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Michel est en train de sortir les cartons de pizzas qu'il a achetés, quand il entend Béatrice crier : « Papa ! »

Il voit sa fille courir à sa rencontre pour lui sauter dans les bras. Un instant précieux que tout papa adore particulièrement. Il pose vite les cartons sur le toit de sa voiture et la réceptionne, la soulevant de terre pour la serrer contre lui et l'embrasser. Quand il la pose sur son bras, il sent une épaisseur qu'il conait bien, mais d'habitude c'est au moment du coucher ou du lever de sa fille.

« Papa ? » Il reconnait la voix de sa fille aînée et lève les yeux.

- Surprise ! lui lance-t-il

- Qu'est-ce que tu fais là ? dit-elle en descendant les escaliers pour se jeter dans ses bras à son tour.

- Avec maman, on pensait à vous et on s'est dit que je devais passer vous voir.

- Vous aviez peur que je ne m'occupe pas assez bien de Béatrice ?

- Moi, non. Mais tu connais ta mère. C'est la première fois que Béatrice part en vacances sans nous.

- Et, elle n'est pas venue avec toi ?

- Le restaurant est encore ouvert.

- Et tu es quand même venu ?

- Oui. Il n'y a pas trop de monde, en ce moment.

Michel tapote sur la couche de Béatrice.

- Mais dis-moi, Bébé. Tu as encore ta couche de la nuit ?

Béatrice réalise qu'en sautant dans les bras de son père, elle lui a révélé ce qu'elle porte sous sa robe.

- Non, c'est pas ma couche de la nuit. C'est Stéphanie qui me l'a mise ce matin parce qu'elle n'a pas le temps de laver mes culottes.

Stéphanie ne sait plus comment se comporter. Doit elle justifier son choix ou faire comme si tout est normal ? Va-t-elle se faire gronder, comme une enfant qui a fait une bêtise ? Malgré lui, son père la sauve :

- Et ben ! Heureusement que votre mère n'est pas là !

- T'es pas fâché ? Demande Béatrice.

- Pourquoi, je le serais ? Moi, je voudrais que tu restes un bébé toute ta vie pour que je puisse te cajoler tout le temps.

Béatrice est touchée par ce que son père vient de lui dire et elle lui fait un énorme câlin. C'est vrai qu'à la maison, il ne la gronde jamais quand elle fait pipi dans ses culottes. Ça lui arrive même qu'elle s'oublie en étant assise sur ses genoux.

- Steph, tu veux bien prendre les pizzas ? Je garde ta sœur dans mes bras.

Stéphanie est heureuse du dénouement. Elle ouvre le carton du dessus, trop curieuse pour attendre.

- Pizza 4 fromages ! Dit-elle en souriant en voyant que son père a commandé sa pizza préférée.

- Tu regarderas les autres après, tu veux bien ? Pas étonnant que ta sœur ne grandisse pas ! Toi non plus à ce que je vois.

Béatrice éclate de rire. Stéphanie leur tire la langue ce qui fait rire à son tour son père. Elle referme le carton et prend la pile.

- Tu restes combien de jours ?

- Deux ou trois si vous voulez bien de moi.

- Ouiiii ! S'écrie Béatrice en serrant son papa dans ses petits bras.

- Au fait, je peux planter une tente derrière le chalet ?

- -Tu rigoles ! Il y a une chambre pour toi dans le chalet.

Les vacances de BéatriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant