Dabi venait de partir d'un pas rageur, en colère contre lui, contre son ami. Il ne comprenait pas l'attitude d'Izuku ! Plus que ça il ne comprenait pas pourquoi ses paroles avaient semé le doute dans sa tête ! Il voulait tenter un rapprochement avec son frère qui ne semblait pas l'avoir reconnu, peut-être même avec le reste de sa fratrie, seulement il savait que les approcher alors qu'il était un vilain -même en réhabilitation- était une mauvaise idée. Et puis il n'avait aucune envie de recroiser son connard de père au passage, rien que l'idée de le croiser lui donnait la nausée. Plus que cela il savait que se rapprocher d'eux signifierait dire au revoir à son ami vert et ça il n'en était pas question !
Quand il s'était fait passé pour mort, ne supportant plus les sévices qu'il subissait chez lui, il s'était retrouvé seul. Il avait croisé la route de gens peu recommandables qui s'étaient empressés de l'embobiner pour l'utiliser à leur fin, il s'en était rendu compte et s'en fichait royalement. Ces personnes avaient réussis à amplifier la haine qu'il vouait à son père, à faire en sorte qu'il ne pense qu'à ça et ne vive que pour ça. Puis il avait été présenté à l'Alliance et avait entendu parlé de l'homme qui dirigeait les vilains dans l'ombre, de ce qu'il voulait faire et il avait commencé à se poser des questions. Est-ce que cela changera quelque chose ? Est-ce que j'ai vraiment envie de devenir ça ? Pour autant il n'était pas partis, il en avait eu l'occasion mais n'en avait pas la volonté. L'Alliance prenait de l'ampleur, devenait plus dangereuse à force de recrutement, tout prenait une dimension folle et il se sentait démuni par tout ça. Dans ce moment plein de doute il l'avait croisé : Izuku. Un garçon qui paraissait banal, une gueule d'ange qui n'avait rien à faire là. Seulement les apparence était trompeuse puisqu'il s'entretenait régulièrement avec cet homme que tous le monde appelait "sensei" et qui était la personnification du mal selon lui. Il faisait beaucoup d'aller-retour sans pour autant appartenir au groupe, il ne parlait à personne mais au fur et à mesure que le temps passait la curiosité du brûlé ne faisait que s'amplifier. Il finit par céder et engagea une conversation avec lui en dehors du bar sordide où il passait maintenant toutes ses journées, il apprit son nom et qu'il était un paria de la société tout en étant son inverse. Lui qui haïssait son alter plus que tout enviait se gamin qui en était dépourvu, mais peut-être n'aurait-il pas du lui dire ? Le regard qu'Izuku lui avait lancé était absolument terrifiant et s'est tétanisé qu'il entendit la réponse de celui qui deviendrait son meilleure ami.
"Quel simplet. Tu trouves que ton alter est une entrave et tu aimerais ne jamais l'avoir eu ? Tu m'envie ? Dans la société actuelle avoir un alter est une base essentielle, une base dont je suis dépourvu. Vu ton état je ne doute pas que ton alter t'a causé des problèmes, même si je pense que tu aborde cela sous le mauvais angle, cependant de là à dire que tu voudrais être à ma place ? Vu ton état d'esprit je pourrais parier que tu seras l'un des premiers à mourir au moindre problème qui pointera le bout de son nez. Ma patience n'est pas infini et je pense que si je continu de discuter avec toi cela finira mal, adieu."
Il était partit sans se retourner, le dos droit et la seule chose à laquelle pouvait penser Dabi était qu'il lui avait dit qu'il abordait son problème sous un mauvais angle ? Il y avait pensé toute la nuit, ainsi que toute la journée et encore al nuit suivante. Il se retournait sa phrase en boucle, cherchant ce qu'il avait voulu dire et il s'était sentit obligé de l'aborder une nouvelle fois.
"Ah, c'est toi.
-Ouais, j'arrête pas de penser à ce que tu m'as dis et je comprend pas.
-Qu'est-ce que tu comprends pas, souffla le vert.
-Pourquoi j'aborde mon problème sous l mauvais angle ?
-Tu es vraiment revenu me parler pour ça ?"
Le brûlé hocha la tête. Izuku souffla.
"Très bien. Si je tai dis ça c'était parce que tu semblait penser que ton alter était le problème alors que c'est pas le cas.
-Quoi ? Mais si c'est lui le problème ! Si je l'avais pas eu le connard qui me sert de père m'aurait pas fait vivre l'enfer ! J'aurais pas eu besoin de me retrouver dans la rue et encore moins de devenir un vilain !
-C'est vraiment ce que tu penses ?
-Oui !
-Très bien alors dis-moi, si le fameux connard qui te sert de père sortait de l'équation, est-ce que l'histoire changerait ?
-Euh oui, vu que tout ça est de sa faute.
-Donc tu dis qu'il est responsable ? Alors pourquoi dénigrer l'alter que tu as ?
-Par ce que je l'ai eu à cause de lui !
-Bon écoute, avant d'être l'alter qui t'a été transmis il est le tien. Aucun alter n'est bon ou mauvais, seulement la personne qui s'en sert l'est. Le problème c'est pas ton alter mais la manière dont ton père s'est servis de toi pour ses ambitions. Si ton père n'avait pas agit comme tel tu n'aurais jamais eu ce discours. Résultat : ton problème n'est pas ton alter, mais le comportement de ton paternel."
Il en était resté sans voix. C'était logique, mais il n'avait jamais vu les choses comme ça. Tout à coup ce qu'il lui avait dit la dernière fois lui était revenu et il se sentait minable, devant quelqu'un qui n'avait jamais pu y faire quoi que ce soit il s'était plaint de quelque chose qui aurait pu être modifier. Si il avait agit au lieu de subir, si il n'avait pas fuit, peut-être qu'il n'en serait pas là ? Mais même si Izuku le voulait de toute ses forces, même si il devenait la personnification du bien, tous le monde continuerait de le rejeter pour la simple raison qu'il n'avait pas d'alter. Dans un élan de confiance qu'il ne se connaissait pas avoir, il déballa tout. Les sévices, la peur, le devoir de protection qu'il ressentait pour ses frères et soeurs, l'impuissance face à sa mère et sa fuite ainsi que tout ce qui s'en était suivit. Contrairement à ce qu'il s'était attendu le vert l'avait écouté, avec attention et sans l'interrompre. Une fois vidé il avait posé des questions à son interlocuteur, personnelles comme banales. Il avait finit par devenir son ami et il avait rencontré la folle en cours de route, puis décidé de le suivre pour de bon et ainsi quitter l'Alliance.
Voilà pourquoi il ne supportait pas que le vert dise qu'il n'aurait plus besoin de lui par la suite ! Il était son meilleur ami ! Celui qui l'avait empêché de basculer pour de bon dans la noirceur qui l'habitait, celui qui était son exemple et -pour lui du moins- la personnification de la justice ! Peu importe ce qu'il se passerait, peu importe si il renouait avec sa famille malgré tout, jamais il ne laisserait le vert derrière ! Jamais ! Et c'est tout autant énervé qu'il retrouva son ami en classe et s'assit en silence, sans même un regard, avant d'observer l'extérieur par la fenêtre.

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Rehabs
Fiksi PenggemarLa vie est un enfer pour 20 % de la population mondiale. Izuku en faisait partie subissant jour après jour brimades, insultes et violences. Alors qu'il avait trouvé une nouvelle manière de vivre et un nouvel objectif, une rencontre inopportune avec...