Chapitre 16

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- Jess ! Dépêche-toi !

J'entends ma petite sœur crier depuis le hall, sa voix remonte et traverse ma porte fermée, elle tient bien ça de ma mère.

- J'arrive ! J'arrive.

Je me regarde dans le miroir, plutôt fière de ma tenue, mon maquillage et ma coiffure. Je suis jolie et prête pour le bal. Mon regard descend sur mon poignet, où est accroché un corsage de fleurs argentées offert par Caleb. Je l'ai mal accroché mais ce n'est pas simple de faire ça seule, donc il pend un peu et je devrais demander à ce qu'on me le resserre. En regardant par la fenêtre, j'aperçois des flocons de neige à travers la nuit, il ne doit pas faire bien chaud dehors. Je recule, ouvre mon placard et en sort une grosse veste que je garde en main. Je sors de ma chambre et tombe nez-à-nez avec mon père qui écarquille les yeux en grands.

- Wouah, Jess tu es splendide.

Il me regarde de haut en bas, ses yeux se mettent à briller et son sourire s'agrandit.

- Donne-moi ta veste, je vais la porter jusqu'en bas.

- Ce n'est pas nécessaire papa.

- Oh que si, tu dois te montrer, tu es magnifique et une veste en pleine main, ce n'est pas joli.

- Tu m'as tout de même trouvé jolie toi.

- Donne-moi cette veste sans discuter et rejoins les autres.

Je finis par capituler et je lui tends ma veste. Je me sens vide avec mon simple petit sac à main, je ne sais pas quoi faire de mes mains alors je les joins devant moi. Mon père me fait un signe de tête pour me dire de descendre, tandis qu'il attend derrière moi. Il était donc venu me chercher, je m'en veux, car si quelqu'un en est venu au point d'envoyer mon père, c'est que je devais être bien en retard, or je déteste ça. J'approche des escaliers et pose ma main sur la rambarde pour m'aider à descendre. Je n'ai plus l'habitude de porter des chaussures à talons, et même si les talons de celles-ci ne sont pas si hauts, je n'en suis pas moins déstabilisée. J'ai cette mauvaise manie de replacer mes épaules vers l'arrière et de remonter ma tête droite, c'est quelque chose que je fais depuis mon enfance pour imiter ma mère, et depuis, je n'ai pas arrêté. Je me tiens droite et entreprends la descente. Mes pas sont lents, légers et confiants, je suis bien, je me sens belle et j'ai hâte d'aller danser. Je sens la présence de mon père derrière moi, bien qu'il se soit arrêté pour me laisser mon moment. Lorsque ma famille me voit descendre, les discussions s'arrêtent et les regards se posent sur moi, ce qui me gêne légèrement et m'oblige à passer une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Jess !

Ma mère pose ses mains sur sa bouche et retient ses larmes.

- Maman, n'abuse pas, ce n'est qu'une robe.

- Tu es si belle.

A travers les regards, j'arrive à trouver celui de Caleb, le beau brun me regarde, les lèvres entres ouvertes et les yeux brillants. Quand il remarque enfin que je le regarde, il rougit et me sourit timidement. J'arrive enfin à leur niveau et alors que ma mère me prend dans ses bras, mon regard se pose derrière son épaule, croisant les yeux de Caleb et son sourire légendaire. Il est charmant ce soir lui aussi.

- Tu t'es surpassé Jessica, je suis fière d'avoir une fille comme toi. Et où est ma deuxième incroyable fierté ? Viens-là Grace.

Ma petite sœur arrive dans sa longue robe rouge, elle rayonne autant que moi et je la prends dans mes bras.

- Je ne voulais pas avoir autant d'attention.

- Je sais Jess.

- Tu mérites tout autant que moi, si ce n'est plus.

Miracle de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant