Je fixe l'adolescent avec intensité, et il fait de même, sauf avec une mine d'enfant qui s'était fait prendre à faire un mauvais coup. Je le menace encore avec mes couteaux. Je ne sais pas qui il est, et je n'ai pas vraiment envie de le découvrir.
Je donnerais à l'inconnu l'âge de 16 ans. Il a des cheveux châtain blond qui sont relevés et descendus d'une façon pêle-mêle sur ma tête. Ses yeux sont bruns, ce qui est étrange, et il est grand.
Il est sortit de sa torpeur par les bruits d'autres personnes aux alentours. Il se retourne pour ensuite continuer à me regarder.
-Sean! T'as trouver quoi? S'écrie Une voix féminine.
-Plutôt qui, répondit-il d'une voix grave, ce qui ne m'étonne pas.
Un groupe d'adolescents se joignent à côté de lui. Ils me regardent tous d'une drôle de façon. J'aurais sûrement eu la même réaction, à leur place. Mais ce sont eux qui ont l'avantage, alors je dois peut-être profiter de leur stupéfaction pour dégager de là.
Je continue de les mettre en joug, et je commence à reculer, tranquillement. J'essaie d'atteindre l'arrière de l'arbre qui se trouve dans mon dos pour que je puisse partir à la course, avec un minimum de protection.
-Elle essaie de s'enfuir! S'écrit alors un des garçons.
Il tente de me courir après, mais avant qu'il ne puisse faire quoi que se soit, une fille lui attrape le bras et le retiens. Il lui jette un regard noir avant d'ôter brusquement le bras de la fille, mais en restant à sa place.
J'étais trop captivée par la scène pour avoir la présence d'esprit de m'échapper, et je me maudis une fois de plus. Le dénommé Sean fait un pas vers moi, et j'en fais un nerveux vers l'arrière, toujours sur le qui-vive.
-Eh, dit le gars d'une voix douce. Ne t'en vas pas, on te veux pas de mal.
Je le fixe, en ne bougeant pas. J'ai affreusement peur qu'ils me lancent une flèche ou des couteaux. Sean fait un pas de plus, et je me tends, sans toute fois reculer.
L'inconnu prend un poignard qu'il a dans ses poches, et je fait plusieurs pas précipités par en arrière.
-Attends! Je pose mes armes, regarde, me lance-t-il, toujours avec sa voix sans malice.
Il dépose son couteau, tout en continuant de me fixer. Comme si je suis un animal sauvage. Ça me plaît, et ce n'est pas moi qui vais lui faire penser le contraire. S'ils me prennent pour une sauvage, ils me sous-estimerons, me donnant un avantage.
Sean continue de s'avancer vers moi. Je garde mes poignards bien en l'air, en ne me mettant pas en état de vulnérabilité. Il arrive bientôt à un mettre de moi, en me tendant la main.
-Je m'appelle Sean et toi?
Je regarde ça main. Une personne normale dans un monde normal l'aurait serré. Si je le fais, je devrais baisser ma garde, arrêter de faire semblant d'être une barbare, faisant en sorte que ma protection serrait fichue et ils connaîtraient mon nom.
-Habituellement, on serre la main, dit sarcastiquement une autre des filles.
-Seyla, ferme la, grogne Sean en ne lâchant pas mes yeux du regard. Tu comprends quand je te parle?
Je relève ma tête et je le regarde. Il a l'air gentil, mais il ne faut jamais se fier aux apparences. Si je ne me fis pas à ce proverbe, je pourrais bien y laisser ma peau.
-Je ne pense pas que tu comprends, constate-t-il en me détaillant de ses yeux. Je vais essayer une autre méthode.
Il me pointe du doigt et fait un triangle avec ses mains. Génial, il fait le langage des signes. Un idée me traverse l'esprit.
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À rien
PertualanganOn dit que la vérité sort de la bouche des enfants. C'est simplement parce qu'ils ne voient pas la nécessité de mentir et de se cacher. Cette histoire commence lorsque la guerre atteint tous les pays. Tous les adolescent âgés entre 13 et 17 ans doiv...