Chapitre 22

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Je me réveille avec l'esprit agité, et beaucoup plus lucide que la veille. Il fait noir dans la cabane, mais je vois de la clarté dans le ciel. Le soleil doit se lever lentement.

Je suis encore collé à Logan, dans la même position que nous avions avant de s'endormir. Je dois dire que son torse est très confortable, et que je n'ai pas envie de me tasser.

Je prends une grande inspiration, et je remarque que le garçon pu. Je me dis que je ne dois pas aussi avoir de bonnes odeurs, puisque ça fait un moment que je ne me suis pas lavée. Il est vrai qu'avec les traqueurs, nous n'avons pas vraiment eu l'occasion. Mais l'odeur est insupportable.

J'essai de penser à autres choses en regardant le jeune homme. Il a l'air serein, comme un ange endormi. Il respire doucement et sa tête repose sur le côté, ce qui la laisse un peu penchée.

Après un instant, je sens son torse se lever un peu plus et je l'entends relâcher sa respiration bruyamment. Je relève les yeux, et je le vois qu'il m'observe.

-Bon matin, me dit-il d'une voix ensommeillée. Tu te sens mieux maintenant?

Je me rappelle subitement tout ce que je lui ai dit, et je rougis un peu. Je me sens horriblement gênée.

-Oui, répondis-je d'une petite voix, désolé pour ce que j'ai dit, c'était un peu bizarre.

-Pas tant, c'est juste que tu n'es pas du genre à dire ça.

Je rigole un peu en me collant légèrement plus à lui. Notre éloignement de deux jours nous a considérablement rapprochés.

-On pu, commentais-je alors.

-Je viens de remarquer ça aussi, ricane Logan. À mon avis, les traqueurs rentrent pour la nuit et ne sortent que lorsque le soleil est plus haut dans le ciel. Nous pourrions aller à la rivière, de toute façon, ils vont te rechercher vers la cabane de Manuel.

Je le jauge du regard avant de répondre:

-D'accord, mais dépêchons nous avant que les autres ne se réveillent.

Nous nous levons alors et je prend un savon qui repose sur le comptoir avant de sortir avec. Logan m'attends devant l'échelle, que nous descendons l'un en arrière de l'autre.

-Je pensais à ça, dis-je alors en marchant à côté de lui une fois descendu. Comment se fait-il que Manuel ait trouvé cette cabane tout bonnement comme ça?

-En fait, explique-t-il, la cabane était déjà là, quelqu'un nous l'avait déjà aménager. Nous étions censés de s'y rendre à l'aide d'une carte, que Manuel avait. Alors, quand le bateau a coulé, je ne l'avait pas et je ne pouvais pas m'y rendre.

Je fronce les sourcils, une autre interrogation émerge dans mon esprit.

-Combien étiez-vous sur le bateau? M'enquis-je.

-Dix, compte-t-il.

-Vous étiez les seuls adolescents?

-Oui. Ça paraît égoïste, mais des adultes ont rejoins notre bord, trouvant que ça n'avait pas de bon sens qu'on nous trait comme des vulgaires animaux, et nous on aidé à s'enfuir. C'était de braves personnes.

Je hoche la tête, pensant qu'il aurait peut-être été mieux qu'ils emmènent d'autres adolescents. Je me dis qu'en parler ne changerait pas les choses, et je me contente de marcher près de lui.

Nous arrivons alors à la rivière sans avoir eu aucun pépin avec les traqueurs. Je m'empresse de me mettre en sous-vêtements pour aller sauter dans l'eau.

À rienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant