, suggère Aston. Ça commençait à devenir plutôt intime entre vous deux hier soir, si tu vois ce que je veux dire.
- Ça fait même pas deux semaines, mec. (Je secoue la tête.) Je peux même pas l'envisager avant la semaine prochaine. Il est attiré par moi et il est en train de craquer mais il est pas encore amoureux. Il fera rien tant qu'il sera pas complètement amoureux de moi. Et toutes ces filles dont je me souviens même pas qui arrêtent pas de se pointer pour me demander une autre chance, ça m'aide vraiment pas.
Ils éclatent de rire en même temps.
-Tu plaisantes, là, mec ?
Aston s'appuie contre le mur.
-Putain, je préférerais. (Je me frotte le front.) On dirait qu'avec mon faux copain, tout à coup, je deviens la marchandise la plus sexy de ce foutu campus.
-Je parie que ça passe mal, déclare Liam d'une voix songeuse. Avec Niall, je veux dire. Je parie que t'adore ça.
-En fait, y a rien de pire.
-Tu plaisantes ? T'aimes vraiment pas ça ?
-C'est à peu près aussi agréable qu'un trou dans la tête. Voilà comment c'est agréable. Et ça joue pas vraiment en faveur de cette histoire de confiance et tout... surtout quand il voit tout bien que je me souviens pas d'elles.
Aston glousse.
-Renvoie-les dans ma chambre la prochaine fois. Il a toujours de la place dans mon lit.
-J'en suis sûr, je réplique sèchement. Mais qu'est-ce que je fais pour Niall ? Il me rend dingue. On dirait une putain de pub ambulante pour le sexe, dans mon cerveau.
-Baise-le, dit simplement Liam . Tu te le tape et tu te le sors de la tête . Mais juste un peu plus tôt que ce que t'avais prévu.
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Les boucles blondes de Megan rebondissent quand elle s'assoit sur mon lit.
-Alors, toi et Niall...
-Quoi ?
Je lui jette un regard.
-Tu m'a l'air plutôt accro.
Vraiment ?
-Parce que c'est le cas, Meggy.
-Vraiment, Za' ? Parce que je sais que t'es capable de bien jouer ton petit jeu. Tu es capable de tout me cacher . Et c'est bien le foutu problème.
-Je ne joue aucun rôle. Je l'aime vraiment bien.
-Lui ou la partie de jambes en l'air que tu pourrais te taper avec lui ?
Sérieusement ?
-Meggy.
-Za'
Je la regarde et elle me fixe de ses yeux.
-Je l'aime beaucoup, vraiment . Enfin, tu peux me dire ce que je pourrais ne pas aimer ?
Elle s'appuie contre le mur et croise les bras. Elle me transperce des yeux eet je me tortille face à cet examen intense et minutieux. Merde. Pourquoi elle me fait ça ? Comment elle fait ça ?
-Je t'adore, Za'. Tu es comme mon frère, mais si tu te fous de sa gueule, je te coupe les couilles et j'en fais un carillon au-dessus de la porte de la fraternité.
Aïe. Je grimace.
-Je me fous pas de sa gueule.
Pas complètement.
-Zayn Jawaad Malik, elle dit d'une voix cassante. Je suis sérieuse . Je lis en toi come dans un livre ouvert et il ya une différence entre ce que tu dis et ce que tu veux dire . Mais tu sais quoi ? Ce que tu veux dire et ce que tu penses sont aussi deux choses différentes.
-Je t'en pris, Meggy, je réplique avec sarcasme. Eclaire-moi sur ce que je dis, ce que je veux dire et ce que je pense.
-Ce que tu dis, c'est ce que tu veux être avec lui. Ce que tu veux dire, c'est que tu coucherais bien avec lui, mais ce que tu pense vraiment, c'est que t'es une grosse mauviette de céder au sentiment que tu ressens au fond de toi.
-Comment ça, céder aux sentiments ? Je viens d'admettre que je l'aimais beaucoup ?
-Oui, Zayn, elle répond avec ironie. Mais ce n'est pas ce que tu veux dire. Je ne suis pas stupide. Tu es sur un coup avec Niall, et même si ça me regarde pas, je me préoccupe de vous deux. A moins de séparer ton cerveau de ta queue, ça va mal finir. Pour tout les deux. Tout n'est pas qu'une question de sexe.
-Je fais pas ça pour le sexe.
Je déteste lui mentir, malis c'est nécessaire.
-Je te crois as, ni aucune excuses minables que t'as en réserve dans le cerveau , quelle que soit la partie de ton corps dans laquelle il se trouve à ce moment précis.
Elle saute à bas du lit, traverse la pièce et me plante un doigt dans le torse.
-Il faut que t'arrête de jouer les tombeurs et que tu commences à t'intéresser à ce que tu ressens vraiment. C'est pas tes mais qui te contrôlent, Za'.
-Tu dis ça juste parce que tu trouve que ce sont des gros cons, je lance avec un petit sourire moqueur.
-Mais parce que ce sont des gros cons ! Les laisse pas te faire croire que tu devrais passer les quatre prochaines années de ta vie dans cette fac à te taper tout ce qui bouge, parce que pendant ce temps, l'amour de ta vie pourrait être juste sous tes yeux. Et tu sais quoi d'autre ? A moins d'ouvrir les yeux justement, il va te passer sous le nez. Il arrivera et repartira si vite que tu cligneras des yeux et que tu le manqueras. (Elle soupire et se dirige vers la porte) Décide-toi avec Niall : est-ce qu'il est « tout ce qui bouge », ou est-ce qu'il est plus que ça . Il a traversé trop d'épreuves pour se coltiner tes conneries de queutard. Prends le temps de te poser la question à toi-même, et pas à Couillon numéro 1 et Couillon numéro 2 .
Elle ouvre la porte, sort et la claque derrière elle.
-Va te faire, je murmure en attrapant un oreiller et en le jetant sur la porte fermée. Putain d'amour de ma vie. N'importe quoi .
J'ai à peine dix-neuf ans. Qui trouve le putain amour de sa vie à cet âge ?
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