Chapitre 17

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J'ouvre péniblement les yeux dans la clarté du jour. Je les referme brusquement en constatant que j'ai encore le tournis. Des larmes de désespoir coulent sur mes joues, pendant que je me rend compte que mon corps crie à la douleur. J'entend des bruits de pas s'approcher, mais je m'en fou, la douleur est trop grande. Elle a beau continuer à me trorturer, je mourrais sans parler. Je m'apprête au pire lorsque je sens l'ombre d'une main passer au-dessus de mon visage.

-Hé, me dit une voix qui m'est totalement inconnu et qui paraît jeune.

J'ouvre les yeux une seconde fois, et je ne suis même pas capable de discerner les traits de ce qui m'a sembler être un garçon.

-J'ai le tournis pour le restant de ma vie, gémis-je comme une gamine.

Un plis se forme dans son visage. Je constate que ses cheveux sont bruns, et que ses yeux sont beige crème. Je ne pourrais en dire plus.

-La toxine de la fumée, dit-il au bout d'un moment. Je n'ai qu'un seul moyen d'ôter ton mal. Ne bouge pas et ne panique pas veux-tu?

-S'il-vous-plaît, lâchais-je.

Le garçon s'approche de moi, et place ses lèvres sur les miennes. Il ne m'embrasse pas par contre. On dirait qu'il aspire. Je ne fais rien, car je serais prête à presque tout pour qu'on m'enlève cette sensation d'étourdissement. Il se détache de moi après quelques minutes.

-Reste comme ça d'accord? Me conseille-t-il. Dans peu de temps, tu pourras bouger, mais il faut que ton corps se réhabitue.

Il s'assoit à côté du lit où je suis étendue. Je sens l'étourdissement me quitter petit à petit, et une fois qu'il l'est entièrement, je me retourne pour lui dire merci.

Mais je reste sans voix devant lui. Ses cheveux bruns foncés d'une longueur plus longue que les cheveux habituels des garçons pendent doucement au dessus de ses oreilles. Il a une belle mâchoire, et ses yeux allumés d'un éclat d'intelligence sont plus crème que beige, ce qui est magnifique.

-Merci, dis-je au bout d'un moment. Pour tout. Tu es mon sauveur?

Le jeune homme, qui doit avoir 17 ans, rit.

-En quelques sortes, oui. Ça m'a fait plaisr, ces gens sont fous, et quand j'ai entendu des hurlements, je suis tout de suite venu voir ce qui se passait.

-Tu étais dans les parages? Demandais-je.

L'éclat dans ses yeux se ternit légèrement, ce qui me fait un peu paniquer.

-J'étais à environ dix kilomètres de là-bas, répondit-il sombremenent.

-Attends, dis-je d'une voix horrifiée, tu m'as entendu hurler à 10 kilomètres à la ronde? C'est imposible!

Mon sauveur se trotille sur sa chaise, avant de braquer ses yeux sur moi.

-C'est ce que je pensais aussi, je croyais que les hurlements venaient d'un endroit non loin. Je te cherchais, en avançant d'arbres en arbres pour ne pas me faire saisir par un traqueur. Tu as bien dû te faire lacérer pendant plus d'une heure et demie.

Maintenant que je n'ai plus le tournis, on dirait que j'ai moins mal, même si la douleur est encore très présente. Je reste interdite devant son approximation de ma séance de torture, si on peut appeler ça comme ça. Je ne me suis jamais rendue compte du temps, puisque je m'étais réfugiée en moi par la pensée.

-Merci infiniment, dis-je en me redressant sur le lit.

J'allais retirer la couverture qui me recouvrait le corps quand je remarque un détail en soulevant le pan. Mes yeux s'agrandissent de surprise et de terreur.

À rienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant