Les vacances de Béatrice

12 Un après-midi de rêve

Quand Stéphanie l'appelle pour le repas, Béatrice n'a pas vu le temps passer. Elle ne s'est même pas aperçue qu'elle avait fait un nouveau pipi dans sa couche, la saturant au point qu'il est devenu indispensable de la changer.

Quand elle entre dans le chalet, Stéphanie la dirige directement vers la chambre devenue la nurserie. Stéphanie couche Béatrice sur le lit équipé de l'alèse et dégrafe la couche. Elle la roule en boule et entreprend de nettoyer les parties intimes de la fillette avec le lait de toilette.

- Hummm ! Tu sens bon le bébé tout propre. S'exclame Stéphanie.

Elle sort un nouveau change complet du paquet. Béatrice ne peut s'empêcher de demander :

- C'est quand que tu vas me mettre une Pull-Up ?

- Après la sieste. Pour dormir, tu dois avoir une Pampers. A ton réveil, je te changerai et je te mettrai une Pull-Up. D'accord ?

Béatrice fait un signe affirmatif de la tête. De toute façon, elle sait qu'elle n'a pas le choix. Et puis, elle est toute seule avec sa sœur. Il n'y a donc personne pour se moquer d'elle. C'est pas comme à l'école où elle est souvent traitée de bébé et de pisseuse, parce qu'elle s'oublie souvent dans sa culotte.

Le repas est magique pour Béatrice : ses plats préférés steak haché, purée... Et en dessert : un petit pot de bébé : pomme-banane. Et, là, surprise ! Au moment où Béatrice s'apprête à planter sa petite cuillère dans son pot, Stéphanie intervient :

- Viens là Bébé. C'est moi qui vais te faire manger ton petit pot.

Béatrice ne se le fait pas dire deux fois. Elle court se lover sur les genoux de sa sœur, qui lui prend la cuillère des mains et commence à la faire manger. Tant qu'il y a assez de compote dans le pot, Stéphanie se contente de lui donner la becquée. Mais quand le fond du pot arrive, Stéphanie commence à faire l'avion qui cherche à atterrir dans la bouche de Béatrice. Se prenant au jeu, Béatrice garde quelquefois la bouche fermée à l'approche de la cuillère. Stéphanie lui appuie alors sur le bout du nez en faisant « tut, tut ». Béatrice ouvre alors la bouche et Stéphanie enfourne la cuillerée. A un moment, elle en profite pour tourner la cuillère de manière à ce que de la compote finisse sur le nez de la fillette. Bien sûr, Béatrice réagit en couinant, amusée de revivre les jeux qu'elle vivait quand elle avait trois ou quatre ans. A la cuillerée suivante, Béatrice tenta de retenir la main de Stéphanie, mais celle-ci l'entoura de son bras libre et Béatrice se retrouva vite emprisonnée, incapable d'empêcher la cuillère de lui badigeonner le nez de compote. Le pot raclé jusqu'à la dernière goutte, Stéphanie essuya la frimousse de sa petite sœur comme elle le faisait quand elle était bébé.

- Allez, dodo maintenant. Plus tôt tu t'endors, plus tôt tu te réveilles et plus belle sera notre balade.

Béatrice a alors une petite moue puis elle tend les bras en disant, avec une voix volontairement bébé :

- Porter !

- D'accord mon bébé d'amour. Mais tu me fais un gros bisou câlin.

La petite dans les bras de la grande, les deux filles s'embrassent sur la bouche en un 'smac' sonore. Béatrice est couchée dans le petit lit. Elle entoure encore le cou de sa sœur de ses petits bras. Stéphanie l'embrasse encore et lui chuchote dans l'oreille :

- Dodo, Bébé d'Amour.

Béatrice s'allonge, prend son doudou et met son pouce dans la bouche. Stéphanie ferme les volets et sort de la chambre. En moins d'un quart d'heure, Béatrice dort profondément.