IX. Adieux Vulgana

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Aujourd'hui c'était le grand départ en direction de la colline, Daryl était déjà parti il y a deux jours pour nous alerter des dangers s'il y en avait et pour surveiller la communauté pour reposer Gabi, Aaron avait pris soin de former tout le petit monde qui venait avec nous sur le groupe d'alpha, il fallait bien regarder les mains puis la tête, toujours les mains d'abord ! J'étais dans le box de Rapallo, je lui curais les pieds comme à mon habitude, j'aimais bien prendre soin de mon bon vieux cheval. A coté de lui dans un champ se trouvait Frimousse, pour ceux et celle qui suivent mon histoire depuis le début vous savez que frimousse était la ponette de Ethan lorsqu'on est parti à l'aventure et quand on a quitté la maison il y a bien longtemps... Je ne vous parlais plus d'elle simplement car elle n'est plus montée et n'a pas vraiment la place la plus importante au sein des chevaux, cependant elle est encore là, à trotter et a virevolter dans son près comme si elle était jeune, je crains le jour ou il faudra lui fermer les yeux, comme je crain le jour ou je fermerais les yeux pour la dernière fois.

-Ouhou Lydia !

Des voix m'interpellent, je me redresse, passant ma tête au-dessus de la porte en bois de mon box et fixe au loin une scène pour le moins ridicule. Un jeune homme passe un sac sur sa tête, celui si à des trous devant les yeux et la bouche, comme pour imiter les faux mordeurs.

-Tu peux demander à ta mère de m'adopter ? Lui demanda t'il sur un air stupide. (Il retire le sac de sa tête, et incline sa tête en disant) Ah ouais non c'est vrai qu'elle t'as foutu dehors... Maintenant t'es plus qu'une fille chelou.

Une plus vieille femme à côté du jeune homme intervient également.

-Qu'est-ce que tu regardes exactement, fiche le camp !

Lydia baisse les yeux, elle s'en va sans rien dire. J'avais vu la scène je me devais d'intervenir également.

-Hé vous deux, fis-je en sortant du box.

Lydia se stoppe en voyant que je viens dans sa direction, je mets ma main sur son épaule pour la rassurer. Je toise les deux vulgaires être que j'ai en face de moi.

-Que je ne vous reprenne pas à faire ça parce que je vais finir par vous crever les yeux avec un pieu tout rouiller, (je m'avance), comme ça si vous ne mouriez pas d'hémorragie vous mourriez du tétanos.

Les deux bipèdes déglutissaient avant de s'excuser et de tourner les talons.

Un peut plus tard sur la route...

J'étais en tête avec une calèche qui comportais deux hommes de vulgana, Judith et Michonne. Je n'étais pas bavarde je me contentais de tourner la tête pour voir si les autres nous suivaient.

-T'es inquiète ? Me demande une voix sur la droite.

-J'suis juste concentré, répondis-je à ma nièce.

-J'ai vu les bandages de Carol je sais que les masqués lui ont tirer dessus.

-C'est elle qui à tirer ma belle.

-C'est pour ça qu'il nous on prit des terres ?

-Ecoute Judith ce n'est pas pour toi ça, je ne veux pas que tu t'inquiète de ses choses-là ! C'est moi qui m'en occupe.

-Ok. Dit-elle, mais tu à peut-être besoin d'un avis extérieur ! Ou simplement d'une oreille attentive !

Je rigole, soupire puis...

-Alpha a dit qu'elle lâcherait sa horde entière si on dépassait sa frontière. Carol a essayé de lui tirer dessus, j'ai essayé de la buter et elle à simplement pris des terres.

-Peut-être que leurs règles changent.

-Peut-être mais quand on commence à négocier avec se genre de personne il faut s'attendre a ce qu'elle nous en demande toujours plus ! Quelquefois c'est possible de vivre avec mais d'autre fois on doit se battre !

-On peut cohabiter avec eux ?

-Eux ils nous on dit que oui, mais moi je pense que non. Ton grand père me disait toujours « règle numéro ne crois jamais ce que te dise tes ennemies, juge-les uniquement sur leurs actes ». Souvent leurs actes sont dénués de logique, alors c'est simple...

-Tu sais quand on veut que RJ aille au lit le plus pratique c'est de le laisser courir de partout.

-C'est vrai, fis-je en rigolant.

-Parce qu'il se fatigue tellement qu'il finit par aller dormir tout seul. Alors c'est certainement la même chose avec les chuchoteurs...

-Pas idiot comme résonnement, tu es bien la fille de ton père.

Rapallo se stop, les oreilles en avant, le souffle haletant. Je lève ma main, tout le monde s'arrête.

-Tata que se passe t-il ? Demande judith inquiète.

-Il vaut mieux rentrer, fis-je en caressant l'encolure de mon cheval. Je sens que quelques choses menacent Vulgana, ce soir.

Mon intuition ne me trahie jamais. On fit demi-tours et la nuit arriva plus vite que prévu. Les rodeurs se multipliaient autours de Vulgana, les vagues était devenu des troupeaux et de plus en plus nous étions à bout de souffle.

-Hé ! Cria Luke. Ils sont toujours plus nombreux on ne s'en sortira jamais !

-Faut qu'on se tire, hurla Magna.

-Il faut protéger le mur à tout prix, rétorqua Yumiko.

Kelly et Connie se tenait derrière moi et Judith, ma nièce et moi nous étions les seuls qui ne criait pas, dans ce genre de situation il faut garder son calme.

-Putain il nous faut des renforts, cingla Kelly, JUNE ! TU NOUS ENTENDS !

Yumiko attrape le bras de ma nièce pour la coller contre elle.

-Si on reste ici on va tous crever ! dit-elle. Allez venez on rentre.

-Emporte Judith, fis-je doucement, je reste.

-JUNE ! Hurla ma nièce.

Les rodeurs sont de plus en plus nombreux et de plus en plus je dois me forcer à reculer jusqu'à trébucher sur un cadavre. Un rodeur allait me tomber dessus lorsque je senti une main m'attraper et me tirer jusqu'au porte de Vulagana. Luke me ramène a l'intérieure, je me redresse en me dépoussiérant je regarde autours de moi lorsque je vois mon cheval surgir de nulle part. Mes yeux se plissent, il hennit et se cabre pour m'alerter du danger... Je fais deux pas en avant juste avant de voir que la grange venait de s'effondrer, ouvrant alors une brèche aux rodeurs de pénétrer dans Vulgana. Je n'avais alors que deux choix, évacuer Vulagana ou me battre. J'ai choisi la première option, je vous passe les détails, mais c'est avec le plus gros des regrets que je laisse ma communauté s'envoler derrière moi, la grange ou frimousse était c'est effondrer, mes chevaux sont morts sauf le miens. Mon cœur ne se brise pas, mon cœur n'existe plus... Cette scène parait inexistante, cette scène est traumatisante, cette scène est une fois de plus encré dans ma tête, alors, je serre fort ma nièce qui était avec moi sur mon cheval, je lâche une larme puis, je ferme la marche de ma communauté.

Nous nous réfugions dans de vieilles maisons dans les bois, tous protéger par un éclaireur pour que la communauté soit plus tranquille. C'est là que je reçois un appel sur le talkie-walkie.

-June ? Tu vas bien j'ai essayé de te joindre plusieurs fois.

Ça voix me rassure et m'apaise.

-Vulgana n'est plus debout Daryl.

Rien ne ressort du talkie-walkie, juste des grisements. Je n'entends plus sa voix qui me rassure.

-Ecoute on arrive demain à la colline, en attendant on s'est réfugié et on est tous à l'abris.

-June ?

-Oui ?

-Je t'aime fait attention.

The Walking Dead (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant