Les vacances de Béatrice

11 Opération Patisserie

Quand Béatrice se réveille, elle se rend compte que Stéphanie est encore dans son lit. Elle en conclut qu'il doit être encore très tôt. Et se met à sucer son pouce, en triturant sou doudou. Une petite envie de faire pipi se fait sentir et sans réfléchir, presque inconsciemment, elle se laisse aller sans même tenter de se retenir.

Oui, mais la couche était déjà bien remplie et Béatrice sent bientôt que celle-ci déborde sur les côtés, commençant à mouiller sa chemise de nuit et son drap. Heureusement que Stéphanie a mis une alèse sinon le matelas presque tout neuf aurait déjà sa première auréole.

Béatrice n'ose plus bouger. Elle attend patiemment que sa sœur se réveille. Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est. Elle comprend juste qu'il est beaucoup plus tôt que l'heure à laquelle elle se réveille habituellement.

Après un moment qui paraît pour Béatrice une éternité, Stéphanie se réveille à son tour. Elle s'assoit sur son lit, se frotte les yeux, se lève et passe près du lit de Béatrice. La fillette la regarde sans dire un mot, en suçant son pouce, toujours son doudou sous son bras.

- Mais, tu es déjà réveillée, toi ?

Béatrice lui donne pour toute réponse :

- Ma couche déborde.

Stéphanie aperçoit alors l'auréole qui se dessine autour de la fillette. La chemise de nuit est trempée. Béatrice a dormi juste sur un drap housse, sans drap ni couverture pour la couvrir. Stéphanie avait pensé que la pièce était suffisamment chaude. D'ailleurs, la journée, il y régnait la canicule. Stéphanie regretta sa décision. La petite avait sûrement eu froid pour être mouillée de la sorte.

- Tu as eu froid ?

Béatrice ne répond pas. Elle ne se souvient pas avoir grelotté.

- Bon, je te change de suite et je te donnerai ton biberon dans mes bras.

Béatrice a un petit sourire de contentement. Boire un biberon dans les bras de sa sœur, ça c'est un bon plan !

Stéphanie prend sa petite sœur sous les aisselles et la soulève comme si la petite n'aurait pas pu se mettre debout toute seule. Elle la couche sur son lit à elle et défait les scotchs de la couche pour l'enlever avant que celle-ci ne mouille un deuxième lit. Elle lui enlève sa chemise de nuit et la pousse doucement pour qu'elle s'allonge. Elle récupère le doudou dans le petit lit et le donne à Béatrice en lui ordonnant :

- Ne bouge pas ! Je reviens.

Stéphanie quitte la pièce, emportant la couche souillée et la chemise de nuit mouillée. Elle revient bientôt avec du coton, du lait de toilette et une nouvelle couche. Béatrice ne voit pas de quelle couche il s'agit. Elle n'y fait d'ailleurs pas attention sachant qu'avec ce qui s'est passé la veille elle allait de toute façon y avoir droit. Elle regarde juste sa grande sœur qui lui sourit gentiment. Elle se laisse nettoyer sans broncher, même si le lait de toilette est un peu froid. C'est quand elle entend le froissement de plastique qu'elle a un petit pincement au cœur. Elle comprend qu'elle va avoir un change complet.

- Tu me mets pas une Pull-Up ?

- Ce matin, on reste ici. Je préfère te mettre un change, ils sont moins chers. Tu auras une Pull-Up cet après-midi quand on sortira et si tu as été sage. Allez, lève tes fesses.

A contrecœur, Béatrice soulève son petit derrière pour que Stéphanie ajuste le change complet. D'un geste, Stéphanie fait comprendre à Béatrice qu'elle peut poser ses petites fesses sur la ouate. Elle la talque et ferme la couche. Puis elle soulève la petite pour la mettre debout sur son lit, afin d'ajuster les élastiques à l'entrejambe pour prévenir toute fuite. Enfin, elle l'attire contre elle et la serre dans ses bras.