27 Un dimanche avec papa

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La journée est bien avancée quand Béatrice se réveille. Elle n'entend aucun bruit, alors elle suppose que Stéphanie et son papa sont sur la terrasse du chalet. Elle espère que le babyphone est bien branché.

- Papa, Steph... Ch'uis réveillée !

Béatrice attend quelques minutes, puis renouvelle son appel. Elle doit encore attendre un bon quart d'heure et son angoisse commence à monter. Va-t-elle devoir rester encore longtemps dans son lit ?

Une envie de pipi se présente alors elle ne cherche même pas à la retenir et se laisse aller dans sa couche.

- Eeeeh ! Vous venez me chercher ?... Papa !... Stéph !...

Encore presque cinq minutes passent avant que Michel ouvre la porte.

- Pardon Bébé. Stéphanie a un problème avec sa voiture. On était en train d'essayer de la démarrer. Elle voulait aller à la boulangerie pour acheter des croissants.

Pendant qu'il parle, Michel s'approche du petit lit et prend sa fille dans ses bras. Béatrice lui fait automatiquement un énorme câlin.

- Elle est où Stéphanie ?

- A la boulangerie. Elle a pris ma voiture. Elle ne voulait pas que j'y aille à sa place. Tu veux un cacao, en attendant ?

- J'aurai quand même droit à un croissant ?

- Bien sûr ! D'ailleurs tu n'auras sûrement pas fini ton biberon avant son retour.

Michel pose Béatrice sur sa chaise, afin de lui préparer sa boisson.

- Papaaa !

- Oui ?

- Est-ce que ça fait bébé de boire au biberon ?

- Mais tu ES mon bébé et tu le resteras toujours.

- Maiiis !

Michel s'assoit un instant sur la chaise à côté de celle de sa fille et lui prend la main :

- Est-ce que tu aimes ou pas ?

- J'aime bien. Ch'uis bien quand j'en bois un.

- Ben alors, ne te pose pas de question et profite du plaisir qu'il te donne. Quand tu n'y trouveras plus de plaisir, ça voudra dire qu'il sera temps de t'arrêter.

- Oui, mais maman, elle va dire quoi ?

- Qu'est-ce qu'elle faisait, il n'y a pas si longtemps quand vous alliez en ville toutes les deux ?

- Elle me mettait dans une poussette.

- Et ça t'embêtait ?

- Non, j'aime pas marcher.

- Elle a arrêté de le faire à cause de tes copines.

Béatrice regarde son père d'un air interrogateur et Michel voit de suite qu'elle ne comprend pas alors, il lui explique :

- Maman pense que quand tes copines te voient en poussette, elles se moquent de toi à l'école.

- N'importe quoi ! Elles se moquaient de moi en CP parce que j'étais plus petite qu'elles, mais maintenant, avec Claire et Nadia, elles n'osent plus.

- Claire et Nadia ? Ce sont des filles de ta classe ?

- Non. Claire, c'est une fille de CM2 et Nadia, c'est sa cousine. Elle est en CM1.

- Mais Claire ne sera plus là l'année prochaine pour te protéger.

- Il y aura Nadia encore. Et puis, il y a aussi Lise-Marie et Sandrine. Elles sont dans ma classe. Elles jouent souvent avec nous dans la cour de l'école.

Les vacances de BéatriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant