TRINITY - Tome 1 : Les humains viennent des étoiles. Et nous ?

[ 6 ] Inconnu, pas et candidates

[ Inconnu ]

Les trois jeunes femmes ont attiré leurs proies, chacune dans un coin, elles les isolent. Elles les maintiennent sous leur emprise uniquement grâce à leur charisme, leurs charmes et leur physique. Telles des chats, elles s'amusent d'abord avec les corps pris entre leurs griffes aiguisées. Puis, elles retirent le haut de leurs proies. Elles salivent, leurs canines affutées les démangent et s'allongent promptement, blanches, luisantes dans l'obscurité. Elles ont faim.

Finalement, elles se désintéressent des lèvres gonflées par leurs baisers ardents pour ouvrir grand leurs bouches et mordre sauvagement dans la chair des cous de leurs proies pour en sucer le sang. Elles sont si avides.

Ce sang leur paraît si goûtu, si vivifiant. C'est la meilleure chose que leurs langues exigeantes et gourmandes puissent savourer. Une ribambelle de sensations toutes plus exquises les unes que les autres déferlent en elles. Leurs pupilles de chasseuses se dilatent, leur peau frissonne, même leur échine s'enflamme, et elles lâchent de petits gémissements de plaisir alors que leur sang bouillonne de la sensation de puissance qui se déverse dans leur corps pendant que le chaud liquide vermeil coule le long de leur gorge. Leurs corps recouvrent leurs forces, les bleus disparaissent de leur peau douce.

Une fois repues, elles libèrent le cou de leurs proies, rejetant leur tête en arrière afin de reprendre leur souffle, leurs esprits. Sensuellement, elles lèchent leurs lèvres rouges et leurs canines afin de ne pas en perdre une seule goutte. Un sourire soulagé et enchanté étire leurs lèvres. Elles sont comblées d'adoucir leur gorge qui était si sèche, d'étancher leur soif intarissable. Toutes sauf une.

Je souffle bruyamment, ferme les yeux un instant et finis par appuyer sur l'écran tactile de la console face à moi. Les bras mécaniques se replient dans leurs niches, décollant les électrodes chaudes de mes tempes, du centre de mon front et de la base de ma nuque.

Derrière moi, la porte ronde coulisse pour s'ouvrir avant de se sceller à nouveau dans un souffle métallique. Des bruits de talons carrés résonnent dans la pièce. Les pas avancent jusqu'à moi.

― As-tu découvert des choses intéressantes ? me demande la voix désincarnée d'Éva.

Puis je sens sa main presser mon épaule gauche. Je pose à mon tour ma main sur la sienne.

― Eh bien... dis-je en me pinçant l'arrête du nez. C'était très... « instructif », pensé-je en repensant à ce que je viens de voir de leurs « méthodes ».
― Tu penses toujours qu'elles sont de bonnes candidates ? me demande-t-elle de sa voix nonchalante et sarcastique.
― Oui, affirmé-je avec cette conviction qui me caractérise si bien. Seulement, ça va être long... 

[ NDA ]

Et là, je vous lâche avec encore plus de frustration.

À Lundi !
<>