28 Une journée en ville (1ère partie)

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- Bébé... Bébé... Réveille-toi...

Béatrice ouvre les yeux et voit avec plaisir que c'est son papa qui est penché sur elle. Il tient dans sa main un biberon de chocolat chaud. Elle est étonnée qu'on la réveille. A-t-elle dormi plus que de raison ?

- Bonjour mon bébé d'amour. Pardon d'écourter ta nuit, mais on doit descendre en ville pour la voiture de ta sœur. Elle est déjà partie avec le dépanneur. Tu bois ton biberon dans ton lit et après je m'occupe de toi. D'accord ?

Béatrice ne répond pas, mais elle lui tend ses petits bras, espérant un câlin.

- Je te fais juste un câlin. D'accord ? Après, tu bois ton biberon parce que je dois appeler un fournisseur. Maman n'arrive pas à le joindre et elle doit s'occuper du service. Elle n'a plus le temps de s'en occuper.

- Tu as eu maman au téléphone ?

- Oui. Et elle te fait un énorme bisou. Comme celui-là.

A ces mots Michel prend sa fille dans ses bras et tout en la serrant tout contre lui, lui plaque un énorme bisou sonore sur la joue droite. Ce qui fait tortiller Béatrice de plaisir.

- Ca c'est le bisou de maman.

Il recommence l'opération sur la joue gauche et ajoute :

- Et ça, c'est le mien.

En même temps qu'il lui fait son bisou sonore, qui dure en longueur, Michel chatouille sa fille qui se tortille encore plus, essayant en vain d'échapper.

Michel arrête rapidement sa séance de chatouilles :

- C'est pas juste ! Tu me chatouilles tout le temps !

- C'est le docteur qui a dit qu'il faut chatouiller les enfants au moins une fois par jour, sinon ils risquent de tomber malades.

- N'importe quoi ! Stéphanie, elle me chatouille pas, elle .

- C'est parce que c'est le travail des papas, pas des grandes sœurs !

- Ouais, c'est ça, ouais !

Michel étouffe son rire et lui dit :

- Allez, bois ton biberon. Stéphanie va nous attendre.

- Elle va remonter avec sa voiture !

- Rien n'est moins sûr. C'est pour ça qu'on doit descendre aussi, au cas où elle doive attendre plus longtemps.

Béatrice récupère son biberon et se met à le boire, tandis que Michel quitte la chambre pour tenter de rappeler son fournisseur.

Pendant qu'elle boit son biberon, Béatrice triture son doudou et ne fait attention à rien d'autre. Mais une fois son biberon terminé, Béatrice écoute les bruits de la maison pour savoir si son père a fini de parler au téléphone. Comme elle l'entend donner des instructions, elle attend sagement dans son lit. Elle est tellement attentive qu'elle ne sent même pas son pipi couler dans sa couche. Celle-ci est pourtant bien pleine.

Il se passe encore un bon quart d'heure avant que Michel ne raccroche le combiné du téléphone. Béatrice est peut être petite en taille, mais pas dans l'esprit. Elle est très réactive. Dès que son père a raccroché, Béatrice l'appelle. Elle oublie complètement le babyphone et elle crie de toute sa petite voix. Michel a l'impression qu'il a deux filles qui l'appellent : une qui le fait dans le babyphone et une autre qui le fait de vive voix.

Cette image l'amuse tellement qu'il entre dans la chambre de sa fille en riant, ce qui ne manque pas de vexer l'intéressée.

- C'est pas drôle ! T'es pas gentil de te moquer !

Les vacances de BéatriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant