New Horizon ne répond plus.

Chapitre 4 : Le quai d'embarquement

Pendant ce temps, du côté du quai d'embarquement, Iori est parvenue à s'extirper des décombres qui l'ont empêchée de sortir. Elle était coincée dans la soute d'une navette de transport qui était stationnée sur le quai en attendant de retourner sur la terre ferme. Heureusement pour elle, sa jambe droite qu'elle soupçonnait être cassée ne l'est pas. Cependant, elle a néanmoins une plaie béante au tibia qui se met à saigner depuis qu'elle a réussi à dégager sa jambe.

"Merde, il ne manquait plus que ça ..."

Le Lieutenant Iori Bayashi, la subordonnée et amie d'Aytham McKatlane est une humaine hybride avec une anthro féline. Née d'une mère anthropomorphe féline et d'un père humain, elle est majoritairement humaine, à l'exception de ses oreilles, ses moustaches et sa queue qu'elle tient de sa mère. Elle a les cheveux violets coiffés d'une queue de cheval sur le côté gauche en hommage aux archères traditionnelles Jitaï. Ses yeux sont également de la même couleur que ses cheveux. Son pays d'origine est situé sur un archipel voisin du continent Xinlovsk constitué de la Koslovie, le Xing-Lang et le Vitning.
Sa tenue de combat est similaire à Aytham à l'exception du fait que tout est en kaki uni.

Au moment où elle applique un bandage de sa trousse de premiers secours sur son tibia, sa radio se met à grésiller : "Feral-2 leader pour Feral-8 répond.
- De Feral-8, parlez Major.
- Feral-2 leader pour Feral-8 à toi ...
- Aytham tu m'entends ?
- Iori, tu me reçois ?
- Putain, ma radio est foutue !"
Iori tente de se lever et de tâter avec sa jambe blessée si elle arrive à marcher. "Hmm ... Ca pique un peu, mais ça devrait aller."
Elle récupère et arme son fusil d'assaut Type 20 équipé d'un viseur point rouge, une poignée verticale et une lampe torche sur un rail latéral. Elle fait de même avec son pistolet P226.
Sa radio se met à nouveau à grésiller : "Iori, je ne sais pas si tu m'entends mais *grésillement* survivants *grésillement* armurerie *grésillement* te rejoindre." avant de s'éteindre définitivement. "Super ! Déjà que je ne pouvais plus émettre, maintenant, je ne reçois plus !" Dit-elle en balançant sa radio et son casque-radio parterre.

Marchant comme elle peut en direction de la sortie, elle ne croise que des cadavres du personnel de la station en tenue légère avec uniquement leur badge et bien sûr, sans radio.
"Que pouvaient-ils faire en cas d'attaque ? Ils n'avaient aucune chance !" Peste-t-elle. Elle prend soin d'allumer son viseur et de le régler à sa convenance. "Bon ... Allons-y." Se dit-elle.

En entrant dans le couloir du compartiment B3, le lieu est complètement délabré, entre les gerbes d'étincelles, les cadavres et les néons qui pendent clignotant sans cesse. Iori reste en joue et avance prudemment et se concentre au maximum pour ne pas penser à sa jambe qui lui fait affreusement mal, telle une décharge qui remonte jusque dans la tête et lui donne des acouphènes. Sans compter qu'elle a probablement pris un coup sur la tête puisque du sang coule de son crâne, le long de son oeil gauche, qu'elle essuie avec son gant coqué. Elle sent sous ses chaussures le sang de ses camarades qui se colle sous ses semelles, l'odeur est juste épouvantable.
Quand son oreille perçoit des bruits de communications typiques de Biotek en code binaire, accompagnés de grands coups contre une porte, à priori dans un couloir sur la droite de notre amie, qui au bout de celui-ci, mène à l'infirmerie qui est visiblement leur cible. "Des survivants !" Se dit-elle.
D'un coup d'oeil furtif, elle voit deux androïdes de type 1 tentant de défoncer la porte de l'infirmerie, le tout sous la garde d'un androïde de type 2, reconnaissable avec sa carcasse rouge et noire, ils sont plus intelligents et donnent les ordres au type 1 sur le terrains. Si le type 2 est neutralisé en premier, le lien de connexion qu'il y aura pour transmettre les ordre aux types 1 sera rompus et ils devront se mettre en programme d'autonomie qui est plus facile à prévoir pour les éliminer.

Avant de se lancer dans cette folie, elle enlève son chargeur pour estimer la quantité de balles à l'intérieur en fonction de son poids. Il est plein, excellent. A environ 15 mètres, elle mets son sélecteur de tir en mode automatique, en espérant que l'effet de surprise et ses trente balles suffiront à neutraliser les androïdes.
Une première grande inspiration, une deuxième grande inspiration avant de retenir son souffle et de se montrer dans le couloir, en joue face à ses ennemis concentrés sur la porte.
Iori presse la détente, et l'enfer se met à déferler dans ce couloir en visant en priorité le type 2 qui se retourne et qui tente de la mettre en joue avant que les projectiles ne l'atteignent, le faisant basculer en arrière en tirant avec son arme, faisant ricocher les balles autour de lui.

"BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLA-BLAM *click*" Chargeur vide ! Iori s'empresse de se remettre à couvert à l'angle du mur, d'éjecter son chargeur vide via le bouton poussoir, insérer un nouveau chargeur plein et d'appuyer sur l'arrêtoir de culasse pour chambrer la première balle.
Elle se montre de nouveau et voit que les trois androïdes sont allongés parterre, il n'y a plus un bruit. Juste son canon fumant encore du tir continue qu'il vient de subir. Iori avance prudemment, car elle sait que les type 2 peuvent être plus résistants et ils savent faire le mort pour abattre leur cible par surprise. Elle s'approche de ses victimes et voit l'androïde rouge salement amoché, essayer de se relever malgré son bras gauche et ses deux jambes arrachés. Iori l'achève de deux balles dans la source d'alimentation dans le torse et d'une troisième dans le processeur dans la tête. L'androïde inerte perd toute son huile qui se répand sur le sol.

Iori se tourne vers la porte, s'en approche et toc trois coups distincts. Derrière les barricades, on peut entendre des voix étouffées dire : "C'est fini ? On peut sortir ?
- Attend ! C'est peut être un piège !
- Tu as déjà entendu un androïde toquer de manière subtile ?
- Peut-être pas, mais ils sont de plus en plus rusés. Peut-on entendre derrière la porte.
- Je suis le Sergent Iori Bayashi, je suis une Raider Jitaï, j'ai sécurisé le couloir !
- Des secours, enfin ! Bougez pas, on enlève les barricades. Après que la porte soit dégagée, Iori tombe face à une ingénieure de combat armée de son AK-24 et une chirurgienne armée uniquement du pistolet qui venait du holster de la soldate. Mais ? Ce ne sont pas les secours ? 
- Malheureusement non. Mais on est plusieurs survivants dans la station. On va se regrouper et sortir de cet enfer. Vous en êtes ?
- Vous ne nous le direz pas deux fois !"