Cours annulé et ce pour toute l'école. Obligation de rester dans les internats avec interdiction formelle de sortir prendre l'air, que ce soit devant la porte ou sur un balcon.
Il se tramait forcément quelque chose. La 1A avait maintenant une sorte de sixième sens pour trouver les emmerdes -restait à voir si c'était une bonne chose ou non-, alors au moment où toutes ces directives furent données ils savaient. Ils restaient dans l'ignorance, pourtant ils savaient.Tout avait commencé au début de semaine, leur professeur était encore plus susceptible que d'habitude et ne se gênait pas pour le montrer. Les contrôles surprises s'enchaînaient de manière répétés au grand damn de certains, tout en élevant le niveau des cours de manière flagrante. La moyenne de la classe avait nettement baissé, ce qui ne présageait rien de bon. Le problème était que deux jours plus tard, ce phénomène s'était appliqué à presque l'ensemble du corps enseignant, qui semblait sur les nerfs pour une raison inexpliquée. Et voilà qu'en plein repas ils recevaient tous une annonce leur disant de tous s'enfermer pour le reste de la journée et le week-end ? C'était trop gros pour n'être qu'un simple transfert d'élèves. Car oui, cette réponse semblait être la seule que la totalité des personnes travaillant dans cette école pouvaient donner. Louche. Pour ceux qui avaient été tentés de jouer les caïds, une nouvelle annonce était apparue leur disant que s'ils ne respectaient pas les consignes ils seraient immédiatement renvoyés. Encore plus suspect.
Ils n'eurent leur réponse que le samedi en début de soirée. Un blocus de professeur encadrait trois élèves inconnus qui discutaient entre eux. Ils étaient trop loin pour voir leurs visages, mais vu leur comité d'arrivée ils n'étaient pas normaux. Ils semblaient discuter ensemble, mais -encore une fois étant trop loin- impossible de savoir ce qu'ils disaient. Le blocus se dirigea vers le bâtiment où se trouvait le dortoir des professeurs. Le dimanche se passa s'en signe des fameux nouveaux élèves et rapidement le lundi matin arriva. Une fois arrivé en classe, les élèves remarquèrent trois tables en plus un peu à l'écart dans le fond de la classe. Les discussions commencèrent, sur le comment du pourquoi, mais surtout sur les nouveaux arrivants si mystérieux.
« Vous pensez qu'ils sont fort ?
-Sûrement, répondit Todoroki à la question d'Uraraka.
-Je me demande à quoi ils ressemblent ? rêvassa Mina.
-Peu importe du moment qu'ils s'intègrent, continua Atsui. »Les questions fusaient à chaque coins de la classe, spéculant sur les futurs propriétaires de ces trois tables, même si un certain blond râlait encore et toujours sur le fait qu'il s'en foutait et qu'il voulait la paix. Cependant les discussions cessèrent quand le fameux professeur principal de la 1-A passa le pas de la porte. Contrairement à d'habitude il n'était pas dans son fameux sac de couchage jaune, il semblait d'ailleurs tendu pour une raison qui ne tarderait pas à devenir évidente en voyant trois adolescents le suivre. Se tenait désormais sur l'estrade leur professeur et héros professionnel, ainsi qu'une jeune fille blonde au sourire plus que douteux accompagnée d'un garçon aux brûlures trop importantes pour être qualifiées de « normales » et d'un autre garçon à la chevelure semblable à une forêt. En fait il paraissait être le plus normal des trois, mais après tout ce qu'ils avaient vu la 1-A savait pertinemment que les apparences étaient trompeuses.
« Voici vos nouveaux camarades, ils sont actuellement dans un programme de réinsertion en société. Une réhabilitation en quelque sorte. Ils auront quelques cours un peu différents de vous, mais dans l'ensemble ils feront désormais partie de cette classe. Vous savez ce que vous n'avez pas le droit de faire n'est-ce pas ? demanda-t-il en regardant les trois nouveaux venus.
-Oui oui, on sait, commença la blonde. Je ne dois pas prendre le sang de quelqu'un, Dabi ne dois pas brûler quelque chose qui ne lui plait pas et mon petit Izu ne doit pas utiliser ses alters sans une bonne raison.
-Allez vous assoir. »Les trois se dirigèrent vers leurs tables, le « petit Izu » se mettant au milieu. Un certain blond dans la classe avait perdu des couleurs, ayant vu un reflet du passé. Enfin si on pouvait appeler ça comme ça, puisque ce reflet semblait avoir grandit et surtout l'avait ignoré. Sitôt assis que les deux garçons s'endormirent sur leurs tables, au déplaisir de la blonde qui les réveilla en leur tirant les oreilles.
« Suivez bande d'idiots, sinon je fais en sorte que vous aillez une bonne raison de pioncer !
-Arrête d'être violente, répondit le balafré. T'as de la chance qu'Izu t'aime bien sinon je t'aurais carbonisé.
-Essaye pour voir !
-Taisez-vous, grogna le vert. »Les deux arrêtèrent de parler, sans pour autant arrêter de se chamailler. Après tout il leur avait juste dit de se taire, pas de ne pas se battre. Ils se lancèrent donc des regards à faire peur ainsi que quelque morceaux de papiers en boules, qui bien sûr finirent par toucher le vert qui essayait de se rendormir.
« Sois vous arrêtez, soit j'intervins. »
Bon et bien maintenant ils se tenaient tranquille, du moins les boulettes ne volaient plus. En revanche les regards noir continuaient. Eraserhead fit comme si de rien était, après tout ils n'avaient pas à être des élèves modèles et ne pas écouter leur porteraient préjudice plus tard. Le cours continua donc dans cette ambiance jusqu'à la deuxième sonnerie, signant la fin de la matinée et l'heure du repas. Le vert émergea de son sommeil, regardant son ami brûlé faire de même. Quelques élèves curieux tentèrent une approche, mais voyant l'enthousiasme des garçons ils décidèrent de ne parler qu'à la blonde.
« Salut ! Moi c'est Mina.
-Toga, Izuku et Dabi, les présenta-t-elle en les désignant du doigt.
-Le prof à dit que vous étiez en réhabilitation, c'est-à-dire ?
-En fait on est des vilains, dit-elle sans remarquer le mouvement de recul de autres, mais bon c'est pas vraiment comme si on voulait l'être.
-D-Des vilains .... bégaya une jeune fille apparemment invisible en tremblant. »Izuku se releva d'un coup, surprenant un nombre assez important d'élèves. Les mains dans les poches, il se dirigea vers la porte tel Moïse séparant la mer -ici une mer d'élèves-. Avant de franchir la porte il se retourna vers ses acolytes, un air blasé au possible.
« J'ai la dalle, je vais graille.
-Je te suis, répondit Dabi en imitant son homologue.
-Moi je vous rejoins après, répondit Toga en leur faisant un signe de la main.
-Hum. »Une fois les deux garçons partis, une sorte de soulagement invisible général rassura les apprentis-héros.
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Rehabs
FanfictionLa vie est un enfer pour 20 % de la population mondiale. Izuku en faisait partie subissant jour après jour brimades, insultes et violences. Alors qu'il avait trouvé une nouvelle manière de vivre et un nouvel objectif, une rencontre inopportune avec...