29 Une journée en ville (2e partie) - Annecy

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Bercée par le ronron du moteur et les secousses de la voiture, Béatrice se met vite à somnoler. La voiture roule depuis cinq minutes à peine que déjà elle s'endort, son doudou sous le bras et son pouce dans la bouche. Stéphanie toujours attentive aux moindres besoins de sa petite sœur se retourne pour voir si tout va bien.

- Papa !

- Oui ?

- Elle dort.

- Déjà ? Ça fait à peine cinq minutes qu'on roule !

- Ben, la voiture a l'air de la bercer.

- C'est la conduite en souplesse de son père qui la berce.

- Ça va les chevilles ?

- Quoi ? C'est l'évidence même !

- Pas trop enflées ?

- Qu'est-ce qui est enflé ?

- Papa !

Michel rit de son effet. Il sait bien de quoi Stéphanie veut parler, mais il aime tourner sa fille en bourrique.

Béatrice, elle, dort, inconsciente de ce qui se passe dans la voiture.

Quand la voiture s'arrête dans un parking, elle ne se réveille pas. Michel sort la poussette et la déploie. C'est seulement quand il prend sa fille dans ses bras qu'elle ouvre les yeux. Elle s'accroche au cou de son père, refusant qu'il la pose dans la poussette. Alors Stéphanie pousse celle-ci à vide, pendant que Michel garde la petite dans ses bras. Ils décident de trouver un restaurant le plus près possible du lac.

- Vous voulez manger quoi ? Demande Michel

- Savoyard, ça va de soi. Répond Stéphanie sans hésiter.

- Et toi Bébé ?

- Bon.

Les deux adultes éclatent de rire.

- Papa, t'as intérêt de choisir Le resto !

- Celui-ci alors ! Propose Michel en montrant une devanture sur laquelle est marquée « Spécialités Savoyardes »

- Ça a l'air Sympa.

Ils entrent dans le restaurant choisi et l'attention de Béatrice est de suite attirée par un appareil « bizarre » qui ressemble à un V à l'envers , auquel est accroché un gros morceau de fromage. La fillette comprend de suite que c'est appareil fait fondre le fromage.

- C'est quoi, ça ? Demande-t-elle à son père dans les bras de qui elle est toujours.

C'est un fer à raclette. La raclette, c'est le fromage qui fond au milieu.

- C'est bon ? Demande-elle encore plus curieuse.

- C'est délicieux mais c'est pas léger pour un repas de midi en plein été.

- Je veux quand même gouter.

Un serveur s'avance et leur propose de le suivre il les installe dans un coin de la salle tout en bois. Béatrice prend place à côté de son père, sur la banquette. Mais elle est si petite que son menton est à peine au-dessus de la table, alors le serveur apporte un coussin sur lequel Michel installe sa fille. C'est mieux, mais ce n'est pas très stable. Alors Michel recommande à Béatrice de ne pas trop bouger.

Quand le serveur revient pour prendre les commandes, Michel propose de prendre deux parts de raclettes et que Béatrice pioche dans celles-ci, connaissant l'appétit de moineau de sa fille et craignant que le goût du fromage fondu soit trop fort pour elle.

Les vacances de BéatriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant