Chapitre 14 : En route vers le réacteur

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L'équipe d'Iori parvient à l'unique ascenseur qui permet de descendre au niveau du réacteur. En ouvrant manuellement la porte de celle-ci, elle donne sur la cabine qui bien sûr, ne risque pas de bouger.
"Bon ! Il va falloir démonter le plancher de la cabine pour pouvoir descendre jusqu'en bas." Giulio et Iori couvrent Ludmila qui sort sa trousse à outils et se hâte à la tâche.
"Okay, c'est bon, on peut y aller.
- Attend Ludmila. On va s'attacher tous les trois. J'ai pas envie qu'on se retrouve séparés lors de notre descente."
Ceci étant fait, Iori ouvre la voie dans le conduit. Elle reçoit par radio l'information que c'est au deuxième étage que la porte de l'ascenseur est exposée au vide. En arrivant à sa hauteur, nos trois amis déglutissent, sentant une légère fuite d'air allant vers l'espace. "Je devrais peut-être souder la porte pour colmater la fuite mon lieutenant ?
- Négatif, ne prenons pas de risque, plus vite on sortira de cet ascenseur, mieux je me porterai." Dit-elle d'une voix assez pressante.

Arrivés au niveau en question, Iori s'empresse à forcer l'ouverture de la porte et de faire sortir tout le monde. Pendant que Iori rend compte de la situation à la radio,  Louis, quant à lui est parvenu à trouver un autre passage en entrant par une des capsules de déploiement orbital. Non sans avoir eut à faire du bricolage et à prier très fort pour ne pas déclencher par accident le système de catapultage.
"November-5 de Space Hunter, j'ai rejoins le terrain de jeu. Demande permission de jouer avec vous ?
- Permission accordée, bienvenu à bord Louis."

A peine Ludmila ait finit de ranger ses outils que Iori fait signe à tout le monde de se planquer. Une patrouille d'androïde se fraie un chemin entre les décombres et les cadavres, scrutant chaque recoins. Iori est parvenue à se hisser sous des décombres, tandis que Ludmila s'est cachée sous un tas de cadavre, non sans avoir un haut-le-cœur. Giulio quant à lui trouve une bouche d'aération près de lui qu'il parvient à démonter pour s'y cacher.
Au moment où les bots arrivent à leur hauteur, tout le monde retient son souffle. Les faisceaux de lumière vont et viennent autour d'eux. Ils ont l'air de bien vouloir insister comme si ils avaient entendu nos amis s'infiltrer. Tout à coup, les deux androïdes vident leur chargeur au hasard dans les décombres et les cadavres. Après le carnage terminé, ils donnent des coups de pieds ici et là, soulèvent le visage déformé d'un malheureux qui avait déjà rendu l'âme depuis un moment, puis se remirent en route pour faire leur ronde.

"Vous êtes toujours entiers ?
- Ouais je crois.
- Putaaaiinn ... Deux fois de suite ! J'ai pris un ricochet au bras !" Grogne Giulio, se tenant le bras.
Le groupe sort de sa cachette et se rassemble. Giulio s'applique une compresse. Heureusement pour lui, la balle n'a qu'effleuré le bras. Louis, parvient à rejoindre le groupe pour organiser la suite de l'opération. 

Chacun vérifie ses munitions et se met en marche dans les couloirs sombres de la station. Esquivant comme ils peuvent les patrouilles, éliminant d'autres furtivement à coup de couteau dans la nuque des androïdes. Il n'y a rien de plus efficace pour les neutraliser silencieusement. Tout soldat est un minimum habitué à cet exercice. Après tout, une élimination discrète économise les munitions et rallonge quelque peut l'espérance de vie. Sauf que c'était sans compter sur la présence de deux androïdes qui ont vu l'action et se mettent à tirer dans la direction du groupe. "A couvert !"
Et bien évidemment, les coups de feu attirent les autres patrouilles du secteur. Pendant que Ludmila et Giulio ripostent sur ceux qui les ont débusqués, abattant au passage un premier androïde, d'autres arrivent derrière eux pour les prendre à revers, non sans avoir été vu par Louis qui attrape l'épaule de Iori qui informait par radio en lui hurlant "Contact arrière !
- Fait chier ! On se repli ! On se repli ! Par cette porte vite !" L'apesanteur ne les aide en rien, puisqu'ils ne peuvent pas courir dans ces conditions. 

"Ca commence à sérieusement me les briser ce putain de merdier !" Nos quatre compères se retrouvent pris au piège dans une pièce de maintenance servant à réguler le débit d'air pour refroidir le réacteur. Le seul moyen pour eux de s'échapper, c'est par l'énorme conduit qui servait jusqu'alors à contrôler le flux d'air froid pour refroidir le réacteur. Ludmila ne s'est pas faite prier pour découper la parois du conduit pour permettre au groupe de se faufiler. Iori et Louis ferment la marche non sans avoir envoyer des grenades pour forcer les androïdes à reculer. Avant de se faufiler dans le conduit, elle sort de son gilet sa dernière grenade accrochée par sa cuillère. Elle la dégoupille et la coince au niveau de l'entrée de la porte pour la piéger. 
Elle se précipite ensuite dans le conduit en disant aux autres : "Grouillez-vous ! Ca va péter !" Le conduit était assez large pour permettre de se déplacer accroupis, mais au moment où le groupe, passe l'angle d'un croisement, Iori entend au loin la cuillère de sa grenade sauter : "CLING !
BAISSEZ-VOUS !!" Un énorme souffle ardent envahis les conduits. Nos malheureux, se protégeant comme ils peuvent face contre terre et main sur la tête sentent des flammes leur caresser le dos le temps d'une fraction de seconde avant de laisser place au noir absolu.

Au milieu de cette obscurité envahis par la fumée encore présente, le craquement d'un bâton lumineux vert se faire entendre, laissant une petite lueur rassurante : "Vous êtes toujours avec moi ?
- J'en ai plein le cul de ces conneries.
- Tchort ! Tu l'as dit ... Je veux sortir de là.
- Je dois vous l'avouer que je n'avais pas signé pour ça."
Remarquant que le moral de ses troupes est au plus bas, Iori prend une grande inspiration, regarde ses compères, s'adosse contre le conduit et sort des barres chocolatés qu'elle donne à chacun, sauf à Louis qui n'a pas besoin de manger. Celui-ci se contente juste de sortir de sa poche son petit monocle que Guédaya lui avait offert et de le mettre sur son oeil gauche, pour se remémorer tous ces précieux moment qu'il a put partager dans sa vie d'être magique. 
Chacun profite de ce petit moment de répit coupé de tout, sans dire un mot, jusqu'à s'écrouler de fatigue.
"Prenons ... une pause."

New Horizon ne répond plus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant