Les petites routes sinueuses font place à une départementale plus large. Moins de virages, plus de ravins. A la place, un plateau. Puis, la départementale recommence à descendre mais la pente est bien moins vertigineuse. Enfin, une grande plaine fait son apparition, la route descendant dans sa direction.
Les filles arrivent dans une zone commerciale. Stéphanie gare la voiture sur le parking d'un grand magasin de jouets, descend et ouvre la portière de sa sœur. Elle la détache et contrôle l'état de la couche avant de la prendre dans ses bras.
- Tu me l'enlèves pas ?
- On n'est pas tout à fait arrivées. J'ai eu juste l'idée de regarder dans ce magasin, si on trouve une ou deux robes pour ta poupée. Après, on aura encore une petite demi-heure de route. Je préfère attendre un peu.
- Tu m'avais promis !
- Et je tiendrai ma promesse, si tu ne fais pas de caprice.
Béatrice se met à bouder et se fait un peu tirer par Stéphanie qui lui avait pris la main pour l'entrainer dans le magasin de jouets. Il est immense. A l'entrée, il y a des poussettes avec un panier. Les jeunes enfants peuvent s'y asseoir pour pas avoir à marcher. Stéphanie, d'autorité, prend Béatrice dans ses bras et l'assoit dans l'un d'eux et se met à pousser :
- Pourquoi tu me mets là-dedans ? C'est pour les bébés !
- J'ai l'impression que ces poussettes ne sont pas que pour eux, regarde.
Béatrice tourne la tête dans la direction que lui indiquait sa sœur et voit une petite fille de 7 ou 8 ans dans une autre de ces poussettes. Elle est conduite par une grande fille d'au moins 12 ans, qui semble s'amuser autant que la petite. Leur mère leur donnait des recommandations :
- Ne cours pas dans les allées avec ta sœur Sophie ! Sinon, je vous fais ramener ce chariot à l'entrée.
Stéphanie explique :
- Tout à l'heure, nous allons devoir marcher. Je te fais donc économiser tes petites jambes. On va devoir parcourir plusieurs allées avant de trouver notre bonheur.
- Bon, d'accord.
Béatrice croise les bras de manière à pouvoir mettre son pouce dans la bouche et fait de celle qui n'est pas intéressée par les nombreux jouets qui défilent autour d'elle.
Elles trouvent enfin le rayon poupées tout au fond du magasin. Des poupées de toutes les tailles, à tous les prix. Visiblement, Béatrice est très intéressée par ce qu'elle voit. Enfin, en bout de rayon, elles trouvent les accessoires pour poupées, couches, biberons et quelques robes ou grenouillères. Mais rien à la taille de la poupée. Elles voient une jeune dame qui met quelques articles en rayon. Elles s'approchent d'elle, et Stéphanie demande :
- Bonjour, excusez-moi, je peux vous demander quelque chose ?
- Bonjour, bien sûr que vous pouvez, je suis là pour ça.
- On a donné à ma petite sœur une poupée ancienne, mais sans habits et on cherche au moins une petite robe pour l'habiller.
- Vous savez de quelle époque elle date ?
- Je dirais les années 60 ou 70, mais pas plus récent.
- Ooohhh ! Une collector alors ! Vous connaissez la taille de la poupée ?
- Je dirais un peu plus grande que celle-ci. Dit Stéphanie, en montrant une poupée en rayon.
- Celle-ci fait 43 cm. Celle de votre sœur doit faire dans les 50 cm. Je suis désolée mais, on n'aura pas cette taille de robe en rayon.
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Les vacances de Béatrice
Ficción GeneralBéatrice est une petite fille de 8 ans qui ressemble plutôt à une toute petite fille de 4 ans. Elle est heureuse, parce qu'elle part en vacances avec sa sœur préférée, Stéphanie. Mais elle ne s'attend sûrement pas à ce qu'elle va vivre...
