Chapitre 27

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Mes paupières se soulèvent difficilement dans une pénombre confortable. Je me sens étrangement bien, bercer par un mouvement continu, comme si c'était des vagues.

Comme si c'était des vagues?

Mon état ensommeillé s'envole tout à coup, et je relève la tête. Je distingue d'autres formes floues plus loin, mes yeux ne sont pas tout à fait habitués à être ouverts, et la pièce est vaste.

Je prends un moment pour me relever, puisque je me rends compte que je suis un peu étourdie. Heureusement, je sais que cet étourdissement n'est en rien ce que j'ai endurer avec les traqueurs.

À la remémoration de ce souvenir, je me souviens alors que je ne me trouve aucunement dans ma cabane, et que les traqueurs en seraient la cause. Ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi je suis installée dans un endroit aussi douillet.

Je me mets à me demander où sont les autres, en me levant après que l'étourdissement est disparu. Je ne distingue pas encore clairement mon environnement, je marche donc vers les formes indistinctes. Je trébuche par contre sur quelque chose par terre et je tombe sur ce que je pense être un lit. Mais avec quelqu'un à l'intérieur.

-Aïe! S'écrie une voix aiguë que je reconnaîtrais entre mille.

-Ann-Charlie? M'étonnés-je.

-Quoi?! Et qui es-tu?!

-Éléonore, celle qui ta fait asile chez elle, et chez qui tu t'es enfuie après avoir fait tes affaires avec Sean.

J'entends l'adolescente,qui ressemble plus à une gamine que d'autre chose, rire avec un ton nasillard.

-Vous me tombiez sur les nerfs, lâche-t-elle avec amusement, mais je vois qu'on est coincées dans le même bateau!

Et elle rit comme une débile, sous mon air concerné.

-Nous sommes sur un bateau? Deviné-je.

-Pigé l'enfant! Tu es futée pour ton âge!

-Je parlerais pas si j'étais une gamine dans ton genre, je réplique.

Je l'entends presque rougir de colère, et au même moment, une voix s'élève dans l'air.

-Éléonore?

C'est Kayla. Je laisse Ann-Charlie à sa fureur et je suis le son d'où provenait sa voix. Je m'affale sur son lit en soupirant de soulagement en la sachant avec moi, mais en pensant que c'est triste qu'elle se soit faite attrapée par les traqueurs.

-J'avais espoir que toi et Éloi puisse vous échapper, me confie-t-elle en serrant gentiment mon bras.

-Et moi que vous vous étiez cachés, dis-je à mon tour. Ils ont trouvés Ann-Charlie, aussi.

-Je vous entends vous savez! S'écrie celle-ci, insulté.

-On a rien dit de mal, réplique Kayla en retroussant le nez.

-C'est ça, et moi je suis un ogre.

Kayla et moi échangeons un regard de découragement, pour ensuite entendre la voix de Seyla retentir et nous appelez. Moi et mon amie se précipitons vers elle.

-On est où? Demande-t-elle.

-Sur un bateau, répondis-je.

-Pour faire quoi un bateau?

-Pour aller à la guerre Seyla, l'éclaire Kayla.

La blonde nous lance un regard horrifié, et je ne peux que lui renvoyé un haussement d'épaule pour réconfort. Il fallait bien se douter que nous n'aurions pas le choix de participer à la guerre. S'il n'y en avait pas eu, je ne serais pas venue me réfugier dans un arbre au Québec.

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