Chapitre 12 : Le relais

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Pendant ce temps, à l'extérieur de la station, Louis se débat avec son grappin pour avancer dans le vide de l'espace. Il lui arrive souvent d'avoir du mal à se réceptionner après avoir pris de l'élan en tirant trop fort sur la corde de son grappin, sous estimant l'absence totale de gravité : "Wow, non-non-non-NON !" S'entend-t-il se dire, puisqu'aucun son ne peut sortir de sa bouche à cause du vide, avant de heurter une énième fois la parois de la station, manquant au passage de s'emmêler avec sa corde : "Miséricorde ! Ca va être vraiment, vraiment, mais VRAIMENT compliqué cette histoire !" 

Il ne croit pas si bien dire, quand tout à coup des balles impactent autour de lui, obligeant Louis à s'accroupir et à protéger son visage. Le recul de l'arme des androïdes dans l'espace les empêchent de viser correctement quand ils n'ont pas de point d'appuis. En levant les yeux, Louis distingue que ce sont deux Type-1 équipés de jet pack pour se déplacer dans l'espace, comme les spationautes. "Bon sang, ils avaient vraiment tout prévus ... Sauf le recul de leurs armes" Remarque-t-il. A ce moment-là, il décide de mettre son arme en semi-automatique et donner une impulsion de ses jambes vers un abris. Les balles fusent derrière lui, les tirs des bots deviennent de plus en plus précis. Il va falloir être plus rapide qu'eux. 
Au moment, où il assure ses appuis avec ses pieds et son dos contre sa couverture, il prépare une grenade qu'il dégoupille, mais conserve la cuillère avant de la lancer au moment opportun. Il remarque l'ombre d'un des deux androïdes qui s'approche. Mais où est passé le deuxième ? Sentant la situation à son désavantage, il accroche son grappin à la parois et sangle son ceinturon à celui-ci. Il sent qu'il va devoir passer en combat rapproché, voir au corp-à-corp. 

Il lâche la cuillère de sa grenade et décompte dans sa tête avant de la lancer en direction de l'androïde qui s'approche de lui. "3 ... 2 ... 1 ... Maintenant !" Il s'expose soudainement face à l'androïde s'approchant de lui et lui lance la grenade dans sa direction. Ayant anticipé cette éventualité, le bot avait déjà mis son arme en joue et tire une rafale de balles avant que la grenade n'explose pile au moment ou il se trouve dans sa zone de déflagration. Certaines de ces balles font mouche dans la jambe droite et le torse de l'errant. "Huugh ... Le métal a tenu le choc, mais je crains que ça ait endommagé quelque chose." En effet, une partie de la peau synthétique qui était sur sa jambe a laissé place à des circuits électriques endommagés émettant des étincelles. 

L'instinct de survie lui prend le dessus lorsqu'il se retourne soudainement et se retrouve nez à nez avec le deuxième androïde, qui s'apprêtait à lui asséner un coup de couteau pour lui déconnecter les cervicales. N'ayant pas le temps de prendre sa Kriss Vector, il lève son bras gauche pour se protéger. Le couteau finit sa course au travers du bras qui émet une grosse gerbe d'étincelle. Le robot ne semblait pas s'attendre à de tels réflexes. "Eh oui mon cher ! Maintenant, à mon tour !" S'exclame-t-il, en prenant ses appuis, braquant sa mitraillette de sa main valide en direction de l'androïde et passant le sélecteur sur "automatique" (semi-automatique étant égale à un tir par pression de gâchette, le mode automatique permet de tirer en continu, tant que vous maintenez la gâchette appuyée et que vous ayez des balles dans votre chargeur), avant de tirer une grosse salve de balles qui transpercent le torse et la tête, transformant le robot en une carcasse inerte flottant dans le vide infini.

"Ca, c'est fait !" Dit-il d'un air satisfait. Il lève son bras gauche et retire le couteau qui l'a traversé de part en part. "Hmmmm, heureusement que je ne sens pas la douleur physique. J'aurai été bien ennuyé dans pareille situation. Par contre, ce couteau me fera un bon trophée de chasse."
Regardant autour de lui, il s'aperçoit que l'endroit qui lui a servit de couverture n'est autre que le relais en question. Il voit un peu plus haut une boîte ouverte, laissant apparent, une petite console qui a été sabotée. "Bien, allons-y." Dit-il en préparant son grappin pour le lancer au plus près de la console.

"Overlord de Space Hunter, je suis arrivé à la console.
- Bien reçu Space Hunter. Quelle est la situation ? 
- La console est grillée, je ne peux rien faire. Je vais devoir tout démonter pour essayer d'au moins rétablir la liaison entre le relais et la station. Ca risque de demander quelques minutes. 
- Bien reçu. Soyez avisez au passage, que les survivants de la cafétéria ont été sauvés et que Feral-2 Leader assure la navette entre ici et la cafétéria, le temps que tout le monde soit rassemblé. Nous avons deux spécialistes qui nous ont rejoins et assurent le coup, je vous met en liaison avec eux."

Effectivement, pendant que Louis suit les instructions à la lettre de l'ingénieur, Aytham, Iori  et Ludmila sécurisent le chemin entre la cafétéria et la salle de commandement. Par groupe de six, deux soldats valides portaient un blessé pendant que les trois autres assuraient leur protection. Des humains, des elfs, des anthros félins, canidés et marins, des démons, anges, orcs, vampires et mêmes des êtres élémentaires (des êtres mi-humain ou anthro, mi-matière qui est leur source de vie, comme l'eau, le feu et la terre) passent chacun leur tours que ça soit sur leur deux jambes, épaulés par un de leur camarades ou porté par le personnel valide, en direction de la salle de commandement qui commence à être aménagé comme un poste de commandement sur un champ de bataille avec paravents séparant les différents compartiments dédiés au centre de commandement, l'infirmerie et l'armurerie. La fourmilière reprenait vit. Des soldats ici et là s'affairent à recenser tout le personnel valide, comptent les différentes munitions disponibles, les armes en état, d'autres partent en patrouille par groupe de quatre pour sécuriser l'étage de la station. Le moral semble à nouveau gagner les troupes qui ont bien l'intention de rentrer chez eux en vie. Et pour une fois, une bonne nouvelle n'arrive pas seule. La radio de la station reçoit de nouveau : "New Horizon de Roche-pure, me recevez-vous ? Tout le monde pousse des cris de joie en entendant enfin l'appel provenant de leur planète Centurium.
- Roche-pure de New Horizon ! Nous vous recevons fort et clair !
- Nom de dieu ! Vous avez pris votre temps ! Ca fait 6 heures que nous tentons de vous joindre ! Faîtes-moi un SITREP (Situation Report = Rapport de situation) !"

New Horizon ne répond plus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant