cinq

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CHAPITRE CINQ

CHAPITRE CINQ

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ARANI














les galaciennes, oh,oh !
t'aimerons pour des joyaux
et les filles d'arrakis
pour un peu d'eau !
mais celles de caladan
te feront perdre l'âme

Les Galaciennes, chanson
populaire de Caladan














ETES-VOUS CERTAINE de vouloir vous encombrer de ceci, ma Dame ?

Arani examinait l'étrange bibelot que Jessica avait déposé près des affaires à emballer. Le récipient en verre renforcé avait été gravé d'étranges symboles dont la signification échappait à la jeune femme. L'objet été rempli d'une succession de strates de sable coloré qui formait une figure abstraite plutôt esthétique. Arani avait été tenté de secouer la chose pour observer la réaction des grains de sable, mais elle s'était vite arrêtée devant le visage crispé de la concubine.

— Je tiens beaucoup à ce bibelot, avoua l'adulte. Je possède ce vase depuis mon séjour à l'école Bene Gesserit.

Arani leva le tête vers sa Dame qui s'était approché de la fenêtre de sa chambre, un air mélancolique inscrit sur son beau visage. Elle avait choisi de porter une robe noire, simple, une tenue aux allures tristes que l'on pouvait associer au deuil. Peut-être qu'au fond d'elle c'était exactement ce que Jessica ressentait en cette dernière journée passée sur Caladan. Les vaisseaux décolleraient en début de soirée, emportant avec eux la famille Atréides, leur armée et les employés de la maison. Un voyage qui s'annonçait comme sans retour. De n'importe quelle façon que ce soit.

— Il contient du sable que j'ai récolté sur les plages de Caladan, continua-t-elle en s'écartant de la fenêtre.

— Nous n'allons pas manquer de sable là où nous allons, plaisanta Arani.

Mais elle comprenait la valeur sentimentale que l'objet avait pour Jessica. C'était comme si elle emportait un morceau de sa planète, sa maison, avec elle. Parfois, la jeune danseuse-visage se demandait ce que faisait, d'être autant attaché à quelque chose, à quelque part. De se sentir comme appartenant réellement à un monde qui était le sien. Arani ne pouvait ressentir le mal du pays car elle ne venait de nul part.

Sous les ordres de Jessica, elle rangea le vase dans l'une des imposantes malles contenant les affaires de la noble dame. L'entièreté des ses possessions, sauf exceptions, avaient été emballées pour la suivre sur Arrakis. Et comme la plupart des femmes se son rang, elle en possédait des choses. Arani en était presque jalouse. Elle avait préparé son sac la veille, dans les dortoirs des domestiques où elle résidait, et il représentait moins d'un quart de ce que Jessica emportait. Après tout, elle n'avait pas besoin de grand chose pour accomplir sa mission. Seulement de sa fidèle dague, qu'elle prenait soin de ne jamais porter en présence de Jessica. Ses capacités Bene Gesserit n'auraient aucun mal à détecter la présence d'une arme, quand bien même Arani aurait tout fait pour la dissimuler.

𝐍𝐎 𝐓𝐈𝐌𝐄 𝐓𝐎 𝐃𝐈𝐄 ⸺ paul atreidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant