Chapitre 7

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Cela fait plus de trois heures que nous avons fini les chants de Noël et que je suis montée dans ma chambre. Nous sommes tous montés à tour de rôle, mon oncle et ma tante en premier, ma grand-mère a ensuite déclaré que son heure était venue, puis mon père nous a quitté, ma sœur et Tom sont montés, nous laissant seuls, ma mère, Caleb et moi. Finalement, j'ai réussi à partir, en disant que Caleb devait être fatigué et que, vu qu'il dormait sur le canapé, nous devrions peut-être monter. Je tourne entre mes draps pour la centième fois, les leds rouges du radio réveil annoncent cinq heures du matin. Stupides insomnies. Je tourne encore quelques minutes, mais maintenant que mes paupières sont grandes ouvertes, je ne peux plus dormir. Je soulève ma couette et mes pieds rencontrent le carrelage froid. J'enfile des grosses chaussettes mais mon corps ne se réchauffe pas pour autant, il faut dire qu'être en short et tee-shirt sous la couette, c'est plus confortable qu'à l'air libre. Je regarde autour de moi et attrape le premier pull qui est à portée de main, la capuche se pose sur ma tête et je ne l'enlève pas. Maintenant que je suis au chaud, je peux descendre. Je ne croise personne dans le couloir de l'étage et descends lentement les escaliers. En arrivant dans le hall, je me dirige directement vers la cuisine et allume la plus petite lumière pour ne pas déranger Caleb. Bien qu'il soit dans la pièce voisine et les yeux fermés, la grande lumière l'aurait dérangée et je ne voudrais pas le rendre de mauvaise humeur en le réveillant. Je me sers une tasse de chocolat chaud, en essayant de faire le moins de bruit possible. Tout est si calme, que je sursaute quand j'entends sa voix.

- Jess ?

Je me retourne en panique pour faire face à Caleb.

- Caleb ! Je vous ai réveillé ?

- Non, juste surpris. Je ne dormais pas.

- Insomnie ?

- Réveillé par la faim. Et vous ?

- C'était une insomnie pour ma part.

- Vous en faites souvent ?

- Pas mal oui.

J'attrape ma tasse de chocolat, me brûlant les mains au passage.

- Vous êtes réveillé depuis longtemps ?

- Une petite heure.

- Et vous ne vous êtes pas servi à manger depuis ?

- Je n'osais pas. J'ai sauté sur l'occasion quand j'ai vu la lumière.

- Prenez ce que vous voulez. Il reste beaucoup de choses.

Comme il ne bouge pas, j'ouvre le réfrigérateur et sors deux assiettes de biscuit. Il en attrape une tandis que de ma main de nouveau libre, je récupère ma tasse. Je me dirige vers le salon et je vois la lumière s'éteindre, montrant que c'est un homme bien finalement et qu'il me suit. Nous entrons dans le salon, je pose le plat sur la petite table basse et allume une guirlande. Elle n'éclaire pas trop, mais suffisamment pour que l'on se voie. Il s'assoit sur le canapé et me fait signe de le rejoindre. Il passe son plaid sur ses jambes et je fais de même avec le plaid que je trouve près de moi.

- Le pull vous tient assez chaud ?

- Oui, il est confortable.

- Oh, ça je le sais.

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire par là, alors je fronce les sourcils et ferme légèrement les yeux. Soudain, je baisse ma tête et je comprends, je porte le pull qu'il m'a prêté dans le train.

- Vous êtes vraiment frileuse.

Il rigole, ce qui me force à lui faire une grimace. Je suis rouge de honte, il doit penser que j'ai dormi avec son pull, alors que c'est faux ! Son ego masculin doit être bien haut à cet instant. Je remonte le plaid pour cacher le pull.

Miracle de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant