sept

921 81 83
                                    



















CHAPITRE SEPT

CHAPITRE SEPT

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

ARANI

















un jour, elle m'avoua qu'elle n'avait
jamais connu de lieux aussi étrange
et intriguant qu'arrakis. et l'enfant
que j'étais ne pouvait que confirmer
ces propos. on est jamais assez prêt
pour arrakis. mais nous apprenons
vite à ne faire plus qu'un avec elle.

Les dits de Muad'Dib, par la princesse Irulan

















IL Y AVAIT quelque chose dans l'architecture du Grand Palais qui l'oppressait terriblement. Arani ne savait pas exactement quoi. Ou c'était plutôt un mélange de tout. Ces fenêtres minuscules —  et placées si haut qu'elle ne les atteignaient pas même perchée sur une chaise ! — plongeaient l'entièreté du bâtiment dans une obscurité constante. Pour se protéger du soleil mortel de l'extérieur, lui avait-on dit. Il y avait aussi cette multitude de portes qui donnaient parfois sur des passages dont personne ne connaissait la débouchée.

Et pire que tout, il y avait ces fresques murales gravées dans le métal qui tapissaient les murs bruns des grands couloirs. La plus impressionnante était sans aucun doute celle devant laquelle Arani se tenait actuellement. Les motifs incroyablement détaillés de l'œuvre qui semblait très ancienne représentaient la créature la plus étrange qui soit : le ver des sables d'Arrakis, plus dangereux prédateur du désert et divinité adorée par la population locale, à en croire les bobines qu'Arani avait visionné.

La jeune femme posa sa main contre le bronze froid et entreprit de suivre de son doigt l'une des lignes de la gravure. Scytale l'avait prévenu mais elle n'aurait jamais pensé qu'Arrakis se montre aussi peu accueillante. Cela faisait un peu moins de deux jours complets qu'elle était ici et rien ne l'avait aidé à se sentir comme bienvenue. Et surtout pas les natifs de cette planète aride qui alternaient entre regards hostiles et comportements débordant de dévotion presque écœurante.

A son grand dam, Jessica l'avait éloignée d'elle, trop occupée à gérer l'installation de sa famille dans la grande citadelle. Privée ainsi de sa proximité avec sa cible et de sa position avantageuse pour récolter des informations, Arani commençait à craindre quant à la réussite de sa mission. D'autant plus qu'aucun agent Harkonnen ni du Tleilax ne l'avait contacté depuis son arrivée ici. Dans certains instants, la confiance qu'elle avait en elle-même disparaissait sous une couche impénétrable d'angoisse. Son unique rencontre avec le baron lui avait suffit pour imaginer ce qu'il pouvait bien réserver à ceux qui le décevaient. Et puis, elle refusait de faire honte aux Tleilaxu et à son maître.

Le plus dur était à venir, mais on ne l'avait pas choisi pour rien. Du moins, elle voulait s'en persuader pour réussir à trouver le sommeil. Je réussirai. Ce n'est pas un tas de sable qui m'arrêtera. Quelle pensée stupide ! Arrakis n'était pas un simple tas de sable. Les deux derniers jours étaient suffisants pour s'en rendre compte. On rationnait son eau que ce soit pour sa toilette ou pour boire. Ce n'était pas sa planète natale et pourtant, Caladan et ses vastes océans lui manquaient déjà. La pluie aussi, et pourtant elle détestait ça/

𝐍𝐎 𝐓𝐈𝐌𝐄 𝐓𝐎 𝐃𝐈𝐄 ⸺ paul atreidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant