Chapitre 4

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Les lèvres de Logan, un des gars que je viens à peine de rencontrer et dont je ne connais absolument rien, se posent sur les miennes.

Si ça avait été normal, je l'aurais repousser ou mordu. J'aurais fait quelque chose de rationnel, quoi.

Mais quand il m'a embrassé, un courant est passé. On dirait que nos esprits sont connectés, qu'ils sont en symbiose et qu'ils se complètent.

Ce doit être pour ça que je rends le baiser malgré moi à cet inconnu. Mon cerveau ne pense plus et ne fait qu'obéir à une force qui me dépasse.

Le pire, c'est que je ne pense même pas à m'écarter. Je suis seulement spectatrice de mon propre corps, n'attendant rien de celui-ci, a part de savoir la fin.

Je ne sais pas si Logan voulait que ce soit le résultat, mais nos lèvres sont encore soudés après 2 minutes. Le garçon rapproche son corps du mien et passe sa main dans mes cheveux. Je fais de même avec les siens, qui sont tout doux au toucher.

Je sens très bien que nos cerveaux sont comme connectés, bien que je ne puisse rien voir dans le sien. Peut-être lui peut-il regarder le mien, puisqu'il lit dans les yeux. Cette pensée me fait peur, et je peux enfin réintégrer mon corps et je m'écarte brusquement.

Je dévisage Logan, et lui semble confus, mais n'arbore pas d'autres sentiments sur le visage.

-Non mais ça va pas!? Crié-je.

-Je te ferais remarquer, réplique le garçon, que tu as quand même participer, alors toi ne fais pas ton effarouchée, tu es autant coupable que moi.

-Crois-tu que j'en avais le choix sombre idiot!? Je ne pouvais même pas diriger une seule partie de mon corps parce que tu t'es décidé d'aller lire dans mon cerveau!

Logan continue de me regarder. Il fixe mes yeux, sans ouvrir de porte.

-Je n'ai pas réussi à lire dans ton cerveau, répond-t-il. Et habituellement, quand je fais ça, la fille est capable de bouger et ne s'en rend même pas compte.

Au moins, je sais qu'il n'a pas fait ça par pur impulsion masculine, et ça me réjouit. Le fait qu'il assume qu'il a essayé de lire dans mon cerveau et que je sois un cas a part est étrange, mais ça a le mérite d'être clair.

-Je dois aller ramasser mes collets, dis-je sans plus de cérémonie en descendant en vitesse l'arbre.

Je me mets à courir, car je ne veux pas qu'il me poursuive. Il m'a déjà assez épier pour toute sa vie en une matinée, je ne le laisserais pas le faire une autre fois.

Non mais quel étrange phénomène! S'il embrasse comme ça toutes les inconnues qu'il rencontre, et ce seulement pour lire le cerveau, il doit passer pour un tombeur ou simplement pour un imbécile.

Et moi qui lui ai rend son baiser comme une idiote! Je n'avais aucun contrôle, mais mon corps aurait pu comprendre que ce n'était pas intelligent.

J'arrive à mon premier piège à lièvre, et je vois un petit gibier dedans, mort bien évidemment. Je le ramasse et je remets le collet en place.

En fait, aucune de mes cordes n'ont été déplacés. Je peux ramasser deux autres lièvres, et mes autres pièges sont vides. C'est tout de même curieux.

Sur le chemin du retour, je ramasse plusieurs framboises. Pour une raison quelconque, ses petits fruits pousse au début de l'automne par-ici. Je les mets dans un sac, que je place dans ma besace.

Quand je rentre chez moi, je vois la fille aux cheveux platines, Seyla je crois, qui me regarde avec des yeux meurtriers.

- Salut, me dit-elle en feignant la bonne humeur.

À rienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant